Ici, maintenant, ailleurs, autrefois, partout & toujours...
J'aime regarder, me souvenir, écouter, sentir, découvrir, apprendre, comprendre, partager...
Je sais que des "trucs" tristes & moches se produisent ailleurs, alors pour vous faire sourire un instant ou plusieurs,
je vous ouvre avec plaisir mon carnet de p'tits bonheurs & de coups de cœur.
lundi 10 août 2009
& Escapade
" Délaisse les grandes routes, prends les sentiers."
Il m'arrive plus que je ne le souhaite d'emprunter les routes en voiture, pour m'éloigner de la ville et trouver un terrain favorable à mon art. Pas plus tard que ce matin,revenant de Sallenelles( je sais, ça ne vous dit rien, mais c'est de là que je revenais) et me dirigeant vers Ouistreham ( non, ce n'est pas en Norvège, mais en Normandie) je me disais, que dans mon cas, c'était une sortie de route qui me sauvait toujours de la monotonie du voyage. D'habitude, ça craint un peu, les sorties de route. Que faire à la queue leu leu, sur ce ruban d'asphalte, sinon apprendre à rêver les yeux ouverts en visant entre les deux fossés pour rouler droit. C'est quand même pas une vie, tout ces déplacements, mais moi qui aie passé beaucoup de temps en prison, derrière les barreaux, non pas comme prisonnier, mais comme artiste intervenant auprès des longues peine d'un Centre de Détention, je peux vous dire, en pensant à eux, toujours à l'ombre, que tout en râlant, la route reste quand même, en s'y conduisant bien, un espace de liberté. Certes nous la payons cher à l'état, mais ces déplacements tarifés sont indispensable pour moi, si je veux gagner des chemins de traverse. J'ai réalisé des installations land art en prison et filmé les scènes et je peux vous dire, que pour réussir cet exploit, l'Administration Pénitentiaire m' a fait prendre bien des chemins de traverse. Ils appellent ça, le règlement. Bref, chère Epamin' si prolixe sur mon blog, les chemins de traverse, qu'ils soient chantés, empruntés en roulant, dans les prisons, sur le falaises, dans les mines, ou au Sahara, et même semés d'esperluettes donneront du fil à retordre à qui les empruntera. Mais, de si beaux moments vécus, loin des sentiers battus valent bien de s'y perdre, même en pleine nuit. A propos de mes deux Acadiennes qui continuent à chanter sur mon blog et faire danser les poissons,( PAGE DU 9 AOÜT ) elle nous ont parlé l"aut'jour", comme elles disent, des chemins de traverse emprunté par le peuple Acadien au 17 ème siècle, galères et prison en France et en Angleterre. Une déportation de millions d'hommes de femmes et d'enfants, devenus indésirables en Acadie. Les chemins de traverse devinrent des autoroutes maritimes avant l'heure. Si ce n'est pas l'horreur organisée, de la maltraitance, de l'humiliation, un crime d'état envers tout un peuple, comment s'appelle ce chemin de traverse obligatoire. Quatre siècles plus tard, ces fiers Acadiens, nous chantent leur histoire. Alors, chère Epamin', oui, c'est par des chemins de traverse, que ce peuple revint sur ces terres et qu'il garda jusqu'à nos jours , intacte, cet amour de la vie. Oui, dans les chemins de traverse, la vie continue à circuler. Tant qu'il y aura des hommes et des femmes pour en parler, ils resteront des voies de la liberté. Roger Dautais
Je suis ravie d'avoir pu arriver, avec vous, jusqu'en Acadie en suivant mes chemins de traverse. J'ai toujours été profondément choquée par "le grand dérangement" subi par le peuple acadien. Hélas, à défaut de pouvoir refaire l'histoire ancienne, tentons de faire correctement la nôtre!
Merci pour votre long commentaire et à bientôt ici ou ailleurs!
