mercredi 30 septembre 2009

& Lamelles et petits coeurs

Comme la plupart d'entre vous, j'aurais bien du mal à m'en passer.
Comme la plupart d'entre vous, j'ai pris goût à leur usage facile et à leur modernité...

Et pourtant...

Qu'ils soient à commande électrique ou mus par une manivelle à tourner énergiquement, nos volets roulants sont... tristes, uniformes et impersonnels.
Certes, ils sont bien pratiques et ils nous facilitent la vie: pour fermer nos volets modernes, pas besoin de se montrer en pyjama et échevelés le matin, pas besoin de faire entrer la bise glaciale de l'hiver dans nos chaleureuses maisons, pas besoin de sortir avec les bottes... mais qu'est-ce qu'ils sont moches, nos volets roulants...!

Moches et ternes qu'ils sont, nos volets modernes, à côté de tous ces "vieux" petits volets de bois joliment peints de couleurs éclatantes avec leurs deux Z bien contrastés et bien symétriques...
Sans personnalité, nos volets électriques, au regard de toutes ces anciennes persiennes aux lamelles vernies ou colorées, plus ou moins inclinées qui laissaient (et laissent encore pour leurs heureux propriétaires) passer l'air et la lumière...
Si vides de vie, nos volets automatiques quand on les compare à ces anciens volets de bois percés d'un petit cœur, de la silhouette d'un sapin ou d'un trèfle à 4 feuilles...

Et puis, on n'a pas de jolies clenches, ni de jolies fermetures,
ni de jolies ferrures,
chefs-d'œuvre de ferronnerie, pour tenir et fermer nos volets roulants.
Adieu les petits arrêts de volets en forme de ravissantes petites bergères, de jolies virgules torsadées, de tourniquets ou de petits chevaux qui coinçaient le volet contre le mur pour qu'il ne claque pas au vent.
Chut!... Souvenez-vous du bruit bien particulier que faisaient ces petites dames lorsque vous leur souleviez la tête pour ensuite les laisser tomber à l'heure du coucher...

Nos façades se ressemblent toutes désormais et dans un avenir plus ou moins proche, lorsqu'un enfant dessinera une maison (vous savez celle accompagnée d'un soleil qui rigole, d'un arbre, de deux nuages et de trois ou quatre V dans le ciel pour faire les oiseaux), elle sera, hélas,
sans volets...


& Sous le clavier, le coucou...


Dans la forêt lointaine
On entend le coucou
Du haut de son grand chêne

Il répond au hibou
Coucou hibou

Coucou hibou

Coucou coucou coucou...





Non, non, je ne vais pas vous parler de cet oiseau sans-gêne (Cuculus canorus) qui pique sans aucun scrupule le nid des autres oiseaux et se carapate après avoir pondu, en laissant à autrui le soin de subvenir aux besoins de sa progéniture...
Le coucou n'est pas mon oiseau favori...

Pas question ici, non plus, de la jolie petite primevère des champs qui parsème de bouquets de soleil les prés et les talus au début du printemps.

(Dites ce qui suit avec l'accent suisse, ça fait plus vrai!) Je ne vais pas non plus vous présenter le célèbre coucou suisse, objet d'artisanat traditionnel dont le zoziau éponyme (sans Azelma - hihihi!) sort de son chalet à heures régulières en répétant inlassablement "Coucou! Coucou!"...

Je vais tout simplement vous parler du Coucou de Claviers (oui, avec une majuscule et un -s final)...
Je l'ai découvert par l'intermédiaire du N'Arf (quel "entremetteur" ce N'Arf!) et depuis, je me balade très régulièrement dans son nid (oui, le coucou de Claviers ne pique pas le nid des autres, lui!) pour lire les mots justes et entiers qu'il met sur nos courroux (les courroux du Coucou!) , nos désillusions, nos incompréhensions, nos espoirs et nos luttes...

Selon le thème traité et l'habit qu'il veut tailler à tous ceux qu'il a dans son "colis mateur", le Coucou use sa plume (plume de coucou, hihihi!) dans différents styles:
- il raconte le présent difficile du bon peuple de France à la manière d'un roman de Zola,
- il narre l'aujourd'hui de notre République comme l'autrefois d'un récit historique et épique,
- il rédige ses pages comme celles d'un journal intime,
- il nous offre de puissants pamphlets qui pourraient souvent s'intituler "J'ACCUSE!",
- tel un excellent éditorialiste, il nous prépare de truculents articles qui donnent à nos colères et à nos joies les couleurs de la vie.

