lundi 31 mai 2010

& C'est son anniv'...

...à mon 'tit blog!

Pour ne pas oublier, j'avais fait des nœuds à mes boucles d'oreilles...

Un grand, très grand merci à vous tous, pour vos gentils mots, votre humour, vos âmes sensibles (dans tous les sens du terme!), votre fidélité, votre esprit, votre sens du partage, vos sympathiques échanges, vos pensées amicales, et tout et tout...



Merci aux anciens, aux moins anciens, aux tout nouveaux, aux bien nommés, aux anonymes, aux proches, aux lointains...

Merci à la vie de m'avoir donné ce goût de rire et cette joie de vivre que j'ai eu plaisir à vous offrir ici, dans mes esperluettes, depuis un an.

J'ai bien envie de continuer, et vous?
Alors, à bientôt et encore merci pour cette belle année!

Photo Boucles d'oreilles  "Nouée" (Création et photo Mneemusine 2.0)

dimanche 30 mai 2010

& Je pense à elles


Sur ce cliché d'antan,
trois étaient déjà maman
et moi, je suis le petit enfant...

Aujourd'hui, c'est moi la grand-maman,
ma fille est une jeune maman
et le tout petit s'appelle Clément...

A toutes celles qui furent, sont et seront maman,
je pense...

Bonne fête des mères!


Une de mes photos préférées... un peu maquillée (Photo de famille)
Jolies pensées (Photo Epamin')

vendredi 28 mai 2010

& Les soeurs

"Nous sommes deux soeurs jumelles"... chantaient les belles demoiselles de Rochefort.
Mais point n'est besoin d'être jumelle pour aimer sa sœur, pas vrai?
Peu importe la couleur, peu importe la taille, peu importe le lieu d'habitation et peu importe l'âge: tous ceux et toutes celles qui ont la chance d'avoir une fratrie savent comme il est doux et plaisant d'avoir une sœur ou un frère (voire plusieurs).


C'est pourquoi vous n'aurez guère de peine à comprendre la peine éprouvée par cette petite qui un soir, se retrouva sans sa sœur, comme ça, sans raison, sans explication...
Depuis toujours, elles habitaient sous le même toit, partageaient les mêmes émotions, dormaient dans la même chambre, avaient les mêmes amis, allaient à la piscine ensemble, découvraient de nouveaux horizons au même moment...
Et puis il y eut ce soir tragique, cet instant inexplicable où, pour la première fois de sa vie, lorsque la lumière s'éteignit, elle se retrouva seule, sans sa sœur près d'elle.
Depuis quelques jours déjà, elle avait perçu une espèce de distance, un drôle de silence, une sorte d'absence entre elles deux. Mais cela ne l'avait pas inquiétée outre mesure car à plusieurs reprises déjà, sa sœur avait papoté avec d'autres copines, était partie en balade avec elles et elle était toujours revenue. 

Mais ce soir, sa sœur avait disparu ! Où était-elle allée? Qu'avait-il pu lui arriver ? Avec qui était-elle, alors que la nuit était déjà tombée?
De nombreux jours et de nombreuses nuits passèrent ainsi, sans nouvelles, et à chaque instant, l'inquiétude grandissait laissant peu à peu la place à un terrible chagrin...

Puis, un matin, la lumière entra brusquement dans le lieu où se languissait la petite... et d'un seul coup, elle se retrouva tout contre sa sœur, l'autre petite de la paire de chaussettes rouges et jaunes à petits pois...

A vous tous qui mettez des chaussettes, avez-vous déjà pris conscience du bonheur que vous éprouvez lorsque vous retrouvez, enfin, la deuxième chaussette de votre paire préférée?
Alors, pensez un peu aux souffrances qu'endure chacune des chaussettes des paires que vous avez dépareillées... et songez à l'indicible joie qu'elles ressentent lors des retrouvailles que vous leur offrez.

dimanche 16 mai 2010

& Jour L.

Jadis, certains ont vécu le jour J...
Samedi, dans un petit village de France, une soixantaine de personnes ont vécu le jour L.
Son jour à elle, L., notre L. ...

