mardi 20 avril 2010

& Dimanche en soirée

Si vous avez l'opportunité de vous déplacer en voiture, le dimanche à partir de 17 heures, lorsque les ombres s'allongent, avez-vous remarqué ce sympathique phénomène?
Ici ou là, sur un trottoir, dans un jardin, sur un pas de porte, au pied d'un immeuble, on croise de savoureux moments d'humanité... 

Le long des kilomètres et selon l'heure, un film muet défile sous nos yeux...
  • Scène 1 : Plusieurs personnes sortent ensemble d'une habitation. Certains individus, la trentaine, sont chargés de sacs, de paquets, de cartons, de fleurs, de cagettes de légumes ou de fruits, de bouteilles...; d'autres, souvent quinquagénaires, portent précautionneusement des nacelles de bébé, serrent tendrement des enfants dans leurs bras ou les tiennent fièrement par la main...
  • Scène 2 : Quelqu'un ouvre le coffre d'une voiture pour y ranger les sacs, les paquets et les cartons. On peut voir parfois plusieurs véhicules... Pendant ce temps, les enfants sont bisouillés et câlinés par ceux qui les tiennent dans leurs bras et certaines joues se mouillent silencieusement...
  • Scène 3: Le coffre se referme et les portières s'ouvrent. Dans la voiture, on installe solidement les nacelles de bébés et les enfants plus grands sont attachés dans le siège auto ou sur le réhausseur.
  • Scène 4: Irrésistiblement, certaines personnes plongent leur tête dans la voiture pour donner encore une caresse ou un bisou aux enfants devenus presque inaccessibles...
  • Scène 5: Plus ou moins rapidement, les grands s'étreignent et s'embrassent et certaines personnes finissent par s'installer à leur tour dans la voiture. Les portières claquent.
  • Scène 6: La voiture démarre et s'éloigne. Ceux qui restent s'avancent au maximum sur la chaussée et agitent frénétiquement et longuement leurs mains pour dire au revoir. De multiples coups de klaxon ponctuent la scène jusqu'à ce que la voiture disparaisse au premier virage ou au coin de la rue.
  • Scène 7: Lentement et souvent avec les yeux rougis, une ou deux personnes rentrent dans la maison, la tête pleine de nouveaux souvenirs.


Et commence alors la délicieuse attente de la prochaine visite des enfants...

Peluche hippo (Photo Babycouches)

41 commentaires:

  1. Scènes de vie, scènes d'amour renouvelé ....
    Je quitte mes parents, plus émue maintenant qu'il y a quelques années en arrière.. et les bras qui s'agitent au bout du chemin se font plus tendres ..
    =)

    Toujours le plaisir de te lire ...
    <3

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  2. Je ne te raconte pas comment je les bouge mes bras maintenant que je suis mamie..
    On dirait les moulins à vent de Don Quichotte...
    Merci pour tes mots gentils et belle journée!
    (Chouette, encore un peu de vacances...pour travailler! Pas vrai?)

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  3. Oh ça je t'imagine ! Une jeune mamie qui fait tourner les moulins à rêves et à bisous !
    Et le bambin dans ses poings serrés a les bisous gardés, le temps de revenir....

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  4. Comme c'est joli et gentil, ce que tu dis Lôlà! Merci tout plein!

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  5. La vie ne serait-elle qu'une longue attente ?

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  6. Pour moi, oui et même (voire surtout!) si on est heureux!
    On attend éternellement quelque chose ou quelqu'un et cette attente fait partie du bonheur!

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  7. Epamin', tu es une fée, et c'est dans les commentaires que tu reçois que l'on s'en rend compte. Grâce à toi nous retrouvons tous en nous la tendresse qui se cache et ça fait du bien de lui accorder sa juste place.

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  8. Ma fille et mes élèves me disent, depuis une bonne dizaine d'années, que je suis une fée... Voilà que toi aussi, tu me dis la même chose!
    Je vais finir par le croire... mais finalement, si je suis Epamin', la fée qui donne bonne mine, cela me convient.
    Merci pour ton très gentil commentaire.

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  9. Nous sommes de plus en plus, ceux qui restent voir partir les plus jeunes et la vie nous remet à notre place. Jamais nous ne revenons à l'insouciance de nos vingt ans. Bon sang, ce que tu remues de souvenirs dans tes billets.
    Malgré tout, j'ai presque le sentiment de vivre auprès de chez toi, tant les scènes décrites se ressemblent.
    Venir ici te lire, reste un plaisir vrai.

    Roger

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  10. Un petit tableau peint tout en délicatesse, avec une subtile finesse dans les traits...

