dimanche 24 novembre 2013

& Je souris


Je ne les connais pas.
Je les croise chaque matin.
Je roule; ils marchent.
A moi la chaussée; à eux le large trottoir.

Dès que je les aperçois, je souris. Pour de vrai!
Je souris parce qu'ils sont là, tous les deux, toujours.
Je souris parce que je les croise au même endroit qu'hier, alors que je ne suis pas à la minute près.
Je souris parce que les gouttes qui ruissellent, les feuilles qui s'envolent ou les flocons qui tourbillonnent les amusent.
Je souris parce que je vois les fils invisibles qui lient leurs deux petites silhouettes rondes.
Je souris parce que leurs pas sont à l'unisson des battements de leurs deux cœurs. 
Je souris parce que sans rien me dire, ils me parlent d'humanité, de générations, d'amour, de tendresse.

Je souris parce que j'aime ce qu'ils me racontent en silence...
Je souris parce que je les aime...

Lui, le petit lutin joufflu, cartable de 6ème sur le dos, encore trop petit et habitant trop loin pour aller au collège tout seul.
Elle, la petite dame dodue, le cabas dans une main, le sac à main dans l'autre,  si heureuse de faire un bout de chemin avec le gamin avant d'aller au magasin.

Je ne les connais pas et pourtant, je sais leurs noms: il s'appelle "Mon p'tit chéri" et elle s'appelle "Mamie".


Trop mimi...

 Ambiance vacances de Sylvie Fiant


 Retour vers le futur...


 Avec Mamé Santon Gonzague

Mamie geek : un click à l'endroit, un click à l'envers...


mercredi 20 novembre 2013

& C'est l'histoire d'un...

...livre d'histoire !

Le jour où je l'ai retrouvé, au fin fond d'un vieux carton, dans mon école actuelle, mes yeux s'illuminèrent...
"Mon" livre d'histoire de CE2 !
Celui-là même, dont les pages, depuis tant d'années conservées dans ma mémoire vive, me servent de repères historiques, chronologiques, culturels, iconographiques voire philosophiques, même encore aujourd'hui, je l'avoue...

Lui!


Je vous avais bien dit ici, que je vous en parlerais...

Je l'avais de nouveau là, entre les mains et je pouvais tout à loisir le feuilleter, parcourir chaque page à la recherche de ce petit détail qui avait enchanté, surpris ou choqué mes yeux d'enfant.
Absolument identiques à mes souvenirs, ils étaient tous là, page après page, dans le même ordre, dans les mêmes postures avec les mêmes expressions du visage entourés des mêmes objets... et en les retrouvant, j'ai souri.

De Clovis faisant de l'équilibre sur son pavois à ce poilu lisant une lettre au fond de sa tranchée, en passant par le facétieux Jean-Baptiste Poquelin ou l'enthousiaste Bernard Palissy brûlant tous ses meubles, tous ces personnages m'accompagnent depuis toujours quand je parle de notre histoire de France.

Au fil du temps, j'ai juste approfondi ce que j'avais appris et bien appris en CE2. Mais je dois avouer que souvent, je fus bien déçue de constater que mes "chouchous" d'antan (Vercingétorix, Du Guesclin, Henri IV, Colbert, Saint-Louis...) étaient en réalité bien différents de ce que nous avait enseigné ma chère, très chère Mme GEORGES. Quant à ceux que je considérais jadis comme des "vilains", j'ai découvert qu'ils étaient plus que vilains !

Pourtant, même si je ne sais pas encore tout sur tous, je garde une certaine estime pour quelques-uns de ces hommes que j'ai rencontrés au cours de l'année 1969/1970 : Pasteur, Brazza, Jean Jaurès, Abd-el-Kader, Sully, Hoche, Gutenberg, Saint-Vincent-de-Paul et même ce sacré Charlemagne...

Et pour le petit enfant que vous étiez, qui était votre personnage historique préféré ?

 
 
Henri IV  pour Tant-Bourrin et Andiamo

La Pucelle de Domrémy pour Marité

Saint-Louis pour Doucy 

 Colbert pour ALN03

 Duguesclin et ...

 ...Hoche pour Yanik

samedi 16 novembre 2013

& Wi-Fi

Si je vous dis "Wi-Fi", vous pensez numérique, communications virtuelles, nouvelles technologies... et c'est normal.
Si je vous dis "Mont Blanc", vous pensez Savoie, alpinisme, neiges éternelles et blancheur immaculée. Évidemment !
Et si je vous parle de nid et d'oisillons, des images bucoliques de vert printemps traversent votre esprit.

Eh bien aujourd’hui, je vais, comme d'habitude, faire gigoter vos neurones et un peu comme les artistes cubistes déstructurent les objets et les visages, je vais bousculer vos idées reçues...