A la fin du déjeuner qu'elle prit en tête à tête avec L. (pendant qu'on installait tout discrètement sur le côté de la maison), la "gamine de 55 ans" qui fut à l'origine de cette géniale idée de fête d'anniversaire informa l'attachante octogénaire que des gens qu'elle aimait beaucoup l'attendaient dans son petit pré, là, juste à côté...
Grosse panique à bord: impossible de faire sortir L. de sa cuisine qui refusa tout net d'aller voir "tous ces gens"...
...Elle n'avait pas besoin de surprise, son anniversaire était passé, pourquoi avait-on dérangé tous ces gens pour elle alors qu'ils avaient peut-être des choses importantes à faire chez eux, dans leur jardin...? 
Un refus catégorique!
C'est alors qu'un "gamin de 55 ans", ne voyant rien venir, se décida d'aller à la rescousse de la gamine et au bout de quelques minutes, L. apparut dans son manteau de laine grise, accrochée au bras des deux "gosses quinquagénaires". 
L. était blanche et dans un premier temps, pas contente du tout de "tout ça". 
Mais à la vue de certains visages aimés trop rarement vus, à la vue de  nouvelles frimousses jusque-là aperçues uniquement sur des photos, à la vue d'anciens camarades d'école et d'habitants du village appréciés mais rarement côtoyés... le mécontentement de L. s'est transformé en une très vive émotion qui nous a même un peu angoissés (un cœur de 80 ans, ça se ménage mais certains avaient demandé une surprise totale...........!).

Après avoir embrassé un maximum de personnes, s'être étonnée de la présence de certains venus de si loin et s'être enthousiasmée devant les bébés,  la reine du jour prit place sur son trône (un superbe fauteuil électrique relaxant) sous le barnum installé rapidement et discrètement par de solides gaillards. 

Sur l'invitation, il était demandé d'apporter une chaise, une pâtisserie et une boisson. Aussi,  sous le fameux barnum, on put dresser un splendide buffet de savoureux desserts faits maison accompagnés de jus de fruits, de cidres, de vin liquoreux, de bière, de pétillants fruités, de Champagne, joliment fleuri de petits bouquets champêtres et qui émerveilla L. 

A la lecture du petit discours lu en son honneur et en entendant les paroles écrites spécialement pour elle et chantées à l'unisson sur l'air de "Céline" d'Hugues Aufray (sans répétition et sans un couac, messieurs-dames!), la vieille dame si dure avec elle-même sortit discrètement un petit mouchoir blanc de la poche de son manteau et épongea ses yeux bleus tout mouillés de larmes sucrées. (Elle ne fut pas la seule et j'ai même vu certains hommes essuyer furtivement une petite larme au coin de leurs yeux! Tant mieux! C'est que l'émotion était vraiment au rendez-vous!)
D'une voix émue et tremblante, elle remercia tout le monde, trouvant à peine ses mots... On lui offrit un petit verre de Champagne pour la remettre de ses émotions. 
Commença alors un sympathique et chaleureux défilé! Quelqu'un disposa quelques chaises en rond autour du fauteuil de L. et sans interruption, spontanément, l'un après l'autre, chacun des invités vint papoter plus ou moins longtemps avec elle.
Elle feuilleta ensuite à nombreuses reprises l'album-souvenir empli de photos grappillées auprès de tous et découvrit avec surprise le cadre numérique et la belle grande télévision qui trôneront désormais chez elle.

En marge de ces affectueux hommages rendus à cette chère vieille dame méritante, chacun de nous éprouva un réel plaisir lors de ce moment festif car il fut l'occasion d'embrassades chaleureuses, d'émouvantes retrouvailles, de surprenantes et sympathiques rencontres, de belles évocations de souvenirs heureux et de généreux fous-rires....


Ah! Si vous connaissiez L. et si vous aviez passé quelques jours de votre vie dans ce petit village, c'est sûr, vous auriez, comme nous, grandement apprécié ce jour L qui restera pour tous ceux qui l'ont vécu, un inoubliable souvenir...

Sa colline (Photo Epamin')

jeudi 13 mai 2010

& Contrepèterie

Certains glissent dans la piscine et d'autres pissent dans la glycine;
je sais que des malpropres pissent dans les piscines...
Moi, j'aime me glisser sous les glycines!

Glycine!
C'est doux comme un prénom de petite fille : " Hier, j'ai croisé la petite Glycine!"...
sucré comme un nom de vieille aïeule : "C'est une recette de grand-mère Glycine!"...
magique comme un nom de fée : "La fée Glycine s'est penchée sur son berceau!"...

Et comme c'est beau la glycine!
Ses lourdes grappes de fleurs, posées sur un délicat feuillage vert tendre, colorient les murs et les murets, les tonnelles et les pergolas d'un rafraîchissant  bleu mauve; le moindre espace, même laid, devient féérique au moment de la floraison de la glycine.

Et le parfum de la glycine, vous l'avez déjà senti ? Suave, entêtant mais si frais pourtant, il enveloppe nos soirées sous la tonnelle d'agréables senteurs...


Dans une de mes maisons d'enfance (hélas, mes parents n'étaient que locataires!.), une glycine abritait mes jeux de poupée et de dînette...
C'est pourquoi, en cette période, tout comme les grappes de fleurs des marronniers et des lilas, les fleurs de glycine colorent mon cœur des couleurs du bonheur.

