dimanche 31 juillet 2011

& Wilhelm Whiskey

Alphabet : chapitre 23

Il est 20 h 30! 
En mémoire du Coucou qui nous communiquait la réponse de son rébus du dimanche, le soir vers 20h30, je publie maintenant le billet que j'avais diffusé le jour de l'annonce de son décès mais que j'avais retiré pour lui rendre hommage.
Je sais que nous sommes nombreux, ce soir, à penser à lui et à son épouse.
Non, non, je ne suis pas un nouvel auteur-compositeur-interprète de soul music et encore moins un artiste peintre accroché dans les galeries et invité dans les soirées "people"...
Je ne suis pas non plus un vieil acteur de cinéma muet ni un homme politique contemporain...  Et surtout, ne me confondez pas avec Ron Weasley (le fidèle compagnon d'Harry Potter!)...
Non, non! Moi, je suis le copain de Siegfried, d'Ulrich, de Paula, de Berta et de Ludwig dans les avions outre-Rhin et je me retrouve coincé entre Victor et X-Ray dans l'aviation internationale. Il s'agit tout simplement de mes noms de code en épellation radio...

Pas facile, vous savez, d'être un doublevé, un deubeuliou ou, pour faire simple, un W !

J'aurais, soi-disant, été ajouté à l'alphabet latin par le petit-fils de Clovis, Chilpéric Ier, qui avait, paraît-il, bien du mal à écrire les noms propres germaniques avec les bonnes vieilles lettres usuelles puis, peu à peu, on m'a oublié... longtemps... longtemps...
Au XVIIIème siècle, on m'utilisa à nouveau dans certains textes d'église mais je ne fus que très tardivement reconnu comme lettre entière de l'alphabet. Vous en voulez la preuve: avant la guerre de 1914, les jeunes filles de bonne famille qui préparaient leur trousseau ne me brodaient même pas dans leurs abécédaires (je suis trop germanique, peut-être!)...



Pour m'écrire, on a le choix: soit deux V croisés, soit deux V pas croisés ou même, une espèce de trident, assez élégant quand il est bien fait, souvent avec des dessins dedans.

De même, je pose parfois problème quand il s'agit de me prononcer: comment vous dire comment me dire? C'est simple: si je suis dans un mot d'origine allemande ou polonaise, j'ai valeur de v mais on doit me prononcer "ou" dans les mots d'origine anglo-saxonne et néerlandaise. Wous me suiwez ?

Pourtant, malgré mes origines étrangères et mes défauts de prononciation, je suis bien apprécié aujourd'hui en France et on m'identifie très bien ! La preuve, vous connaissez tous :
- les WC (diminutif de "p'tit coin" ou de "cabane au fond du jardin")
- les voitures VW ou BMW (selon l'épaisseur de votre porte-monnaie)
- la WWF (ou comment faire parler le panda!)
- le web (et toute la série des web-trucs)
- la WiFi (que je traduis personnellement pas "Without fils" )
- la Wii (le contraire de Noon ?)
- Wikipédia (ça ressemble à un nom de maladie, vous ne trouvez pas: " Oh! Je crois qu'il a encore attrapé la wikipédia!")
- le week-end (sans métro, sans boulot mais avec dodo!)
- la Warner Bros (Quoi de neuf, Docteur?)
- les sandwiches (mot qui tombera bientôt en désuétude car beaucoup de personnes disent de plus en plus souvent "un triangle"!)
- le white spririt (C'est le nom d'une secte pour pinceaux: l'esprit blanc!)
- un widget (Je sens qu'on aura bientôt sur nos listes d'appel une ou deux Widget! Ben oui, vous ne connaissez pas "le journal de Widget Jones"?)
- la Winchester de Steve McQueen (Ah! Josh Randall! Toute une époque!)
- le walkman (l’arrière-petit-fils des tourne-disques et le grand-père des mp3,4,...)

...à vous de trouver d'autres mots où je me cache!

A r'woir!

Photo ici

vendredi 29 juillet 2011

& On entendra toujours le Coucou...

Depuis le rébus de dimanche dernier, le blog du coucou restait trop silencieux : pas normal !
Aucun commentaire à nos billets: étrange voire inquiétant !

La très funeste nouvelle est arrivée aujourd’hui, par son ami Nicolas :  le Coucou est mort !


"Comme je suis triste!
- Tu le connaissais ?
- Non! Juste un peu, comme ça, par nos blogs!
- Ben, pourquoi tu pleures, alors?
- C'était un ami !"


Marcelle était partie depuis six mois. Le Coucou a rejoint son épouse au bout du chemin.