Même si je ne commente pas toujours ses billets, (manque de temps ou pas le mot juste!) j'aime aller chez le Coucou pour lire, pour réfléchir... et pour rire!

Allez-y aussi le dimanche... y'a un jeu!

Que le Coucou des Forêts inspire longtemps le Coucou de Claviers...

Coucou (Photo Wikipédia)

lundi 28 septembre 2009

& A Louvre ouvert...

Une Epamin' à Paris (5ème partie)

Je vous en ai parlé...
Je vous le montre...un peu!






Photos Epamin'

dimanche 27 septembre 2009

& Bleu, rouge, jaune, bleu, vert, rouge

Non, ce ne sont pas les couleurs des anneaux olympiques (ça pourrait, mais il manque le noir!)

Non, ce ne sont pas les couleurs de l'arc-en-ciel (qui c'est qui les sait pas?)

Non, ce ne sont pas les couleurs de la combinaison gagnante d'une partie de Master Mind!

Non, ce ne sont pas les couleurs de mes équipes de foot préférées (que ce soit bien clair entre nous : je n'aime pas le foot ou plutôt, je n'aime pas ce qu'on fait du foot!)

Non, ce ne sont pas les couleurs ...

Oui, ce sont les couleurs de Google qui fête ses 11 ans en ce 27 septembre!

samedi 26 septembre 2009

& L'ouvre-tout

Les yeux illuminés, on y goûte la lumière, les couleurs et les lignes...
Les yeux pleins d'étincelles, on y retrouve la vie, la passion et l'humanité...
Les yeux écarquillés, on y découvre l'insolite, l'inattendu et l'inexplicable...

La bouche se dessine en "Ahhhhh...!" au bout de ce couloir dérobé.
La bouche se colorie de "Oooohhh!" dans cette salle ensoleillée.
Le cœur bat la chamade au pied de cet escalier.
L'esprit s'envole et vagabonde devant ce mur empreint d'impressions colorées.

Dans cet espace séculaire où des fantômes aux noms illustres circulent, où Raphaël Moineau rêve de paradis jaune, où Jacques Saunière a été assassiné, où de surprenants individus pratiquent le lancer de tasses à thé, tout s'ouvre...

Dans l'ouvre-tout,
On ouvre tout grands nos yeux et nos oreilles et on a la bouche bée...
On ouvre notre esprit et notre curiosité;
On ouvre notre mémoire et notre cœur;
On s'ouvre aux autres (le temps d'un commentaire!);
On ouvre les portes (mais pas les fenêtres!);
On ouvre nos petits livres;
On ouvre nos sacs;
On ouvre nos vies...

Le Louvre: vite, ça ouvre!

Plafond de l'escalier Henri II (Photo Epamin')

vendredi 25 septembre 2009

& Galimatias de G à l'Epamin' et sa garniture de gesses

Alphabet : chapitre 7

Joli nom de mets pour petit billet indigeste...
Gobez gaiement gélules et grogs contre aigreurs gênantes et guillis gastriques!



Sans gêne, (comme Madame!), ce gène gazogène gêne Gégène.

Gare au goriiiiiiiiiille de Georges qui gambade dans la garrigue aux galinettes! Garou guette!

A Garðabær, Google et Goethe lorgnent leur gnomon...

Gudrun et Grimoald goûtent aux grivoises galipettes et aux garriguettes glacées dans la galerie des Gobelins.

Galantine, Grenadine et Gourgandine gloussent et le goupil glapit!

.G

mercredi 23 septembre 2009

& La buée du ciel

D'un rose délicat ou pourpre,
D'un bel orange éclatant ou mauve,
Grise ou noire, grenat ou bleutée,
Pastel ou flamboyante,
Pâle ou sombre,
Légère ou pesante,
Effilochée ou épaisse,
La buée du ciel se glisse dans mes yeux chaque jour
et ravit mon esprit...