Ma maison d'enfance (Photo Epamin')

mercredi 5 mai 2010

& Vous avez demandé la polis...

Il n'est pas coutumier que j'exprime dans mes esperluettes des idées négatives, que je me fâche, que je m'insurge...
Mais aujourd'hui, je n'en puis mais...
Yé n'en pè plou!

N'en déplaise à ceux dont mes propos, ici ou ailleurs, heurtent la sensibilité,  mais je veux dire que, comme beaucoup beaucoup de mes collègues, je suis une bonne instit. De plus, j'aime toujours autant mon métier et ce, malgré (ou à cause?) de mes 30 ans de carrière.
Je fais de mon mieux, toujours, avec les moyens qu'on me donne et les réformes qu'on m'impose, pour que tous les gamins qui me sont confiés acquièrent les connaissances et les compétences qui les aideront à devenir des hommes et des femmes à l'aise dans leur vie d'adultes.
Cette année, j'ai 28 élèves et l'an prochain, l'effectif montera à 30. Belle classe, me direz-vous et vous aurez raison! Plein de projets dans ma tête pour mes futurs loulous...

Hélas, j'apprends par ailleurs, que les subventions allouées par la mairie seront sans doute revues à la baisse, que le Conseil Général ne peut plus nous verser son aide substantielle pour les sorties pédagogiques, que les prix des fournitures ont augmenté, etc...etc...
Tout cela n'est pas très grave, je vous l'accorde et ma colère ne se porte pas sur ces points de détail car depuis 30 ans, j'ai appris à me débrouiller avec 2 F (ça fait drôle de parler en francs!) 6 sous (surtout lors du passage à l'euro!).

Ce qui me fait sortir de mes gonds aujourd'hui, c'est d'entendre dire pour la énième fois, et depuis quelques jours en prenant comme modèle les problèmes de la Grèce, que ce sont les fonctionnaires qui grèvent le budget de la nation et qu'il faut réduire les effectifs... 

J'approuve cette idée: certains postes de fonctionnaires sont totalement inutiles et l'argent réservé aux traitements des fonctionnaires représentent des sommes colossales, mais DE QUELS FONCTIONNAIRES PARLE-T-ON?

Au bout de 30 ans de carrière, mon salaire (indemnité de direction comprise!!!!) est de 2361,97 euros! Je suis satisfaite de ce montant car je n'ai pas choisi ce métier pour faire partie des nantis (heureusement!) ni pour avoir des vacances (contrairement à ce que pensent moult personnes qui n'avaient qu'à choisir ce job si les vacances leur manquent tant!...).

Instit, je n'ai pas accepté de repasser le concours pour être professeur des écoles (demande-t-on à un artisan-boulanger qui fait du pain depuis 30 ans de repasser son CAP de boulangerie??) : j'ai juste été "intégrée" dans le corps des professeurs des écoles ("être intégrée dans le corps."..quand serai-je désintégrée????) et mon indice s'en trouve minimisé. Voui!
Et quand je serai à la retraite, si cela existe encore quand j'aurai atteint l'âge (à quel âge d'ailleurs pourrai-je prétendre à ma retraite? No se!), j'ignore la somme qui me permettra de vivre et si j'aurai assez de petites pièces jaunes pour offrir une glace à mon petit-fils!


Nous sommes des centaines dans cette situation...Certes, nos salaires sont honorables (quoiqu'un technicien  supérieur (ou plutôt un cadre, si j'en crois mon ami Andiamo!) dans la même entreprise depuis 30 ans doit avoir des revenus mensuels bien supérieurs aux miens!) et nous n'avons pas à nous plaindre, ce me semble, face aux salaires de misère de bon nombre de nos concitoyens.
Cependant, j'enrage de savoir qu'on nous met, encore et toujours, au pilori, nous, les fonctionnaires du bas, ceux des petits bureaux, des guichets, des cours de récré, des archives, des fonds de couloirs alors qu'une poignée d'individus, de hauts fonctionnaires, grassement payés pour leurs "activités", cumulent les mandats (donc les indemnités!) et toucheront (ou touchent déjà!) des sommes exorbitantes pour leurS retraiteS. 

Diminuons avec justice et équité, ces revenus, pas toujours justifiés, destinés à une minorité de citoyens français (et ce quelque soit leur bord politique!), supprimons les postes de fonctionnaires réellement inutiles à la bonne marche de notre société mais de grâce, préservons les fonctionnaires qui ne volent pas leur salaire et dont l'absence nuirait grandement à l'équilibre des chances et de la France...

Bon sang, où est passée la polis, la vraie!    

Dessin de GDID
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