Si vous aviez dans l'idée de connaître enfin, par le biais de cet article, des détails croustillants sur les rencontres amoureuses voire illégitimes de ces personnes qu'on appelle "gens" ("people" en anglais), BERNIQUE! Ces histoires-là n'ont pour moi aucun intérêt!
Vous ne saurez rien non plus de mon histoire personnelle: pas d'bol pour les curieux! Cette histoire-là n'a pour vous aucun intérêt!
Donc, pas question ici de cœur battant la chamade, de phrases bredouillées, de mains moites (et de pieds poites!), de Cupidon tout nu sous ses ailes avec tout son attirail de Robin des Bois, de sourires zémus ni de verres malencontreusement renversés......
Non, la romance, ce ne sera pas pour aujourd'hui (...mais tout vient à point qui sait attendre!...)
Non, en ce mois de juillet, propice aux fâcheries du ciel, j'ai plutôt envie de vous raconter un de mes orages, un de mes coups de foudre, quelques-uns de mes éclairs...
Par chance, je n'ai jamais eu peur de l'orage et quand ça pète de toutes parts, quand ça tonne du "feu de Dieu", quand le ciel s'illumine comme un feu d'artifice au 14 juillet (oui, je sais, y'a plus de couleurs au 14 juillet, mais bon!), wouaouh! comme on se sent humain!
Tous "mes" orages ont été des belles et grandes leçons d'humanité et d'humilité. On n'est vraiment rien (ou pas grand chose) face à une nature déchaînée...
J'ai 10 ans (ben dis donc, ça ne date pas d'hier, Epamin'! En plus, y'a déjà quelqu'un qui l'a dit dans une chanson!), balade à vélo en campagne avec ma meilleure copine durant les vacances d'été. Comme d'habitude, pendant la récolte des fruits, on joue les commissionnaires entre les paysans des villages voisins.
Méprisant les recommandations d'usage au niveau de l'équipement (= horrible Kway rouge avec des manches trop courtes, lampe torche et dynamo en bon état, fi que tout cela!), nous voilà parties, elle (ma copine!) sur son vélo de course bleu et moi, sur mon mini vélo blanc sans vitesses (vous savez, ces vélos qu'on pouvait plier en deux pour les faire entrer dans le coffre de la Simca 1100 de papa!!!).
Accueillies avec un délicieux verre de limonade et de la brioche pour notre "quatre heures", on entend, lors de notre départ: " Dépêchez-vous les filles, il va pleuvoir!"
Cornebidouille! Au bout d'un kilomètre environ, nous voilà prises dans un impressionnant moment de furie céleste: des trombes d'eau (en mer, on aurait dit des "paquets de mer"!), un ciel de plus en plus sombre (je crois qu'on peut dire presque noir!) et des bourrasques, mes amis, des bourrasques! Au loin, on entend le tonnerre qui gronde.. Imaginez notre vitesse de pédalage... Impossible de se parler... Elle (ma copine! oh! vous ne suivez pas!) qui se retourne de temps en temps pour être sûre qu'aucune bourrasque n'a mis ma frêle bicyclette au fossé (et moi avec...).
On ne rit pas, on pédale, on pédale car le pire est à venir. Pour l'aller, on a pu, youpi tralala, lâcher les mains du guidon dans la superbe descente aux peupliers (ne cherchez pas, ils ont coupé les peupliers depuis longtemps!)... Mais au retour, ça devient une méga longue côte à monter... Sous un soleil d'été, c'était long et assoiffant (surtout avec mon mini-vélo sans vitesses!) mais là, sous un tel orage, c'est long mais plus que désaltérant!...détrempé!... La pluie et le vent redoublent de force... Pas nous! Et les éclairs... et le tonnerre : de plus en plus fréquents, de plus en plus intenses! Pas nos coups de pédales!!!
A cette époque, pas de portable et nos superbes talkies-walkies rouges nous servaient juste pour papoter de la salle à manger aux cabinets extérieurs (oui, oui, j'ai connu!). Impossible donc de rassurer les grands-parents (sans voiture!) sur notre situation... C'était ce qui nous ennuyait le plus et ce qui nous engageait à pédaler plus vite.
A notre arrivée (pas mal de temps après notre départ!), notre état nous a valu les plus grandes attentions de notre entourage: chocolat chaud, friction vigoureuse, remerciements et récompenses du "responsable" de cette épopée.
Malgré cette aventure au cœur de l'orage, (et tant d'autres!), je prends toujours autant de plaisir à écouter et à regarder le tonnerre et les éclairs et depuis, j'avoue que j'emporte toujours un imperméable en balade!