De toutes couleurs,
partout
ou seulement par-ci, par-là,
lorsque je me lève,
sur mon lieu de travail,
au gré de mes promenades,
à l'heure où les ombres s'allongent puis disparaissent,
elle est là...


J'aime la buée du ciel...
J'aime regarder le ciel et lire ses pages de nuages...

Ciel avant l'orage (Photo Epamin')

lundi 21 septembre 2009

& Les Esperluettes d'Epamin'

Le N'Arf, dans son infinie bonté, (et dire qu'il se qualifie de misanthrope!!!), me tague pour la seconde fois en quelques semaines...
Qu'il soit ici remercié et assuré de ma reconnaissance éternelle! (Je sais, c'est un peu exagéré mais tant pis...)

Aujourd'hui, je dois plancher sur les origines du nom de mon blog...
Bon, ben voilà...
Après avoir essuyé d'innombrables tempêtes voire plusieurs cataclysmes dans ma vie, le ciel est enfin serein au-dessus de ma tête et tout me porte à trouver la vie toute belle, aujourd'hui...
Pour mettre enfin des mots sur ces petits riens qui me font sourire ou éclater de rire, pour partager mes enthousiasmes puérils, mes instants de sérénité, mes humeurs matinales ou vespérales, mes joies "futiles" (mais pas versatiles contrairement au blog arfique), mes ritournelles et mes souvenirs, de bonnes âmes m'ont conseillé d'ouvrir un blog...

Trouver un titre ne fut pas chose compliquée:
- j'adore la beauté du signe de l'esperluette : quelque soit la police utilisée, ce graphisme est agréable à regarder; sur écran ou sur cahier, moderne ou classique, délié ou compact, ce petit dessin est presque une petite histoire à lui tout seul...
- le mot "esperluette" me plaît infiniment... Quand je dis ce mot, je pense espoir, ciboulette, belle lurette, farigoulette, escarpolette, perle... Que des mots plaisants à faire rouler dans la bouche comme une violette de Toulouse ou un bonbon à l'anis de Flavigny.
- le sens de cette ligature correspond à mon goût du lien et des inventaires à la Prévert & implique forcément une suite, un "après", une chose de plus... Donc, c'est sans limite, sans point final...

Quant à Epamin', c'est l'abréviation à tendance féminine d'Epaminondas.

Vous êtes dans mes "esperluettes" mais ça aurait pu être:
- Epaminondas et Raminagrobis
- Sur ma colline
- Mes mois, mes émois et moi
- Venez sous mon parapluie
- Bonjour tout le monde et les autres
- Ciel bleu et herbes folles
- Le blog qui murmurait à l'oreille du globe

&...

& Pensées Associées

Rapide mais efficace et irrémédiable:

Temps 1: Je vois un chat noir assis, devant une porte, sur le rebord d'une fenêtre, au milieu d'un chemin, sur une voiture, sous une chaise...


Temps 2 : Je pense immédiatement à l'affiche d'Aristide Bruant...


Temps 3 : Je fredonne instantanément cette chanson:

Je cherche fortune
Tout autour du Chat Noir

Et au clair de la lune

A Montmartre le soir.
- Chez l'boulanger (bis)
Fais moi crédit (bis)

J'ai pas d'argent (bis)
J'paierai sam'di (bis)
Si tu n'veux pas (bis)

M'donner du pain (bis)

J'te fourr' la têt' (bis)
Dans ton pétrin. (bis)

Temps 4 : Je pense ensuite longuement à ma grand-mère qui m'a appris cette chanson et qui la chantait avec un plaisir non dissimulé...

Et vous, quelles sont vos associations de pensées préférées (à défaut d'associations de malfaiteurs!...)?

samedi 19 septembre 2009

& Et puits...

Mais non, mais non, je n'ai pas fait de "fôtes d'aurteaugraffe"!

Le puits, p-u-i-t-s (même au singulier!), eh bien, j'aime bien...

