Alphabet : chapitre 1
a, A, @,
Quand vous tracez cette petite lettre, qu'elle soit en minuscule ou en majuscule, songez-vous à ce qu'il a fallu d'énergie, de volonté, de curiosité à l'humanité pour en arriver là?
Quand vous écrivez les mots "à", "ami", "abricot", "amour", "aulne", "apprendre", "ancolie", "apéritif", "attention", "action", "abracadabra", "apprivoiser", "anticonstitutionnellement"..., réalisez-vous tous les choix humains, sociaux et techniques qui ont été faits pour que ces mots existent, soient prononçables, lisibles et compréhensibles par vous, par eux, par moi?
Pour dire, écrire et lire Amandine & Athènes & Arlequin & Archimède & Anthony & Aix & Afghanistan & Afrique & Audrey... combien de siècles ont été nécessaires?
Grâce au clavier, on écrit très vite (pauvres moines copistes!) et AZERTYUIOP prend discrètement la place de l'alphabet de notre enfance pour bloguer, commander, échanger, demander, répondre, produire, inscrire, réserver, acheter...
Sur nos téléphones portables, A, B et C sont toujours à la même place que sur nos ardoises de cours préparatoire mais les mots y sont transformés, coupés, cryptés, simplifiés...
Sur nos téléphones portables, A, B et C sont toujours à la même place que sur nos ardoises de cours préparatoire mais les mots y sont transformés, coupés, cryptés, simplifiés...
Réfléchissons juste un instant face à nos espaces de communication virtuelle: quel immense, vertigineux, incomparable chemin ont parcouru les lettres et les mots pour arriver jusqu'à nous depuis les origines du langage et de l'écriture! Quelle formidable aventure que celle d'une langue vivante et de ses dictionnaires! Des mots apparaissent selon l'évolution de la société tandis que d'autres disparaissent car il ne sont plus utilisés...
Alors, profitons de la chance inouïe que nous avons aujourd'hui de pouvoir transmettre nos idées vite, loin et facilement pour protéger et préserver "nos" mots, pour continuer à les faire vivre le plus longtemps possible dans nos phrases, dans nos messages, dans nos textes, dans nos blogs, dans nos sites...
A bientôt pour le B...
Ah voilà un billet qui me plait car il fait belle place aux mots.
RépondreSupprimerOn a cru les mots morts avec l'apparition du langage sms. Même bien avant, on disait : " ces jeunes ne lisent plus, n'écrivent plus. Ils ne font que regarder la télé ou écouter leurs walkmans ".
Et bien non, les bien pensants ! Les mots sont toujours là et bien appréciés par une majorité contrairement aux idées pré-conçues.
Oh bien sur, l'orthographe est quelques fois massacrée, je fais moi même d'énormes fautes. Mais l'essentiel est préservé. La courbure des lettres, l'alignement de celles-ci sur une syllabe qui va bientôt jouer avec sa copine à fabriquer un mot lequel s'embrigadera avec un autre pour former la belle, la claironnante phrase qui va sonner à nos oreilles jusqu'au point final.
J'ai même été surpris il y a quelques semaines en découvrant twitter (qui, comme les sms, est limité à 140 caractères) de ne pas découvrir de langage tronqué ou d'abréviations barbares. Les mots sont contractés plus souvent par nécessité que par paresse d'écriture ou saccage de langues !
Je m'en réjouis.
Voilà epamine. Désolé, encore une fois, j'ai été long avec des phrases interminables mais que veux tu j'aime ça !
Bonne soirée et bon début de we.
:)
Ce n'est certainement pas moi qui vais te reprocher d'avoir un beau style épistolaire (ce mot-là, il vaut au moins 5 points car il n'est pas facile à glisser dans une conversation...).
RépondreSupprimerAu contraire, je te remercie pour tes longs commentaires que j'apprécie beaucoup.
Belle fin de soirée et bon week-end à toi aussi.
je cherche une epamin' vous ne l'auriez pas vu par hasard ?
RépondreSupprimerTiens, je trouve Arf à la lettre A… Logique, mais est-il bien catholique, son α? À condition d'être un peu flemmard du clavier, il l'est…
RépondreSupprimerJe suis content de remonter à la source de ton alphabet, c'est toujours amusant de voir les départs. J'y trouve un brin de solennité mêlé à l'humour et à la poésie qui dominent par la suite.
Coucou le Coucou!
RépondreSupprimerC'est très gentil de ta part de reprendre mon abécédaire depuis le début...
Solennité, dis-tu ? Sans doute en quête de style... Depuis, j'ai trouvé... Enfin, j'espère!
En plein travail pour le rébus du jour?