lundi 2 novembre 2009

& Ainsi voyageait Nils...

...ou encore:
Heureux qui, comme Nils, a fait un beau voyage!

Non, non, il ne s'agit pas de Nils Arestrup, talentueux comédien aux rôles souvent ambigus mais de Nils Holgersson...

Quoi? Comment? Vous ne connaissez pas Nils Holgersson, "the" Nils?!

Lorsque j'ai découvert ce petit gamin, je devais avoir huit ou neuf ans et j'ai été immédiatement et à tout jamais contaminée par son extraordinaire aventure !
Non, rassurez-vous, il ne m'a pas transmis le virus de la grippe espagnole, de la grippe W0K0 (lire w zéro k zéro et non WOKO!) ou de la grippe intestinale, non, non,!
Il m'a fait découvrir, apprécier et admirer le peuple des oies migratrices...

Direction la Suède!
- Le pays des Krisprolls dont j'adore les pubs!!!,
- le pays des noms propres interminables qui roulent et roulent dans la bouche,
- le pays des petits ronds et des trémas au-dessus des o et des a,
- le pays (peut-être !) du Père Noël,
- un des pays traversés par le cercle polaire (autrement dit, on se les gèle, là-haut!),
- un des pays occupés aux origines par les Lapons (qui préfèrent qu'on les appelle les Samis mais pas Davis Jr!),
- le pays fondé en partie par Gustave Ier Vasa (la boucle est bouclée: des petits pains suédois Krisprolls, on arrive aux pains diététiques Wasa!)

Et c'est dans ce décor scandinave, sous la plume de Selma Lagerlöf, que vit le jeune Nils...
Il habite avec ses parents dans le sud de la Suède et se comporte en galopin, en polisson, en chenapan, en fripon, surtout avec les animaux de la ferme familiale.
Un jour, un tomte, petit lutin domestique des pays nordiques et très bon pédagogue, souhaite corriger Nils et le transforme en nain qui peut parler avec les animaux.

Nils se retrouve alors sur le dos de Martin, un jars qui rejoint des oies migratrices conduites par la vieille Akka, et il va, du haut du ciel, découvrir la Suède et le peuple des oies.

Les oies... mes oies...

Depuis la lecture de cette œuvre (et peut-être même avant, j'y pense maintenant!), j'aime les oies, toutes les oies qui sont un doux mélange de canard et de cygne...

J'aime l'oie joueuse du jeu qui porte son nom et qui nous fait avancer plus vite dans les cases du plateau;
- les oies historiques qui sauvèrent le Capitole (bien sûr, celles-là, on ne les a pas farcies pour Noël puisqu'elles avaient sauvé la cité et en plus... c'était en 390 avant J.-C.!);
- Amélie et Amélia Jacasse (ha! ha! qui sont-elles, ces deux jumelles?);
- les oies et leur duvet (dans un édredon ou un anorak, rien de tel pour avoir bien chaud dans les frimas de l'hiver);
- les oies et leur foie gras (j'avoue!);
- et toutes ces oies domestiques ou sauvages, blanches ou grises que l'on retrouve dans les œuvres symboliques, dans les légendes ou les historiettes.

Si j'en ai trois en terre cuite dans mon petit jardin et quelques-unes dans ma cuisine, j'aime surtout les oies du ciel.

Pour rejoindre leurs quartiers d'hiver en Espagne ou ailleurs, les oies migratrices traversent parfois mon ciel...
Comme j'aime les entendre venir de loin et reconnaître leur chant très spécifique qui annonce le spectacle...
Comme j'aime les deviner au bout de l'horizon, une Akka à la tête de la patrouille...
Comme j'aime les admirer, dans un V magnifique et bruyant, puis scruter le groupe pour repérer celles qui planent quelques instants pour se reposer...
Comme j'aime assister à la relève du "chef d'escadrille" lorsque l'une prend la place de la première pour fendre l'air à son tour et faciliter ainsi le vol de ses compagnes...

Les oies s'arrêtent peu chez nous en automne, mais parfois elles nous offrent un cadeau...
Il y a deux ans,
alors que je me baladais près d'une zone marécageuse,
j'ai entendu les cris des oies
puis je les ai aperçues,
puis je les ai vues!

Longtemps et bizarrement, elles ont tourné au-dessus de cet espace humide au lieu de poursuivre leur route vers des cieux plus cléments...


C'est alors que j'ai compris la beauté du spectacle auquel j'assistais...
Quelques oies, discrètes, avaient fait une halte dans la roselière.
Brusquement, après maintes et maintes conversations "oiseuses", les oies du marais se sont toutes envolées et elles ont rejoint en ordre parfait le groupe d'oies en vol.
Sur la photo, ce sont les trois dernières de chaque côté du V...

J'avoue que mes yeux se sont mouillés devant un tel spectacle et que j'aurais aimé, à cet instant précis, m'appeler Nils Holgersson...