J'aime son orthographe étrange qui ne s'explique que par son étymologie:
- Puteus (non, non, pas grossier ce mot!) qu'ils disaient, les citoyens de la Rome antique quand ils parlaient de fontaine et de source !
- Puz, puiz ou puis qu'on disait quand on causait dans l'ancienne France. C'est pour cela qu'on a le puisard, puiser et la fille du puisatier.
- A la Renaissance, des grammairiens, sans doute revêches, vieux, snobinards et causant la bouche en cul-de-poule, soucieux d'antique authenticité, ajoutèrent le "t" étymologique pour faire plus latin et pour casser les pieds aux petits gamins dans les dictées... On peut toujours compter sur les grammairiens français pour faire dans la simplicité...

J'aime l'idée extraordinaire qu'ont eue les hommes d'antan de creuser, de creuser, encore et toujours, dans des conditions souvent difficiles, pour trouver de l'eau sans aucune certitude, parfois, d'en obtenir une seule goutte...
Il semble que ce fut une excellente idée puisque les hommes n'ont jamais cessé de creuser des puits puis (hihihi!) ils ont ensuite utilisé cette technique pour atteindre les gisements de charbon, de fer, de pétrole, pour mettre au jour toutes ces matières premières si longtemps retenues par la Terre...

J'aime la présence, la silhouette du puits qu'il soit au fond d'un jardin, dans la cour d'une ferme ou d'un château, dans le coin d'un pré, sur la place du village, au milieu de nulle part...

J'aime sa margelle basse ou surélevée, ses pierres savamment agencées qui lui donnent cette belle rondeur régulière...
J'aime les ferronneries, les manivelles, les poulies, les treuils, travaillés ou sobres qui ornent la margelle et qui sont autant de traces du travail des hommes.
J'aime son petit toit de tuiles, d'ardoises, de pierres plates ou de chaume.
J'aime le seau, vieux, fatigué, posé sur la margelle, vide d'eau mais rempli d'innombrables histoires, chargé de voix, de soupirs, de larmes et de rires.
J'aime la corde et la chaîne qui glissent, qui descendent dans les profondeurs de la Terre et qui remontent des litres de vie.

J'aime ce puits universel, ce puits creusé et rempli d'eau qui, pour tous les hommes de la Terre est synonyme d'efforts fournis, de vie, de partage (normalement!), de travail, de communauté, de rassemblement, d'espoir...

J'aime la place du puits dans les histoires et dans les contes: un enjeu pour la survie des hommes, un endroit de dur labeur souvent réservé à la gente féminine, une cachette inaccessible pour des secrets douloureux ou des objets nuisibles, un héritage à préserver, un passage obscur entre deux mondes ou entre deux temps, un espace empli de magie qui avale les méchants ou qui exauce les vœux des gentils, un lieu de rencontre bénéfique ou maléfique...

J'aime M. et Mme DUPUIS et la famille DUPUY et le vieux père DUPUITS qui, par leur patronyme, nous rappellent la place qu'avait le puits chez nos ancêtres.

J'aime "les puits de lumière", les vitraux, les fenêtres, la "flamande" lorraine par lesquels, bizarrement, la lumière provient du haut et non du bas; je me méfie des "puits de sciences" qui, pour certains, sont instruits mais pas forcément intelligents...

Et même si la vérité est au fond du puits, évitez de vous pencher trop, je tiens à vous!

Puits à Fatehpur Sikri, Uttar Pradesh, Inde (Photo Yann Arthus Bertrand)

vendredi 18 septembre 2009

& Développement durable


" Il faut accepter de planter
pour que d'autres récoltent
ailleurs et plus tard."


Bernard Werber (écrivain français, 1961)

Campagne lorraine (Photo Epamin')

mardi 15 septembre 2009

& Montre-moi ton mouchoir...

Je croyais que tout était bon dans le cochon... Non??? Pas la grippe de Porcinet?
Aaaaaaah bon?! Alors c'est pour ça que depuis de très très nombreuses semaines, on nous casse les pieds avec le lavage des mains, les microbes, les bicrobes, les crobes tout court, les vaccins, les masques, les gels "hydroalcooliques" (à propos, lors d'un alcootest, c'est l'hydro ou c'est l'alcool qui prime dans le ballon?)...

Et pendant ce temps là, d'autres choses se passent mais on oublie de nous les raconter!

