Il arrive, elle le voit, elle le veut
Et ses yeux font le reste
Elle s'arrange pour mettre du feu
Dans chacun de ses gestes
Après c'est une histoire classique
Quelque soit la fumée
Quelque soit la musique
Elle relève ses cheveux, elle espère qu'il devine
Dans ses yeux de figurine
Il s'installe, il regarde partout
Il prépare ses phrases
Comme elle s'est avancées un peu
D'un coup leurs regards se croisent
Après c'est une histoire normale
Le verre qu'elle accepte, le sourire qu'il étale
En s'approchant un peu, il voit les ombres fines
Dans ses yeux de figurine
Pas la peine que je précise
D'où ils viennent et ce qu'ils ce disent
C'est une histoire d'enfant
Une histoire ordinaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre
Ils se parlent, ils se frôlent, ils savent bien
Qu'il va falloir qu'ils sortent
Ils sont obligés de se toucher
Tellement la musique est forte
Après, c'est juste une aventure
Qui commence sur le siège arrière d'une voiture
Il voit les ombres bleues
Que le désire dessine
A son front de figurine
Pas la peine que je précise
D'où ils viennent et ce qu'ils ce disent
C'est une histoire d'enfant
Une histoire ordinaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre
Pas la peine d'être plus précis
Cette histoire est déjà finie
On en ferait autant si c'était à refaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre
Ce texte magnifique de Francis Cabrel raconte avec délicatesse ce qui se passe dans les boîtes de nuit d'ici ou d'ailleurs, certains soirs, sur la Terre.
La faune nocturne qu'on y rencontre (et dont j'ai fait partie à une époque!) utilise de multiples codes de communication très efficaces en dehors de la parole (heureusement, parce qu'on a un peu de mal à s'entendre dans ces endroits fortement "décibélés"!), établit des liens de durée très variable avec les êtres présent (et parfois avec les choses!), adopte des comportements plus ou moins dangereux, respecte des rituels très précis, consomme, se déplace, échange, bouge selon le fond sonore et souvent s'endort!
En traversant dernièrement un petit bois alors qu'il faisait déjà nuit, je me suis amusée à imaginer la faune (la vraie!) vivant dans cette forêt, un samedi soir, sur la terre.
Là aussi, au plus profond de la forêt, la vie grouille et chacun se débrouille...
Les habitants des bois de nuit, tout comme les usagers des boîtes de nuit, communiquent avec leurs congénères selon des codes séculaires, respectent la loi du plus fort, deviennent victimes ou prédateurs, sont à l'affût des bruits qu'ils connaissent et s'interrogent sur les sons nouveaux, consomment ce qu'ils cherchent ou ce qu'ils trouvent, se déplacent au clair de lune, arrivent et repartent bruyamment ou discrètement, partagent un instant, une heure ou toute la nuit avec d'autres êtres vivants, ont des relations de toutes sortes les uns avec les autres...
Et le jour se lève sur la Terre...
Loups de Lune et de Soleil (par Yuumei)
J'aime beaucoup le parallèle, qui me fait immanquablement penser à une autre chanson, "les biches regardent avec dédain", de Vincent Baguian (un artiste que j'adore !) :~)
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cet artiste; merci de me le faire découvrir et merci pour le 'tit mot!
RépondreSupprimeroui, Epamin' c'est drôle , cette coïncidence, cette résonance ,entre nos deux billets ..
RépondreSupprimerjoli comme un petit cadeau du Samedi!!
Je ne vais plus dans ces endroits ce bruit cette musique qui me rend assez malade. Pourtant c'était mon endroit préféré lorsque j'étais plus jeune
RépondreSupprimerCette chanson de francis cabrel je l'adore
que de forêts, de loups... remarques fort pertinentes
RépondreSupprimer:)
( Sérieusement, le pseudo de Croukougnouche, il est vraiment formidable... XD)
RépondreSupprimerQuel monde étrange, en effet, que celui des boîtes à musiques... Que cela me semble loin, aussi! A croire que en quelques semaines/mois, j'ai multiplié les minutes en jours...
La nuit, on dit que tout les chats sont gris, mais en discothèques il sont pailletés, décolletés, gominés, un peu cuit souvent, troublés parfois, et toujours décibéllés... ( J'aime les néologismes, moi? Nooon... ^^)
Epamin, rien à voir du tout avec ton billet, mais j'ai vu hier la bande annonce d'un film et j'ai pensé a toi... Peut être te plairait il? Il se nomme " Oscar et la dame en rose"... au cas ou tu ai envie de couper ta trépidante vie par une petite toile... ^^
@ Croukougnouche =>
RépondreSupprimerPeut-être une application du fameux: "les grands esprits se rencontrent"...
@ France =>
J'aime encore beaucoup danser et "faire la folle" sur des musiques rythmées mais, je ne sais pourquoi, les autres me regardent bizarrement...(hihihi!). Donc, j'évite désormais...
@ Sylvie =>
Dans les boîtes de nuit, "l'homme est un loup pour l'homme", trop souvent maintenant...
@ Mnee =>
Te voilà ici, je suis contente!
Tu as raison "Croukougnouche", ça l'fait...
Le temps passe et les centres d'intérêt changent... selon la tournure que prennent nos vies. C'est peut-être ça aimer la vie...
Prends soin de toi et d'eux...
Pensées douces d'Epamum's
Le "Petit Chaperon Rouge" va-t-il en boîte ? Y retrouve-t-il le loup de Tex Avery ?