Nos chemins virtuels se sont croisés au détour d'un billet en 2009 et depuis, chaque fois que je le pouvais, je me rendais sur le blog de Jean-Louis pour y lire ses textes savoureux et régulièrement, il laissait de sympathiques et chaleureux commentaires à mes esperluettes. Certains étaient même teintés d'affection...
Difficile de raconter l'alchimie qui se crée entre deux blogueurs : c'est comme un courant d'air qui circule lorsque deux fenêtres sont ouvertes et qui laisse dans son sillage plus ou moins de couleurs, plus ou moins de senteurs, plus ou moins de chaleur, plus ou moins de fraîcheur,  plus ou moins de fleurs, plus ou moins de cœur... On ne se connaissait pas et pourtant on se connaissait!

Poète impertinent, humaniste engagé, utopiste réaliste ou l'inverse, militant enthousiaste, écrivain amoureux, ami respectueux, blogueur courtois, esprit intelligent et lettré mais humble et discret (j'ai découvert très récemment que lui et Marcelle étaient Michel Grimaud!!!), Jean-Louis nous offrait quotidiennement de succulents morceaux d'anthologie politique ou domestique, depuis son Claviers et nous soumettait, chaque dimanche, un amusant rébus à trouver... avant 20h30.

Son style, ses facéties littéraires, sa cordialité, sa bonhommie, sa gentillesse, ses idées politiques, ses idéaux, son approche de l'actualité... toutes ces choses et tant d'autres, vont beaucoup beaucoup nous manquer...

Nos blogs sont en deuil et maladroitement, j'adresse à sa famille, à ses proches, à ses amis (Nicolas et les autres), mes très sincères condoléances.

Les hommages au Coucou (nombreux, touchants et unanimes)


Mais si, on entendra toujours le Coucou:
il suffira de bien écouter, d'écouter avec le cœur...

Petit clin d’œil au Coucou: Pour qui aurais-tu voté en 2012 ?

mardi 26 juillet 2011

& A quatre pattes devant les six pattes

Depuis quelques années, les 'tites bestioles à quatre pattes m’enthousiasment et leur perfection en miniature offre de magnifiques spectacles à qui veut bien prendre le temps de regarder la nature. 
Je vous offre quelques-unes de mes images, en espérant que cela fera du bien à vos yeux !









vendredi 22 juillet 2011

& De l'art de faire perdre la tête au petit cochon...

Depuis des générations, traditionnellement, à l'heure où l'on raconte les histoires du soir, le premier des trois petits cochons construit sa maison avec de la paille. 
Aux origines de ce conte qui, heureusement, n'a rien d'étiologique, le cochon pouvait sans inquiétude parcourir la campagne et ramasser ici ou là quelques gerbes blondes pour dresser sa frêle cabane et les petits enfants d'autrefois suivaient attentivement l'histoire sans s'étonner de rien.

Mais aujourd'hui, y'a un problème et il ne vient pas du loup - qui rôde dans nos campagnes vosgiennes et alpines, à ce qu'on dit - mais de la paille! Et les petits enfants d'aujourd'hui ont de quoi se poser des questions...

Jadis, avant la mécanisation des travaux agricoles, les nombreux moissonneurs d'un même village unissaient leurs efforts et coupaient puis liaient les gerbes pour les disposer en faisceaux (souvent de dix gerbes). On laissait alors le blé sécher durant quelques jours dans les champs puis on ramassait les gerbes qu'on engrangeait méticuleusement avant de le battre soit au fléau soit dans la grosse batteuse mécanique*. Enfin, on pouvait fêter joyeusement la fin des moissons. Durant cette période de grande activité collective, Messire Porcinet avait maintes occasions de prélever dans les parcelles moissonnées de quoi construire son abri.
Mais de nos jours, un seul homme moissonne un immense champ en si peu de temps que les grains sont  immédiatement engloutis dans la trémie de l'énorme moissonneuse et que la paille, si elle n'est pas moulinée, est modelée, ficelée, empaquetée, plastifiée, mise en petites bottes, en grosses bottes, en balles rondes, en gros tas et ce, en quelques heures... A peine le temps de dire ouf! et le champ est nettoyé, prêt à être labouré.

Dans ces conditions, quand et où voulez-vous que notre petit cochon trouve les matériaux nécessaires à la construction de sa maison ? Comment peut-il récupérer de la paille pour se protéger du grand méchant loup ? Il a de quoi faire sa tête de cochon avant de la perdre, non?

Bah!
Comme moi, vous êtes prêts à vitupérer et à vilipender les paysans, pas vrai ?
N'en faites rien, diantre!
En fait, les agriculteurs ont changé leurs méthodes de travail juste pour venir en aide au petit cochon qui trouve désormais sa maison toute faite, préfabriquée en quelque sorte et qui ne craint plus du tout le souffle du loup... Naf-Naf a juste les portes et les fenêtres à percer dans les murs de paille et à s'occuper de la déco ! On n'arrête pas le progrès!
Et il a même le choix ...