    Un tableau que je vivrai la semaine prochaine dans le rôle du fils et Tant-Bourriquet dans celui du petit-fils. Et je sais que je repenserai à ton billet au moment du départ, au moment où les coeurs se pinceront... Mais je savourerai celui de l'arrivée avant, je te rassure ! :~)

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  11. qqch bien mimine dans ce billet -O))

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  12. Merci Epamin' pour tout ce que tu écris. C'est exactement comme ça quand tout ceux que j'aime partent après quelques jours près de moi. Les départs me sont extrêmement pénibles et je dois avouer que les gestes d'au-revoir ne valent pas ceux qui annoncent l'arrivée ...Pour moi, demain sera le départ de mes visiteurs et après avoir essuyé mes joues , la perspective de leur prochain séjour viendra apaiser ce moment douloureux. Il est si bon de se retrouver ! Bizzz . DOUCY.

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  13. Bonjour Epamin',
    Il y a parfois des billets qui nous touchent pour une raison qui n'est pas celle que l'auteur voulait exprimer.
    Après trois essais, je suis revenue pour vaincre, parce que c'est toi.

    Je t'embrasse tendrement chère fée Épamin. Je te souhaite de toujours garder cet émerveillement qui met du soleil partout et surtout dans mon coeur blessé.
    Becs sue-crés xx et amitié.
    Sue

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  14. @ Roger
    Bien sûr que ton chemin des Grands jardins est proche de chez moi sinon nous n'aurions pas pu nous rencontrer...
    Belle journée!

    (Je suis vraiment heureuse pour toi de voir les suffrages que remportent ton blog. Bravo!)

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  15. @ Tant-Bourrin
    Quel honneur pour moi d'être glissée dans des moments familiaux si importants. Merci pour cette délicate pensée.

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  16. @ Mr. M.
    J'avais cette idée depuis longtemps mais dimanche, en fin d'après-midi, j'ai tant vu de ces tendres moments qu'il fallait que j'en parle. ;O)

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  17. @ Doucy
    Grâce aux technologies modernes, l'éloignement est plus facile à supporter, mais il est certain que serrer ceux qu'on aime contre soi est irremplaçable.
    Depuis que je suis mamie, ce sentiment est exacerbé...
    Courage pour les "au revoir"!
    Pensées épaminées.

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  18. @ Grimimi
    Je suis désolée d'avoir alourdi ta peine mais comme tu le dis, telle n'était pas mon intention.
    Je te remercie d'avoir fait cet effort de lecture pour moi.
    Pensées épaminées.

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  19. Comme Grimini, mais sans connaitre ses raisons à elle, le début de ma lecture m'a fait penser aux retrouvailles et aux "quittailles" d'enfants, dans des familles recomposées... Mais j'ai fini par comprendre de quoi tu nous parlais, hein q:^) ?

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  20. Pardon à tous ceux qui se sont sentis mal à l'aise à la lecture de ce billet!
    A aucun moment ne m'est venue l'idée des "partages" de week-end pour les enfants de familles recomposées, et pourtant!.................
    C'est peut-être le signe que le bonheur finit par être plus fort que le malheur...

    J'aurais dû être plus précise sur les âges des personnages mis en scène: les enfants, les parents, les grands-parents.
    Merci Saoulfifre de m'avoir donné un autre éclairage sur mon billet.
    Bonne journée à toi!

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  21. Scène 8: Bonsoir Msieudame, Gendarmerie nationale; pouvez-vous ouvrir le coffre siouplait? Zavez les congés pour le vin que vous transportez? Veuillez souffler svp...
    bizen

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  22. J'ai remarqué que c'est souvent les dames qui conduisent le dimanche soir...
    Merci de ta visite, Bizen!

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  23. Nous , c'est les au-revoir sous les arbres , et les coups de klaxon sur la descente du chemin..mais pas encore de nacelle dans la voiture de mon " grand ", ils aimeraient pourtant bien .. et ce , depuis plusieurs années.. nous les accompagnons sur cette quête semée d'embuches , quel courage et persévérance pour tous ces jeunes en mal d'enfant..je m'arrête car j'ai l'œil qui perle.mais ce n'est pas de ta faute , ton billet est adorable et rempli d'affection à partager.

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  24. Toi aussi, tu fais parfois des colliers de perles avec tes larmes ?

    Une mamie Croukougnouche, ça ne se refuse pas! Ben alors, les cigognes, qu'est-ce que vous attendez?
    Bises à toi, à ton "grand" et à sa moitié!

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  25. Pour la bonne nuit de la nuit, viens lire plus tard!
    ;O)

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  26. Toujours sympathiques tes regards sur la vie. J'ai souvent l'impression que tu habites un monde enchanté, où tout n'est que sourire! Ça nous arrive, bien sûr, d'être sur le chemin à saluer ceux qui partent, mais au fin fond du monde, ce n'est pas chaque semaine!

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  27. ça me rappele bien des choses ! Après ces beaux moments émouvants, dans les voitures du retour tu as :"dis donc toi, tu es sûr de pouvoir conduire avec ce que tu as bu ?" - "et j'ai tout mon repassage qui m'attend" - "les enfants, le bain et les devoirs tout de suite en arrivant !" - "yen a pas un qui a marché dans la m.. crotte ? ça pue !" - "Maman, je crois que j'ai oublié mes lunettes" - " Tu as vu comme elle a grossi ?" - etc... etc... La vraie vie qui reprend !