Mais... j'y pense... la grippe, ce n'est pas ce truc qui nous inquiète un peu ou beaucoup tous les ans depuis très longtemps? Ce n'est pas cette fâcheuse maladie qui nous cloue au lit dans un triste état et qui emporte parfois des êtres chers à la santé trop fragile? Ce n'est pas cette épidémie casse-pied qui nous oblige à nous faire vacciner si l'on veut éviter fièvre, fatigue et faiblesse?
Vous êtes d'accord avec moi, la grippe, on la connaît... Mais il faut croire que cette année, Mme Grippe sera vraiment très très mal lunée car le moindre support médiatique, le moindre espace de communication nous parle de toux, de crachat, de postillons, de fièvre à 41° et d'éternuement... Mouchez-vous, crachez, éternuez et toussez dans un mouchoir en papier qu'on nous répète toute la journée...

Justement, parlons-en du mouchoir, ce handkerchief d'outre-Manche, le panuelo d'outre-Pyrénées, le fazzoletto d'outre-Alpes, le Taschentuch d'outre-Rhin...

S'il en est (entre autres!) qui se frottent les mains de cette "épidémie potentielle de grippe H321 N456 Z", ce sont bien les fabricants de mouchoirs en papier... Tout beau, tout doux et jetable, le mouchoir en papier envahit nos tiroirs (quand il est propre!), nos poches (qu'il soit propre ou sale!) et nos poubelles (dirty and full of crobs!).
A raison de 2 paquets par jour par personne (mais non, pas des cigarettes, des mouchoirs!) plus les pics de consommation en cas de maladie avérée (quelle qu'elle soit)... ça va devenir difficile de s'en procurer (allez les angoissés, allez vite acheter vos douze mille petits paquets de mouchoirs!)... et je ne vous parle même pas de l'entorse faite au développement durable...

Mais nous vivons quand même une fabuleuse époque... moi j'vous l'dis! Soyons fiers et épanouis de sortir nos mouchoirs... Ne banalisons pas cet acte élégant et hyper mode ...
Depuis quelques années, il est de bon goût d'arborer fièrement et de manière quasi permanente son téléphone portable et de le tenir tendrement au creux de sa main (des fois qu'il sonne ou qu'il vibre, on ne sait jamais!).

Eh bien oui! Tout comme ces élégantes qui, pendant des centaines d'années, laissèrent tomber leur mouchoir de dentelle pour qu'un galant homme se précipite et le ramasse; tout comme ces générations de courageux travailleurs de toutes sortes et de tous pays qui nouèrent leur mouchoir autour de leur cou pour éponger leur sueur et leur sang; tout comme ces petits écoliers du siècle dernier (j'en fus!...) qui n'auraient pas osé entrer en classe sans avoir, au creux de leur poche, un mouchoir bien plié et repassé; tout comme ces prétentieux dandies du XIXème siècle qui portaient des mouchoirs de col savamment noués; tout comme ces amoureux qui gardaient précieusement contre leur cœur le mouchoir parfumé et marqué des initiales de l'être cher... nous pouvons désormais sortir nos mouchoirs avec un air d'autosatisfaction non dissimulé.
Nous pouvons produire tous les bruits possibles et imaginables sans craindre le regard courroucé de nos congénères, du moment qu'on éructe, qu'on expectore, qu'on toussaille dans un petit mouchoir jetable...
Youpi, notre époque a son mouchoir!

Ayons une pensée émue, lorsque nous jetons nos petits carrés de papier, pour tous ces héros qui, pour avoir transformé leur mouchoir en brassard, en garrot, en drapeau de paix, en charpie, en masque de protection, en couvre-chef, en symbole de lutte et de résistance, en document secret ... y ont laissé leur vie.

Remarque: Si vous faites un nœud à votre mouchoir en papier... évitez de le jeter!

Photo: mouchoir rouge de Cholet

dimanche 13 septembre 2009

& Comme une affiche de cinéma...

Lorsque, pour rentrer chez moi, j'emprunte en fin de journée cette petite route très peu fréquentée, j'aime à rouler à la vitesse d'un escargot.
D'abord, le tracé est assez sinueux et je n'aime pas vraiment l'idée de me retrouver dans le fossé à quelques kilomètres de chez moi (ni plus loin, d'ailleurs!).
Ensuite, à cette vitesse, j'évite d'écraser les hérissons, les insectes et les zinzins zoziaux qui font la causette au milieu de la route.
Enfin, j'ai le loisir d'admirer la nature à une heure où la lumière incandescente du soleil couchant enflamme vallons, prairies et forêts.

