Sa silhouette, pourtant septuagénaire, n'a pas pris une ride. Elle est tellement reconnaissable qu'à chaque fois que je la vois, je redeviens une petite fille.
Doucement arrondi, lisse et toujours plein de promesses, il a accompagné toutes mes vacances d'enfance. A certaines périodes de l'année, on lui confiait tous nos secrets de famille, nos meilleures idées, nos rêves sucrés et nos plus belles histoires parfumées. A d'autres moments, c'est lui qui nous offrait son cœur, nous rendait nos trésors et embellissait nos repas en famille.
Incapable de cacher quoi que ce soit, toujours honnête, on peut lire en lui comme dans un livre ouvert. Doté d'un grand sens pratique, il est solide et robuste et peut traverser le temps, de génération en génération, sans être marqué par le temps.
Adepte pratiquant du développement durable, et ce depuis toujours, sa vie saine est un modèle d'écologie et d'économie. Avec lui, aucun gaspillage, aucun déchet : il met à l'honneur le recyclage.
Sobre, transparent et discret, il sait pourtant solliciter tous nos sens : bien rangé dans l'armoire ou dans la cave, au milieu de ses compagnons, il offre à nos yeux gourmands les mille et une couleurs du potager et du verger; quand on le prend dans nos mains, sa peau lisse et pourtant de sable nous donne l'illusion de tenir un coffret à bijoux, une boîte précieuse; dès qu'on lui tire sa petite langue orange et qu'avec un "pop" affectueux et un léger cliquetis de métal, il nous ouvre son cœur, de savoureuses senteurs mêlées de souvenirs de cueillette nous titillent les narines; enfin, quand on déguste son contenu... c'est le bonheur!
Le bonheur pour les papilles mais aussi pour l'âme : souvenirs de petits pois fraîchement écossés qui roulent, de cerises dénoyautées noyées dans le sucre, de haricots verts bien alignés recouverts de gros sel, de mirabelles dorées et ouvertes parées pour se faire entarter, des pas de mon grand-père qui emporte, dans le froid couloir, une pleine corbeille de bocaux à cuire, de la voix de ma grand-mère, au fond de la buanderie, qui surveille la cuisson des bocaux, et tant d'autres choses ...
Puisque je vous dis que le Parfait est vraiment parfait!
Parfait de Noël sur jardin de neige (photo Epamin')
Aaahhhh ! Tes bocaux me rappellent lorsque ma grand-mère faisait la confiture ou la pâte de coing... ça fleure bon tout ça ! Merci :)
RépondreSupprimerCoucou Christophe!
RépondreSupprimerOui, ça sent bon l'amour des gens qui nous manquent, pas vrai?
Je me doutais bien que tu faisais partie, comme nous, des agités du bocal d%p ! Je suis plus porté sur les griottes à l'eau de vie mais je ne crache pas sur de bons confits fondants.
RépondreSupprimerAaaah, les Parfaits, que de souvenirs gustatifs... et sportifs ! Parce que parfois, il fallait vraiment jouer les hercules de foire pour arriver à tirer cette %$£*µ&@ languette ! :~)
RépondreSupprimerSaoul-Fifre
RépondreSupprimerEt je revendique ce titre d'"agitée du bocal"!...
Il est vrai que les cerises à l'eau de vie de mes grands-parents avaient comme un petit goût de "reviens-y".
Je me rappelle très bien les verres dans lesquels ils offraient leurs douceurs aux invités...
Belle et parfaite fin de soirée!
Tant-Bourrin
RépondreSupprimerUn peu comme le couvercle des anciennes cocottes-minute... pas vrai?
Bonne soirée!
j'ai , à un moment troqués ceux-ci pour leurs cousins, parfaits aussi ,à vis ... mais ce sacré caoutcouc fichtrement rédalcitrant au moment de l'ouverture , a bien du charme!
RépondreSupprimermiam à vous tous!
Cher bocal Le Parfait ! Souvenirs délicieux des conserves familiales !
RépondreSupprimerTout un rituel réglait la préparation , les préparatifs et la mise en bocaux. Puis venait la stérilisation pendant laquelle on jouait aux cartes pour ne pas oublier l'heure sacrée. Ni trop tôt ni trop tard pour que ce soit parfait pour Le Parfait . Merci d'avoir réveillé tant de moments formidables !!!
Grosses bises de Doucy.
Et puis il fallait s'appliquer pour rédiger les étiquettes sur du papier que nous collions avec du lait. :)
RépondreSupprimerEt les élastiques rouges pour les lance-pierres... Parfait !
RépondreSupprimerBon, où est encore passé le truc pour tirer l'élastoc !! Quoi, tu vois bien que si je continue à tirer la languette va me rester dans les doigts. Ben oui, tu les prends où tes caoutchoucs ? hein ? C'est pas les meilleurs ....! Aaah quand même ça vient .... hummmm, je dois dire que ça en valait la peine, ça sent super bon ...
RépondreSupprimerMerci @Epamin pour ce coup de Parfait qui conserve bien des souvenirs.
Il semblerait que le caoutchouc orange, qualifié de "%$£*µ&@" par Tant-Bourrin, soit dans les chroniques de toutes les familles "parfaites"... (hihihi!)
RépondreSupprimerCroukougnouche
RépondreSupprimerAs-tu ouvert quelques Parfaits à Noël, qu'ils soient à vis ou à rondelle?
Bises d'Ep'
Doucy
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cette allusion aux jeux de cartes! Voilà en effet un thème qui fera un très beau sujet d'esperluette!
En cette période de fêtes, que de souvenirs autour d'un tapis vert et de petites boîtes...
Très grosses bises (enfermées dans un Parfait pour une excellente conservation!), Doucy, et tendres pensées vers vous, si loin...
Olivier
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas le collage au lait... Je demanderai à qui de droit...
Belles journées de fin d'année!
Bises d'Ep'
Andiamo
RépondreSupprimerPas de lance-pierre pour moi mais j'adorais quand le caoutchouc devenait poreux et qu'on avait le droit de le découper en petits morceaux pour la dînette...
Belle fin d'année, à toi et aux tiens!
Yanik
RépondreSupprimerJoli morceau d'anthologie familiale des quatre coins de France...
Belle fin d'année à toi, Yanik et ...à l'année prochaine!
Bises d'Ep'
Ma mère nous a offert un "Parfait" avec un foie gras de canard, tiens !
RépondreSupprimerTon billet fleure bon les délices enfantines —quoique : ma femme utilise aussi des "Parfait" pour les confitures de figues et de prunes… Elle râle chaque année sur la difficulté de trouver des joints de caoutchouc neufs…
C'est parfait!
RépondreSupprimerBises, le coucou!