Vol d'oies (photo Epamin')

19 commentaires:

  1. tu me laisses bouche bee...
    et j'aime car tu me laisses rêver
    c'est de là que vient mon intérêt (cyclique) pour la Suède???

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  2. bee... tiens, comment ça m'est venu à l'esprit?

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  3. La bouche "bee" est tout à fait différente de la bouche "bée"...

    Quand on reste bouche bée, on a souvent un air benêt, pas fufute voire complètement abruti...

    Par contre, lorsque nous restons bouche "bee", toute notre réflexion, notre capacité d'analyse et de synthèse se voient sur notre visage: on a l'air très intelligent...

    Donc, ma chère Sylvie, pas de problème, garde ta bouche bee...

    Merci pour tes aimables commentaires.

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  4. ma soeur me lisait
    l'histoire quand j'étais tout ket ...

    une adaptation
    pour le petit écran
    ( version cartoon )
    m'avait transporté un peu plus ...

    toujours été attiré
    par le grand nOrd

    j'en dis pas plus
    je profite

    -O)

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  5. Ben c'est sûr, Mr. M.! Dans les années 80, le grand Goldorak jouait dans les coulisses japonaises avec le petit Nils, hein dis c'est vrai?

    Merci pour le "je profite".

    Amitié nordique mais non frileuse. ;o)

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  6. Merci, le funambule, pour la visite et le très gentil commentaire.
    A bientôt, ici ou ailleurs...
    ;o)

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  7. Moi, j'aime juste les oies... Enfin, celles qui peuplaient jadis la cuisine de ma môman...( Qui a réussi à caser un joli prénom , faussement adjectivisé dans son texte... ^^), et celles tonitruantes de son voisin le matin.
    Je crois que je n'ai jamais lu Nils... Ou je ne m'en souviens pas... Une lacune à combler, très certainement...

    Au passage, je vous conseille très très vivement la bande originale du film " Le peuple migrateur", composée par B.Coulais. C'est une merveille...


    Bonne journée tout le monde.

    (PS: Epamin, j'aime écrire des romans en ce moment chez toi... c'est pour me rattraper des fois ou je ne visite pas... )

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  8. Viens quand tu veux et aussi longtemps que tu veux, ici, dans mes esperluettes... Tu sais quel plaisir tu me fais quand tu me rends visite...

    Douces pensées sur la musique de B. Coulais

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  9. J'viens juste dire que tes réponses à différents comms (ici.. plus bas ..) m'ont beaucoup apporté.
    Voilà.
    De Nils, j'ai retenu, enfant, la méchanceté envers les animaux, avant sa fameuse 'rédemption': et ma mère me le rappelait lorsque j'arrachais les ailes des mouches ....

    :-)

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  10. Colorieuse de M&M's et arracheuse d'ailes de mouches...
    Mmm! Réfléchissons... Oui, ça peut aller ensemble... sauf que les deux ne se mangent pas!

    Tant mieux si j'ai pu un peu aider "la" Manue (C'est comme ça qu'on désigne les gens qu'on apprécie, ici, dans le quart nord-est!)

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  11. Un tout grand merci pour le com sur mon blog, je suis loin de mériter tant de louanges.
    C'est la nature qui est belle et mes photos ne font que la représenter telle qu'elle est.

    Eifel
    http://freddylecurieux.skynetblogs.be

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  12. Vraiment, ce double arc-en-ciel était splendide et il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir lui rendre sa beauté en photo! Je réitère mon compliment: Bravo!

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  13. De doux souvenirs s'envolent à la lecture de tes mots.
    J'aime bien voler avec mes souvenirs... Même si mes profs me le reprochaient en classe. Y'a pas d'endroit plus propice au rêve que l'école pour s'envoler.

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  14. Je tâcherai, dès jeudi, d'installer un "rêvomètre" dans ma classe et...je récompenserai celui qui rêvera le plus!
    Si cela les rend aussi habiles que toi à jouer avec les mots...
    RÊVEZ, petits enfants, RÊVEZ et vous irez loin...

    Merci pour cette petite visite du soir qui me fait bien plaisir...

    Douce nuit à toi, Cat

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  15. moi aussi je l'ai étudié à l'école ! il disait que les champs ressemblaient à des morceaux de tissus je crois !
    une très jolie histoire qui m'a marquée et que j'aimerais faire lire à mon fils (9 ans) !
    encore merci epamin'

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  16. Le livre est assez gros: si tu ne veux pas dégoûter ton fils, choisis-lui d'abord des passages captivants... ensuite, il sera, lui aussi, captivé par les aventures de Nils.

    Bonne soirée!

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  17. Le plus étonnant c'est d'entendre une formation d'oies passer à 20m de hauteurs. Elles échangent continuellement des sons.

    SNAKE

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  18. Petit coucou Snake!
    Cela s'appelle:
    le bonheur en quadriphonie verticale

    (j'avais envie de dire ça même si ça ne veut pas dire grand chose!!)

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Vous êtes désormais un p'tit bout de ma vie...
Merci d'être passé(e) par ici!

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