Et c'est ainsi que je l'ai vu!

Au détour d'un des virages, alors que le rougeoiement du soleil m'éblouissait (voilà une autre raison de ma petite vitesse et de ma grande lenteur!), je l'ai aperçu, tout seul au milieu d'un champ aux sillons fraîchement creusés.
Sa silhouette noire se dessinait exactement au milieu du disque rouge et, immobile, il semblait prendre la pause pour la postérité...


J'ai ralenti (oui, encore !), puis j'ai arrêté ma voiture et l'animal n'a pas bougé. J'ai reculé doucement pour me remettre dans l'axe magique et j'ai retrouvé cette image splendide: la campagne déserte sous le soleil couchant, des champs teintés du feu du ciel, des buissons et des haies aux couleurs brûlantes, un énorme disque rouge dans le ciel crépusculaire et ce chevreuil, tel un roi à l'apogée de son règne, hautain et fier, dans son manteau de lumière...

Pas de chance, je n'avais pas mon appareil photo!

Chevreuil (Photo Wikipédia)

mercredi 9 septembre 2009

& Jolies cartes postales... j'enchaîne!

Il lui a dit de lui dire:

" La règle est simple:
- rappeler les principes de la chaîne
- mettre trois au quatre (ou plus) cartes postales
- les commenter si tu le souhaites
- passer la balle à ton voisin"

Alors Arf a tout fait bien comme il faut et je suis la "voisine" taguée qui doit écrire un p'tit billet sur les cartes postales... Excellente idée : cela faisait partie de mes projets d'esperluettes (bien vu Arf et grand merci !)

Cet été, j'ai choisi (avec application!), écrit (avec plaisir!) et envoyé (avec enthousiasme !) une trentaine de cartes postales : vingt depuis la belle île grecque où j'ai passé une inoubliable semaine et dix depuis la maison, en réponse à celles que j'ai reçues.


Pas de SMS ni de mail pendant les vacances, ah non, car ce ne sont plus des vacances si on communique comme d'habitude... par contre, la carte postale, ça, c'est un signe extérieur de vacances qui fait du bien à celui qui l'envoie et à celui qui la reçoit!

Déjà, on la choisit dans ce petit magasin dans lequel on n'entrera sans doute plus jamais. On regarde le présentoir et là, on pense à la personne à qui elle sera envoyée: on prend une carte avec des animaux ou des bateaux ou du bleu ou la mer ou des gens... et on imagine le visage de la personne qui découvrira notre petit carton gribouillé.


Les mots? Ah, les mots de la carte postale, écrit sous le soleil ou simplement, dans un endroit qu'on aime! Dire beaucoup en peu de mots, faire juste un petit coucou, agiter la main en signe d'amitié ou bien dire tout et là, on doit écrire dans les coins, en tout petit, en travers, ici, là et même dans la partie où qui faut pas...

Un p'tit timbre et hop, dans la boîte aux lettres du coin !

C'est bien d'envoyer mais quel plaisir de recevoir une carte postale!
Quelques anciens élèves, deux actuels, une excellente amie, ma tante, deux collègues ont pensé à moi sur leur lieu de vacances... et grâce à eux, je suis allée en Corse, à Ténérife, sur la Côte d'Azur, dans les Pyrénées-Orientales, en Bretagne... et aux Etats-Unis!


A qui envoyer une carte postale pour que la chaîne se poursuive? Cest bien difficile de choisir... Alors je propose à Mnee, Mr. M., Roger, Quinquabelle, Manue, Balmolok et à tous ceux qui le souhaitent de nous montrer leurs cartes postales ou d'en parler...

mardi 8 septembre 2009

& Les effets d'effe

Alphabet : chapitre 6

Si F c'est Fa, on peut dire que Ff, c'est moins fort que Fff ... pas vrai les mélomanes anglo-saxons?

Si Fafa (tout le monde connaît une Fabienne, pas vrai?) habite dans un F4, elle aura plus de place pour faire la fête que Fifi (ça c'est Philippe!) qui habite dans un F1 (pas d'bol, Fifi!).