RépondreSupprimerLa chanson de Cabrel est très belle et tes écrits sur la "faune nocturne" sont très intéressants -> mériteraient d'être développés.
"La boîte", un biotope à étudier ....
Tu as raison, The Little Red Riding Hood et le loup aux yeux exorbités de Tex Avery sont le chaînon qui manquait entre la faune animale et la faune humaine du samedi soir...
RépondreSupprimerLorsque je pars en quête d'insectes, j'utilise parfois une boîte-loupe... Peut-être à éviter au-dessus de certains biotopes...
Merci, Professeur YMDS, pour votre commentaire encourageant... et pour votre passage, ici!
je n'ai pas lu ...
RépondreSupprimerla tête un rien higher
mais je coucou
Coucou des bois, je suppose... ;o)
RépondreSupprimerAvec toi ici et higher!
Mnee et Epamin'
RépondreSupprimer" et bien merci beaucoup!!! je suis fort réjouie " ,vous dit Croukougnouche!!! ce nom là existe dans ma tête depuis fort longtemps... cette créature m'est venue vers 95- 96 et ne m'a jamais vraiment quittée , elle traverse parfois mes peintures en coup de vent, joue les héroïnes dans des histoires à dormir debout ..c'est mon autre , un peu -beaucoup-moi , et , Epamin', elle adore ( et donc moi aussi!) danser sauvagement et se moque royalement des coups d'œil apitoyés ou narquois , du genre " à son âge.." de toutes façons , quand la Croukougnouche se met à danser , c'est avec ses copines du même Monde , alors..
A chacun ses codes... La route en a bien un )))
RépondreSupprimerj'aime beaucoup le paradoxe entre tes rapprochements boîte de nuit et bois de nuit
RépondreSupprimerc'est vrai des rencontres de tout genre se font se défont...
J'aime te lire Epamin'
j'aime te lire
Oui, la comparaison des rencontres improbables se produit dans les deux cas ! Mais dans l'un , le bruit assourdissant limite la communication au contact physique ou visuel, du moins au départ ! Ceux qui ont traversé un bois la nuit savent que le premier contact se fait par le bruit des bruissements, connus ou inconnus ! C'est plus crispant !
RépondreSupprimerEpamin'
RépondreSupprimerAh les boîtes de nuit. J'avais 38 ans quand j'ai rencontrer Normand. Il m'a ramenée à mes vingt ans que je n'ai jamais eu vraiment.
Oui, parfois je voyais les regards sur moi et ce qu'ils voulaient dire. Tu sais comment je suis forte en analyse comportementale.
Mais c'était à mon tour et si je le manquais, il n'y en aurait sûrement pas un autre. Alors, les p'tites amies s.v.p. laissez la grand-mère s'amuser un peu...quand même il y a de la place pour deux........ cents ici ce soir.
Tout ça est derrière sauf si j'entends une belle musique, j'invite mon amoureux à danser dans la cuisine...voilà j'ai 66 ans!
Bises à toi pour tes précieuses esperluettes. xox
Très beau parallèle entre les deux mondes où après mure réflexion pour avoir pratiquer les boites de nuit dans ma jeunesse, cela n'a a priori pas changer suivant la chanson de Cabrel, et ce qu'on peut en conclure c'est que lorsqu'on est jeune, au moment où les hormones sont le plus en effervescence, les garçons et les filles ont un instinct animal et où effectivement la parole serait vaine, inutile ! Les ados ou les jeunes adultes étant plus près de l'enfance savent user d'une spontanéité que nous perdons au fil du temps ! Et puis même si on devait résumer à l'amour on pourrait dire que l'amour, le véritable est silencieux, inutile de parler une nouvelle fois, juste la présence et le contact de l'autre suffit ! Nous sommes tous des animaux d'une manière générale qui parlons trop sans aller à l'essentiel ! Enfin, dire les choses, les nommer c'est bien, mais dans certaines circonstances effectivement ce n'est pas si utile que cela ! "Le faire" remplace bien mieux, comme faire l'amour qui n'a besoin d'aucun long discours !
RépondreSupprimerJe dois être un cas. j'ai toujours eu horreur des boîtes de nuit et de la danse qu'on y pratique. (jai du y aller 3 ou 4 fois au plus dans toute ma vie déjà bien avancée)
RépondreSupprimerEt pour tant j'adore danser.. mais d'une autre façon.
Et je danse, je danse, deux fois par semaine, pas seule, non, avec des gens. Je danse et je me sens bien.
Quant au texte de Cabrel, il est superbe. Merci.
@Andiamo =>
RépondreSupprimerMême la poule a ses codes: "cod, cod, codette!" (Bon, d'accord, je sors!)
@Lilia =>
Et j'aime quand tu lis, ici!
@Paysan heureux =>
Pour celui qui ne connaît pas , le "crispant" peut se transformer en "angoissant"!
@Grimimi Sue =>
Danser et faire n'importe quoi si on en a envie...
Pourquoi avancer en âge
et devenir un peu plus sage
en apparence
nous empêcherait-il
de rester très "gamine"
de temps en temps,
hein, dis?
@Mathilde =>
Ah! les hormones!
@Annick =>
Danser ici, là ou ailleurs, quelle importance,
du moment que l'on danse!
Je ne supporte pas les décibels à fond. C'est dommage cette mode.
RépondreSupprimerSNAKE