Chasseur d'orages (Photo Fabrice Gillant)
J'ai 10 ans (ben dis donc, ça ne date pas d'hier, Epamin'! En plus, y'a déjà quelqu'un qui l'a dit dans une chanson!), balade à vélo en campagne avec ma meilleure copine durant les vacances d'été. Comme d'habitude, pendant la récolte des fruits, on joue les commissionnaires entre les paysans des villages voisins.
Méprisant les recommandations d'usage au niveau de l'équipement (= horrible Kway rouge avec des manches trop courtes, lampe torche et dynamo en bon état, fi que tout cela!), nous voilà parties, elle (ma copine!) sur son vélo de course bleu et moi, sur mon mini vélo blanc sans vitesses (vous savez, ces vélos qu'on pouvait plier en deux pour les faire entrer dans le coffre de la Simca 1100 de papa!!!).
Accueillies avec un délicieux verre de limonade et de la brioche pour notre "quatre heures", on entend, lors de notre départ: " Dépêchez-vous les filles, il va pleuvoir!"
Ben, oui, oui, il a plu!!!!!!
Cornebidouille! Au bout d'un kilomètre environ, nous voilà prises dans un impressionnant moment de furie céleste: des trombes d'eau (en mer, on aurait dit des "paquets de mer"!), un ciel de plus en plus sombre (je crois qu'on peut dire presque noir!) et des bourrasques, mes amis, des bourrasques! Au loin, on entend le tonnerre qui gronde.. Imaginez notre vitesse de pédalage... Impossible de se parler... Elle (ma copine! oh! vous ne suivez pas!) qui se retourne de temps en temps pour être sûre qu'aucune bourrasque n'a mis ma frêle bicyclette au fossé (et moi avec...).
On ne rit pas, on pédale, on pédale car le pire est à venir. Pour l'aller, on a pu, youpi tralala, lâcher les mains du guidon dans la superbe descente aux peupliers (ne cherchez pas, ils ont coupé les peupliers depuis longtemps!)... Mais au retour, ça devient une méga longue côte à monter... Sous un soleil d'été, c'était long et assoiffant (surtout avec mon mini-vélo sans vitesses!) mais là, sous un tel orage, c'est long mais plus que désaltérant!...détrempé!... La pluie et le vent redoublent de force... Pas nous! Et les éclairs... et le tonnerre : de plus en plus fréquents, de plus en plus intenses! Pas nos coups de pédales!!!
A cette époque, pas de portable et nos superbes talkies-walkies rouges nous servaient juste pour papoter de la salle à manger aux cabinets extérieurs (oui, oui, j'ai connu!). Impossible donc de rassurer les grands-parents (sans voiture!) sur notre situation... C'était ce qui nous ennuyait le plus et ce qui nous engageait à pédaler plus vite.
A notre arrivée (pas mal de temps après notre départ!), notre état nous a valu les plus grandes attentions de notre entourage: chocolat chaud, friction vigoureuse, remerciements et récompenses du "responsable" de cette épopée.
Malgré cette aventure au cœur de l'orage, (et tant d'autres!), je prends toujours autant de plaisir à écouter et à regarder le tonnerre et les éclairs et depuis, j'avoue que j'emporte toujours un imperméable en balade!
Chasseur d'orages (Photo Fabrice Gillant)
Quelles aventures on peut vivre, quand on voit le monde au travers d'un rideau de pluie drue, éclairé par des flash surnaturels tant ils luisent...
RépondreSupprimerTon joli texte me rappelle ma propre expérience de coup de foudre. Elle mêle les deux sens de cette expression. C'était aussi pendant des vacances (les meilleures de ma vie je pense) au Mont Saint Michel. Maman était partie faire des courses dans la ville à côté du trou paumé ou nous étions tombées, et j'étais restée dans l'espoir de voir passer le beau garçon du village. Il n'a pas déçu mes espoirs, mais apporté un joli orage dans ses poches, et tandis que j'étais stupéfaite du fait qu'il me parle, un éclair est tombé sur la ligne électrique juste en face de la maison louée. Et une boule de feu, telle qu'on les voit sur la couverture de l'un des albums de Tintin, a couru sur le fil avant de disparaitre. Nous laissant tout les deux un peu choqués... Et moi un peu plus! ;)
Pfiou.
Je constate avec plaisir que pour toi aussi, le Mont-Saint-Michel est porteur de souvenirs... (voir dans la colonne de droite, en bas!).
RépondreSupprimerJ'adore les orages, moi aussi!:-)
RépondreSupprimerJ'ai pourtant des souvenirs d'orages monstrueux dans le Vercors!
Je crois en effet que les orages de montagne sont les plus "terribles" à ce que l'on m'en a dit.
RépondreSupprimerBonne journée à vous, Quinquabelle!