mercredi 31 juillet 2013

& Les boîtes (1)


Les fans de l'émission MOTUS (non, non, je n'en suis pas, j'avoue!) savent que les candidats, plusieurs fois durant la partie, doivent plonger leur main dans un bac rempli de boules et qu'ils ne doivent surtout pas tirer la boule noire sous peine de je ne sais plus quoi...

Les fans de l'émission FORT BOYARD (pas trop mon truc, non plus!) savent, eux aussi, que les candidats les moins chanceux ont à plonger leurs mimines dans des pots dans lesquels on trouve tout sauf ce qu'on cherche...

Moi, je suis fan, (plutôt, j'étais fan, quoique...) d'autres explorations...

A cette période de l'année, ma petite sœur et moi retrouvions, avec un indéfectible bonheur, le chemin des vacances dans un petit village lorrain toujours cher à nos coeurs...

Entre la fabrication des gâteaux de bouillasse dans le jardin, la construction périlleuse de nos toiles de tente dans le verger (il nous fallait, à cette époque, beaucoup plus que 3 secondes pour les bâtir, nos toiles de tentes!),  les interminables "tours" de vélo jusqu'au croisement, les parties de raquettes devant la maison et le ramassage des mirabelles à flanc de colline, il y avait... les boîtes !

La première était immense : 60 cm x 60 cm et 15 cm de hauteur. Fabriquée par mon grand-père avec des morceaux de vieux formica blanc, elle n'avait pas de couvercle. Elle contenait tout notre imaginaire, tous nos rêves, toutes nos histoires. Accessible dès notre arrivée, nous y retrouvions les couleurs, les formes, les vestiges des dernières vacances et, en un instant, c'était reparti !
Il nous fallait un petit 2, une grande barre de 8, une plaque de 10... Il fallait trouver le morceau transparent, la petite fenêtre qui s'ouvrait, le morceau avec les trous pour y fixer les roues... et nos mains farfouillaient dans les innombrables pièces de LEGO en faisant un bruit à nul autre pareil...


L'autre boîte, rectangulaire, beaucoup moins grande et munie d'un couvercle peint d'une nature morte aux pivoines vieux rose, était en métal doré. Légèrement cabossée en plusieurs endroits par la vie et par les déménagements, on peinait à l'ouvrir et à la refermer.
Elle était rangée dans un placard fermé par un rideau. On nous la confiait les jours de pluie, pour nous occuper tandis que Mamie cousait ou crochetait et oui, ça nous occupait...
Au bout de la longue table de la cuisine, on renversait délicatement son contenu sur un papier et on admirait, on imaginait, on rangeait, on classait, on triait, on réunissait et on demandait:
"Celui-là, Mamie, il vient d'où déjà?"
"Oh, regarde celui-ci comme il est brillant ! Il doit venir d'une robe de fiançailles ou de mariage !"
" Ouais ! J'ai retrouvé celui que je préfère: il est tout petit, tout rond et tout doux!"

Pleine à ras bord de boutons de toutes formes et de toutes couleurs, en nacre, en porcelaine, en métal, en bois, en fer blanc, en plastique, habillés de velours, de satin, de dentelle, de soie, cette boîte racontait des histoires dont je ne savais rien mais qui me semblaient pourtant familières.
Certains boutons étaient pour nous de véritables joyaux et nous redoutions leur disparition car, couturière de métier, Mamie puisait dans cette boîte pour embellir ses créations. Parfois, au contraire, elle en avait ajoutés dans le plus grand secret et attendait de voir sur nos frimousses le plaisir d'une nouvelle découverte.


Pour découvrir les autres boîtes, revenez plus tard...

dimanche 14 juillet 2013

& Rien ?... Mon oeil !

Entre le jour de la Pintade et le jour de l'Ail, les révolutionnaires, oups, pardon, les républicains avaient glissé le jour de la Sauge dans leur chaud mois de messidor. 
Donc aujourd'hui, 14 juillet, c'est le jour de la Sauge selon le calendrier républicain ! 
Mais pour le roi Louis XVI, en 1789, c'était un banal 14 juillet et tandis que d'aucuns prenaient la Bastille, lui ne prenait rien à la chasse et le notait dans son journal... "Rien!"

Sans internet, ni portable, ni smartphone, ni i-phone, ni messagerie, ni Facebook ni Tweeter, le citoyen Capet ne fut pas immédiatement mis au courant des évènements parisiens puisqu'il demeurait à Versailles. 
Il apprit un peu plus tard ce qu'il était advenu de la forteresse royale et au fil du temps, tous les évènements qui s'en suivirent lui firent perdre la tête... complètement, le jour de la Mousse du mois de Pluviôse!

Le 14 juillet 1790, on célèbra le premier anniversaire de la Prise de la Bastille et ce fut la fête... 
Dans toute la France, on se réconcilia, on dansa, on chanta... On était animé d'un même élan patriotique.
A Paris, au Champ-de-Mars, des milliers de Parisiens, même le roi, fêtèrent l'unité et les fédérations des gardes nationales. 

C'était tellement chouette, cette fête de la Fédération (ça devait ressembler au 12 juillet 1998 quand les Bleus ont gagné la coupe du monde...) que le 6 juillet 1880, une loi fut promulguée pour que le 14 juillet devint notre Fêt. Nat.

Pour les jeunes, le 14 juillet, c'est parfois la première fois qu'on sort avec les copains, le premier rendez-vous amoureux...; pour les vieux, ce sont les défilés militaires, les marches au pas cadencé, les uniformes...; pour les familles, ce sont les feux d'artifice, les bals populaires...

Pour moi, le 14 juillet c'est beaucoup de choses mais ce n'est pas... rien !

PS: Contente de vous retrouver, l'Ep'







Feux d'artifice de Monsieur Ep' (oui, oui!)
Photos Epamine

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