Et ces chemins de traverse nous traversent sans travers. ;)
RépondreSupprimerj'ai tjs préféré les sentiers
RépondreSupprimerà cause de leur côté tordu
,O)
belle photo
@ Arf et Mr. M.Vous êtes de vrais poètes tous les deux!
RépondreSupprimerIl m'arrive plus que je ne le souhaite d'emprunter les routes en voiture, pour m'éloigner de la ville et trouver un terrain favorable à mon art. Pas plus tard que ce matin,revenant de Sallenelles( je sais, ça ne vous dit rien, mais c'est de là que je revenais) et me dirigeant vers Ouistreham ( non, ce n'est pas en Norvège, mais en Normandie) je me disais, que dans mon cas, c'était une sortie de route qui me sauvait toujours de la monotonie du voyage. D'habitude, ça craint un peu, les sorties de route. Que faire à la queue leu leu, sur ce ruban d'asphalte, sinon apprendre à rêver les yeux ouverts en visant entre les deux fossés pour rouler droit. C'est quand même pas une vie, tout ces déplacements, mais moi qui aie passé beaucoup de temps en prison, derrière les barreaux, non pas comme prisonnier, mais comme artiste intervenant auprès des longues peine d'un Centre de Détention, je peux vous dire, en pensant à eux, toujours à l'ombre, que tout en râlant, la route reste quand même, en s'y conduisant bien, un espace de liberté. Certes nous la payons cher à l'état, mais ces déplacements tarifés sont indispensable pour moi, si je veux gagner des chemins de traverse. J'ai réalisé des installations land art en prison et filmé les scènes et je peux vous dire, que pour réussir cet exploit, l'Administration Pénitentiaire m' a fait prendre bien des chemins de traverse. Ils appellent ça, le règlement.
RépondreSupprimerBref, chère Epamin' si prolixe sur mon blog, les chemins de traverse, qu'ils soient chantés, empruntés en roulant, dans les prisons, sur le falaises, dans les mines, ou au Sahara, et même semés d'esperluettes donneront du fil à retordre à qui les empruntera. Mais, de si beaux moments vécus, loin des sentiers battus valent bien de s'y perdre, même en pleine nuit. A propos de mes deux Acadiennes qui continuent à chanter sur mon blog et faire
danser les poissons,( PAGE DU 9 AOÜT ) elle nous ont parlé l"aut'jour", comme elles disent, des chemins de traverse emprunté par le peuple Acadien au 17 ème siècle, galères et prison en France et en Angleterre. Une déportation de millions d'hommes de femmes et d'enfants, devenus indésirables en Acadie. Les chemins de traverse devinrent des autoroutes maritimes avant l'heure. Si ce n'est pas l'horreur organisée, de la maltraitance, de l'humiliation, un crime d'état envers tout un peuple, comment s'appelle ce chemin de traverse obligatoire.
Quatre siècles plus tard, ces fiers Acadiens, nous chantent leur histoire. Alors, chère Epamin', oui, c'est par des chemins de traverse, que ce peuple revint sur ces terres et qu'il garda jusqu'à nos jours , intacte, cet amour de la vie.
Oui, dans les chemins de traverse, la vie continue à circuler. Tant qu'il y aura des hommes et des femmes pour en parler, ils resteront des voies de la liberté.
Roger Dautais
Je suis ravie d'avoir pu arriver, avec vous, jusqu'en Acadie en suivant mes chemins de traverse.
RépondreSupprimerJ'ai toujours été profondément choquée par "le grand dérangement" subi par le peuple acadien.
Hélas, à défaut de pouvoir refaire l'histoire ancienne, tentons de faire correctement la nôtre!
Merci pour votre long commentaire et à bientôt ici ou ailleurs!
justement je m'apprête à partir pour Nérac par les petites routes... Bonne journée.
RépondreSupprimerAlors, belle et bonne route et merci de cette petite visite!
RépondreSupprimerEn randonnée, c'est ce que je fais :))
RépondreSupprimerAh, le Snake randonne!...Compliments! Quelques belles balades cet été?
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