Jadis, je les préférais "Wi-Fi". La simple idée d'en trouver, d'en voir, me donnait la nausée. On devait me rassurer, me jurer qu'il n'y en avait pas pour que j'accepte de me lancer dans l’aventure. Puis un jour, je ne sais pourquoi, j'ai changé de système de communication et de mode de consommation : je n'ai plus voulu de "Wi-Fi", bien au contraire. Des fils, j'en voulais, j'en voulais et j'en veux encore. Plus il y a de fils, plus je suis heureuse et meilleures elles sont...

En ce qui concerne le toit de l'Europe, je n'irai pas par quatre chemins: j'adore le Mont-Blanc mais pas quand il est blanc, au contraire ! Moi, le Mont-Blanc, je l'aime presque noir ou jaune pâle ou vert ou brun, parfois avec des petits points...

Quant aux oisillons pépiant au fond de leur nid de mousse et gentiment nourris par leur maman (ou leur papa!), j'ai passé des heures et des heures à les écrabouiller entre mes mains d'enfant, à les tordre en tous sens, à les traire...



Je vous avais dit que je ferais gigoter vos neurones...
Alors maintenant que vos synapses ont été soumises à rude épreuve, vous avez droit à quelques explications qui devraient vous mettre l'eau à la bouche!

Jadis, je préférais "les pâtes Wi-Fi", les pâtes sans fil. La simple idée de trouver des fils de fromage fondu, d'en apercevoir dans mon assiette, me donnait la nausée. On devait me rassurer, me jurer qu'on n'avait pas ajouté de fromage dans la casserole pour que j'accepte de manger. Puis un jour, je ne sais pourquoi, j'ai changé de goût et de mode de consommation : je n'ai plus voulu de pâtes Wi-Fi, bien au contraire. Des fils de fromage, j'en voulais, j'en voulais et j'en veux encore. Plus il y a de fromage, plus il y a de fils, plus je suis heureuse et meilleures sont les nouilles...

En ce qui concerne le toit de l'Europe, je n'irai pas par quatre chemins: j'adore le Mont-Blanc mais pas quand il est blanc, au contraire ! 
Moi, la crème Mont-Blanc, je l'aime au chocolat, au praliné, à la vanille... 
Quand j'étais petite, pour nous faire plaisir, maman nous servait souvent de la crème Mont-Blanc au dessert, le samedi soir, avant de regarder l'émission...
de Maritie et Gilbert Carpentier!






Quant aux oisillons pépiant au fond de leur nid de mousse et gentiment nourris par leurs parents, oui, j'ai passé des heures et des heures à les écrabouiller entre mes mains d'enfant. Mais quelle idée aussi de placer ces petites bêtes sur nos délicieux berlingots de lait Nestlé sucré d'autrefois...
On les tordait dans tous les sens, ces pauv' piafs, on les roulait, déroulait, pressait, pour extraire la dernière goutte de lait de nos berlingots.

Il faut dire que c'était vraiment très bon et que le lait dans les gros tubes, si faciles à utiliser pourtant, n'avait pas le même goût sur nos papilles d'enfants...

Bon, c'est quand qu'on mange ?




Blague wifi sur Mister Blague
Les Alpes, photo Ep', si, si, en allant en Crète

samedi 2 novembre 2013

& L'effet colibri

Je me souviens de ce bel Ardéchois des temps anciens... Ardéchois Cœur fidèle, qu'il s'appelait !





Mais en ce jour d'octobre 2013, à la télé, c'est un autre Ardéchois que j'aperçois; hélas, je n'ai pas le temps de suivre l'émission...



Deux jours après, La Licorne publie ça sur son blog "Fabulo".


Le soir même, en allant assister au spectacle de Zaz, j'ai les yeux qui piquent quand elle raconte la légende amérindienne du colibri...
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Puis mes yeux piquent encore un peu quand elle chante "Si", magnifique chanson écrite par Jean-Jacques Goldman puis quand elle présente simplement le mouvement colibri...

Alors l'effet colibri, c'est quoi ? C'est comme l'effet papillon ?


Non, non! L'effet colibri, c'est ça :

C'est une douce et belle utopie humaniste, initiée par Pierre Rabhi (l'Ardéchois numéro 2!) qui implique que les humains réveillent leur conscience, s'insurgent et agissent:
  • pour préserver ce qu'ils reçoivent de la Nature en l'utilisant de manière réfléchie et équilibrée, 
  • pour que la notion de profit ne soit plus le moteur de nos existences,
  • pour être heureux avec peu.


Les thèmes de réflexion et d'action sont : se nourrir, habiter, se déplacer, éduquer, se soigner, s'épanouir.

Les actions sont individuelles, personnelles mais additionnées les unes aux autres, elles peuvent modifier la société et la rendre plus écologique, humaine, épanouissante, responsable.

"Être un colibri", c'est donc être un humain sans aile mais qui invente, qui expérimente un "truc" qui donne des ailes pour mieux vivre en commun en respectant la nature et l'être humain.

Bon, c'est quand qu'on s'y colle, Ybri ?

 

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