 













De vrais châteaux de paille, non?


* Merci au coucou pour ses précisions agricoles...

Photos ici et transformées par Ep'

dimanche 17 juillet 2011

& Y'a des trucs comme ça...

...qui mettent mon coeur en joie :)
- voir mon petit-fils rire, jouer, manger, marcher avec ses arrière-grands-parents;
- le sourire éclatant de ma fille lorsqu'elle est heureuse;
- la belle voix grave de Monsieur Ep' au téléphone, depuis l'autre bout de la France;
- les blagues, jeux de mots et autres facéties de mon gendre, à noter sur 5; 
- des têtes aux cheveux blancs (voire sans cheveux...) se pencher tendrement vers un visage d'enfant;
- la couleur, l'odeur, la saveur des tomates, des concombres et du persil fraîchement cueillis dans un petit potager rustique;


- Merle Un, le chanteur, (hihihi!), lancer ses trilles très tôt le matin ou assez tard le soir;
- les quenottes de porcelaine d'un adorable petit lutin qui rit aux éclats;
- une bouteille de vin frais partagée avec des êtres chers sous un grand ciel plein d'étoiles;
- savourer des petits plats simples mais délicieux préparés avec tendresse; 
- les gens bons; oups, pardon, on doit dire "les bonnes gens" mais c'est moins amusant!
- un double arc-en-ciel dans un ciel gris anthracite par-dessus des centaines de voitures embouchonnées;
- une poignée de petits pois frais dans la main potelée d'un tout petit garçon;
- une maman, un papa et un petitou se promenant dans un jardin; 
- des framboises avalées avec gourmandise par mon petit-fils;
- le premier regard d'un petit garçon sur la mer immense et ses ripatons dans l'eau;
- la perspective de retrouvailles avec ceux qu'on aime;


- un insecte insolite ou même une simple mouche à "lumixer" instantanément;
- la lune claire et ronde entre les branches des arbres ;
- le doux soleil d'un soir d'été sur une prairie fleurie;
- 2000 km avalés sans encombres par ma Titine en 2 semaines;
- le plaisir de vous savoir, là, de l'autre côté de l'écran...

Photos Epamin'

lundi 4 juillet 2011

& Deux sur trois

Quoi de plus naturel que de parler de magasins pendant la période des soldes, n'est-ce-pas?
Mais ne vous y trompez pas: je ne vais pas vous faire l'apologie de ces magasins de vêtements ultra chics donc ultra chers qui ne servent qu'à alimenter le goût du paraître de certains humains. Très peu pour moi, vous vous en doutez...

Mes magasins à moi sont au nombre de trois et sont presque des échoppes, de petites boutiques où l'on a bien du mal à bouger dès que l'on est plus de deux clients... Ils occupent à eux trois de nombreux chapitres de mon enfance...
Petits, lorsque ma sœur, mes cousins et moi étions en vacances chez mes grands-parents, il y avait des sorties incontournables dès que la famille était au complet et que les trois voitures s'alignaient devant la maison. Il y avait, entre autres, la visite d'un château (souvent le même!), aller sur la colline chercher des étoiles, acheter des melons à la foire et se rendre à la "grande" ville pour faire quelques emplettes extraordinaires. 
Le pain, la viande, le poisson, le beurre, les blouses, les bottes, les casquettes... arrivaient à domicile non pas par un service de livraison avec catalogue de commandes à cocher mais grâce aux commerçants ambulants qui passaient régulièrement en klaxonnant au coin des quatre rues du village ou sur la place.
Mais, pour d'autres achats, une balade à la ville était obligatoire et j'avoue que nous attendions tous cette expédition avec une grande joie.

Trois destinations à cette "virée en ville":
- la droguerie ("chez Fondeur") pour Pépère et son jardin ou pour la maison ;


- le marchand de tissus ("chez Midon") pour Mamie et ses innombrables travaux de couture ;


- la librairie-papeterie-jouets ("chez Aubertin") pour nous, les enfants.


Sur ces trois magasins de mon autrefois, deux sont toujours tenus par les mêmes propriétaires et c'est presque avec recueillement que j'entre dans ces hauts-lieux de mon passé. 
Tous mes sens rajeunissent de quarante ans et je perçois les couleurs, les odeurs, les matières, les sons avec les mêmes émotions que lorsque j'avais dix ans. 

Que de choses à dire sur ces lieux mais ce sera pour plus tard...

Aimablement, M. FONDEUR m'a autorisée à le prendre en photo derrière son comptoir; qu'il en soit ici vivement remercié. 

Photos et carte postale Epamin'
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