Si f(x)= 4x² alors f'(f) = un truc que je sais même pas si ça existe et que je sais pas dire parce que j'ai toujours été très nulle en matière de fonctions mathématiques...

Si vous êtes une vraie pile électrique (genre hyperactif, vous voyez), on pourrait vous appeler Farad (F) et votre signature serait:
(1 F = 1 C·V-1 = 1 m-2·kg-1·s4·A2 = 1s.Ω-1)... Pas mal, hein?

Pas de Milou ni de Rantaplan ni de Lassie ni de Rintintin et encore moins de Voyou pour les toutous chics qui naîtront en 2010! Ce sera Frédégonde de la Forfedouille, Fulwina des Fonds de Forges, Ferdinand de Forficule (ben, c'est si on veut!), Florimond de la Frangipane... Pour faire plus facile, on a aussi Filou, Fripouille, Ficelle, Fido, Fastoche, Falbala, Flapi, Fibus...

Adieu nos FB et nos FF! Maintenant on a les € (mais on en a moins!)...

Drapeau, mairie, timbres, monnaie, ... 1ère RF, 2ème RF, 3èmeRF, 4ème RF, 5ème RF (un programme à base de vitamines ne lui ferait pas de mal mais peu de bons docteurs sont à son chevet!) ...
"Vive la France" qu'il disait le général!

Chez Daniel Gabriel F., l'eau bout à 212 °... Chacun fait cuire ses nouilles comme y veut, d'abord!

F comme fée, folie douce, folklore, fantaisie, fleur, forêt, famille, fraise & framboise, fourmi, fromage, ... fin!

Ah j'oubliais, SF, c'est l'Epamin'!

vendredi 4 septembre 2009

& Quand ils rient...


Encore et toujours, depuis tant d'années, ils me procurent le même plaisir et la même satisfaction d'avoir choisi ce métier, quand ils questionnent, quand ils comprennent, quand ils réussissent, quand ils rient...
Ces rires d'enfants qui, l'espace d'un instant, créent l'harmonie d'un groupe, l'esprit de la classe, l'unisson des cœurs...
Ces rires d'enfants qui, grâce à une situation cocasse, une blagounette ou un mot drôle, vont balayer durant quelques secondes les soucis, les peines, les angoisses et les désespoirs de ces vies enfantines parfois si tumultueuses et douloureuses...

De même que j'aime enseigner et ouvrir l'esprit des galopins au grand cœur et des coquines aux cheveux nattés, j'aime créer, provoquer, savourer ces rires d'enfants et quand je ne pourrai plus jouer à la maîtresse, je ferai sans doute le clown... ailleurs pour entendre encore des rires d'enfants et mettre des petites étoiles dans leurs yeux et dans leurs cœurs.

Répétition (Photo Epamin')

mardi 1 septembre 2009

& Petit imprudent


Comme le dauphin, la coccinelle, le petit poussin tout jaune ou le caneton, l'hirondelle du printemps ou encore l'ânon aux yeux si doux, ce petit animal sympathique est en bonne place dans l'affectif humain.

Il se dessine facilement et les enfants, même tout petits, le reconnaissent aisément; il ne nous fait pas peur et il prouve régulièrement qu'il est un sérieux auxiliaire pour certains d'entre nous. Certes, lui faire des câlins est périlleux...

Voilà pourquoi, il y a 30 ans, un certain Philippe Chatel lui dédiait une "triste" chanson que tout le monde aujourd'hui est capable de fredonner...
C'est un hérisson qui piquait qui piquait
Et qui voulait qu'on le caresse-resse-resse

On le caressait pas pas-pas-pas-pas
Non pas parce qu'il piquait pas
mais parce qu'il piquait
...

J'aime ce petit animal au minois sympathique quasi souriant. De plus, très utile aux jardiniers car grand dévoreur de limaces et de chenilles, il est de bonne augure d'en avoir un dans son arpent de terre. Dommage qu'on le voit plus souvent écrasé sur les routes de nos campagnes que roulé en boule et dévalant les flancs des collines en criant "Yiouou!"...

Allez, une minute de silence pour tous les hérissons écrabouillés sur les routes de France, de Navarre et d'ailleurs!
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