samedi 15 janvier 2011

& Mineur majeur

Balzac 00 01
Ces mots ne  vous disent-ils rien? Moi, je les ai entendus la semaine dernière et instantanément, j'ai re-eu dix ans (Qu'est-ce que je rajeunis sur ce blog!).
Bon, si j'ajoute : 79, (aujourd'hui, c'est 39!) avenue des Champs-Élysées... Toujours pas la moindre idée? Cela m'étonne!
Et si je vous dis qu'à ces mots est associée une petite ritournelle inimitable... Non, vraiment?


Mais si, vous savez bien : un adorable petit mineur tout vêtu de bleu avec un foulard rouge, son chapeau et sa  lampe de mineur... Il lance habilement son pic dans une cible, dans un décor de chevalements et de terrils... En même temps, on entend un indicatif que tout le monde connaît aujourd'hui... Voilà, ça vous revient!

Depuis 1952, tous les cinéphiles connaissent bien ce petit mineur qui ouvre le spectacle en annonçant les publicités. Et pourquoi lui?
C'est une simple et sympathique histoire qui a conduit ce petit travailleur des entrailles de la terre jusqu'aux salles obscures...
Un pionnier du cinéma publicitaire, Jean Mineur, veut marquer les esprits des spectateurs et ouvrir les pages publicitaires par un générique percutant.
Entre son patronyme si porteur de sens et sa région d'origine, Valenciennes, Jean Mineur trouve bien vite celui qui sera le symbole de son activité: un mineur!

Dans les années trente, l'emblème de Jean Mineur était un splendide et réaliste dessin d'un mineur, assis, le pic à la main, le "mineur de Jonas" en référence à son auteur.

Mais Jean Mineur est un homme d'action, un homme de son temps et  il souhaite moderniser son mineur afin de mobiliser les esprits d'après-guerre. Il sollicite Albert Champeaux, dessinateur publicitaire, qui crée alors le petit mineur atteignant sa cible, en plein dans le mille. Les annonceurs ne s'y trompent pas et Jean Mineur devient le maître de la publicité au cinéma.

Malgré les nouvelles technologies, le petit mineur lance toujours son pic et même si les messages publicitaires n'ont plus rien à voir avec ceux d'antan, dès que le petit bonhomme apparaît, on s'enfonce confortablement dans son fauteuil et on retrouve ses yeux d'enfant, devant le grand écran...

"Le mineur de Jonas" (Dessin Annie Vène)
Timbre "La publicité" (Collection perso d'Epamin')

mercredi 12 janvier 2011

& In memoriam

Elle ne nous reconnaissait plus!
Elle ne savait plus où elle habitait!
Elle avait tout oublié: son mari, son mariage, ses enfants, ses petits-enfants, les lieux, les noms, les dates...
Quelques bribes de son enfance ressurgissaient parfois et elle parlait de sa grand-mère comme si elle l'avait vue la veille.
Ma grand-mère avait effacé son histoire de sa mémoire. Elle avait perdu notre histoire en perdant la mémoire.

Au nom de tous ceux et celles qui, comme ma grand-mère, ne savent plus rien de leur vie et au nom de leurs proches, je remercie Roger Dautais pour son travail et son témoignage.



mercredi 5 janvier 2011

& De l'art de s'enguirlander...

Les fêtes sont finies, ça y est! On a repris le chemin de l'école, du bureau, du magasin...
A défaut de SMS envoyés durant la nuit de la Saint-Sylvestre, pendant tout le mois de janvier, on souhaitera de vive voix une bonne année aux personnes que l'on rencontre, on écrira de jolies cartes de vœux à nos proches et à nos amis, on adressera quelques mails ou quelques cartes virtuelles aux inconditionnels du net.

Mais si janvier est le mois de Janus, des mots doux, des souhaits chaleureux, des bonnes intentions et des grandes résolutions, décembre est le mois où l'on s'enguirlande. Comment, vous ne le saviez pas?
On s'enguirlande pour savoir chez qui on va passer Noël : chez Mémé Paulette ou chez Tati Josiane (tiens, j'en vois qui sourient!).
On s'enguirlande pour décider si on fête le Nouvel An chez des copains ou à la maison comme d'habitude (tiens, encore des sourires!).
On s'enguirlande dans les magasins à propos de ce qu'il faut mettre dans le caddie, de ce qui s'y trouve déjà et de ce qu'on aimerait y mettre!
On s'enguirlande pour tout et pour rien mais ça, c'est au sens figuré!

Décembre est aussi le mois où l'on s'enguirlande pour de vrai, au sens propre!
Les rues, les arbres, les ponts, les bâtiments publics et les ronds-points de nos villes, les portes, les fenêtres,  les balcons, les façades et les jardins de nos maisons prennent au mois de décembre (et parfois bien longtemps avant!!!) des allures de palais des mille et une nuits, de châteaux de contes de fées.
On accroche tout, partout! De la minuscule diode électroluminescente (mais si, vous savez, la  jolie petite DEL!) à l'énorme boule scintillante de mille feux, partout,  ça s'allume, ça brille, ça clignote, ça scintille, ça fait joli, ça cache la misère, ... ça use beaucoup de courant! En plus, le résultat n'est pas toujours très harmonieux...
"Trop" n'est pas synonyme de "beau"!


Personnellement, je préfère les sobres décorations en paille et en bois des pays nordiques et les discrètes guirlandes de DEL qu'on peut allumer dans le cœur des autres à Noël (et aussi tout le reste de l'année) plutôt que les milliers d'ampoules qu'on accroche à la façade des maisons...

Noël à l'école (Photo Epamin')
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