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  28. @ Le coucou
    Oh non, je n'habite pas un monde enchanté, loin de là, et j'y ai laissé (et y laisse encore!) de belles plumes...
    Comme je le dis dans ma petite marge, là, à droite, je suis consciente que la vie, pour tant d'Autres, ailleurs, tout près ou très loin, est un véritable enfer, chaque jour.

    C'est pourquoi, comme dans la vraie vie, le quotidien n'est pas simple, j'ai pris le parti de ne parler dans mes esperluettes que de choses apaisantes, souriantes, émouvantes, amusantes, tendres, vivifiantes, "enchantées" ou "enchanteresses", utopiques, oniriques...
    Si cela peut, durant quelques instants seulement, faire voir la vie d'une autre couleur à mes visiteurs, je suis heureuse.

    Et d'autres, comme toi, ont tellement de talent pour exprimer l'amertume, la colère, la déception, la misère, l'incompréhension... que je préfère lire vos billets plutôt que d'en écrire sur ces sujets!

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  29. @ Yanik
    On sent quelques années de pratique, pas vrai?

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  30. je n ais jamais eu de pere et ma mere s est suicidee en 89,j aurais adoree vivre les moments que tu decris...

    bonne soiree

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  31. Néfertiti,la visiteuse au contraste! Tu m'écris un commentaire qui me fait pleurer et tu as comme avatar
    "la vache qui rit"!

    Tu vivras cela avec tes enfants: tu seras celle qui dit au revoir au milieu de la rue et qui envoie des bisous avec le vent du soir...

    Pensées épaminées.

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  32. Un peu à labours, oui je confirme tout comme Olivier, vous êtes une fée ! Vous savez ce qu'on dit : "la vérité sort de la bouche des enfants", alors, entre vos élèves et mon âge mental...

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  33. Il n'y a pas d'heure pour écrire un commentaire et tous les gentils mots font plaisir à lire...
    Merci pour vos compliments, Mathilde et belle soirée en Avignon!

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  34. Un beau billet plein de vie familiale :))

    SNAKE

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  35. oui, je n'en suis pas encore remis ! hi hi (les "hi hi" qui devaient terminer ce commentaire d'une grande brièveté - au départ - sont censés illustrer un rire empreint de subtilité et de second degré. Mais "hi hi", à la relecture, prend un aspect chevalin qui serait alors en contradiction avec l'objectif initial).
    Quand je pense qu'il y a des personnes qui vont perdre du temps à lire ce commentaire ... hi hi

    Bonne soirée.

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  36. @ Snake
    Je comprends pourquoi les Indiens d'Amérique, les Huns et autres soi-disants Barbares avaient choisi le nomadisme: trop pénibles et trop long les adieux en fin de semaine avec toute la tribu... (hihihi!)

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  37. @ Yanik
    Les "hi" vont toujours par trois, c'est bien connu: hihihi!

    Je suis "mdr" devant mon écran. Tu vois bien qu'un commentaire est toujours enrichissant, Yanik: il suffit de savoir lire entre les lignes. Hihihi!

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  38. Oui, ils vont par trois mais je suis un homme plein de retenue ...

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  39. Et un jour, dans la voiture, ils ne sont plus que deux, un peu vieillis.
    Et un jour ceux de la maison n'ont plus la force de sortir pour saluer de la main ceux qui partent.
    Et un jour dans la maison il n'y a plus qu'un.

    Je suis entre ces deux mondes, celui que tu décris et celui dont je parle.

    Je suis dans la voiture à deux. Ma maman sort encore de la maison pour saluer de la main, mais elle est Une (depuis presque 20 ans déjà). Les parents de mon compagnon sont toujours deux, mais ne sortent plus sur le pas de la porte.

    Je ne suis pas encore sur le pas de la porte à regarder partir les enfants... ils rentrent tous les soirs.

    C'est un joli article que tu nous a écris là... mais la pensée qui m'est venue n'est pas aussi joyeuse que celle que tu as exprimée... car le temps passe et la réalité de la vie change.

    Désolée pour ce coup de gris dans tes jolies couleurs, mais j'avais besoin de l'exprimer.

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  40. Annick,
    Merci pour ton beau commentaire chargé d'émotions qui me touchent...

    C'est justement parce que je connais la fragilité du bonheur, que je sais que, d'un jour à l'autre, ce qui était n'est plus, que je m'oblige à savourer, à écrire, à penser en couleurs.

    La perte de mes grands-parents fut à chaque fois, une terrible souffrance et c'est la douleur de leur absence qui me pousse à ne pas perdre une minute de ce qui m'est donné de bon à vivre.
    Je suis de tout cœur avec toi, Annick et je te comprends.

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Vous êtes désormais un p'tit bout de ma vie...
Merci d'être passé(e) par ici!

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