Je me souviens d'un extraordinaire fou rire.
C'était en hiver, dans la salle d'attente d'un spécialiste (non, non, vous ne saurez point de quoi souffre l'Epamin': c'est un carnet de p'tits bonheurs ici, pas de grandes douleurs, que diable!).
Nous étions deux: elle et moi!L'attente était longue, longue... Un à un, les autres patients (dont certains fort peu aimables, d'ailleurs!) nous avaient lâchement abandonnées à notre triste sort et je savais que je serai la dernière...
Dehors, au pied du bâtiment, un marchand de marrons chauds vendait ses marrons chauds... Et il l'a dit que ses marrons étaient chauds... Ah, punaise, il l'a dit!
Il l'a crié, il l'a hurlé et à chaque "CHAUDS, CHAUDS, LES MARRONS CHAUDS", il faisait couiner sa vieille trompe... Vous savez, les trompes "pouet pouet" que l'on trouvait sur les vieux tacots !Et bien, quand nous nous sommes retrouvées toutes les deux, là, nous avons fait ce qui était inévitable, elle (la patiente patiente) et moi: nous nous sommes regardées lors d'un "pouet pouet"!... Eh ben, y'aurait (pas) fallu! Nous avons éclaté de rire ensemble et durant tout le temps qui a précédé son départ, sans nous parler, chaque "pouet pouet" nous a meurtri les côtes et nous a obligées, chacune notre tour, à filer au p'tit coin.
Quand son tour est venu, elle m'a dit en riant "Désolée, je dois partir! Amusez-vous bien!"
Et j'ai continué à rire, mais seule!
Vendeur de marrons chauds (Image Sofei)
du purs instants de bonheur à partager ! :)
RépondreSupprimerJ'espère avoir réussi à décrire la situation avec exactitude pour que le lecteur rigole aussi! C'était vraiment trop drôle :o))))))
RépondreSupprimerPouet, pouet, bien sûr :)))
RépondreSupprimerTout à fait! ;o))
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