jeudi 29 octobre 2009

& Prénoms gravés

Ferdinand R. a 26 ans; il travaille enfin chez M. GEORGES, le boulanger du quartier et vient d'épouser Antoinette, sa douce "bonne amie" (comme on dit) depuis si longtemps...

Jules P. a 23 ans. Il aide son père à l'atelier de cordonnerie mais il voudrait bien devenir marin... Un jour, il fera son sac et partira, c'est sûr!

Charles M. est paysan, il a 39 ans. Il est marié avec Françoise et ils ont 4 enfants. L'aîné a été premier du canton au Certificat d'étude et fait la fierté de ses parents...

Maurice et Théophile H. sont jumeaux. Ils travaillent ensemble à la mine et habitent côte à côte dans la cité minière avec leur femme et leurs enfants.

Auguste C. est maréchal-ferrant. Sa douce Alice est brodeuse et ils viennent d'avoir une petite fille.

Il y a aussi Bernard, Gaston, Fernand, René, Simon, François, Nicolas, Pierre, Jean, Jacques et des dizaines, des centaines d'autres gars qui mènent leur vie aux quatre coins de la France. Tous ont des rêves, des espoirs, des chagrins, des bonheurs et l'envie de vivre, de fonder une famille, de voir grandir leurs enfants ou de parcourir le monde...

Le 1er août de cette année-là, les cloches de toutes les églises de France sonnèrent le tocsin.
Le 2 août, Maurice et Théophile, Auguste, Jules, Charles, Ferdinand, Bernard, Gaston et tous les hommes français âgés de 24 à 48 ans découvrirent la terrible affiche sur la porte de la mairie de leur commune respective:

MOBILISATION GÉNÉRALE!


Tous durent rejoindre rapidement les jeunes hommes de 21 à 23 ans qui servaient déjà sous les drapeaux (service militaire oblige!)...
Beaucoup d'entre aux ne revinrent pas.
Certains revinrent mais ils étaient presque morts, au dedans comme au dehors!

Que se passe-t-il, Epamin'?
Tes Esperluettes ne servent pas à parler de guerre, de morts, de pauvres gamins fusillés "pour l'exemple", de gueules cassées! On doit rire ici ou tout au moins sourire...


Oups! Pardon! Mais à l'approche du 11 novembre, par souci du devoir de mémoire (et par aucun autre sentiment en -isme!), j'ai envie d'évoquer 14/18 mais d'une façon "épaminesque"...

Quand "la paix" revint (vous voyez bien que je ne parle pas d'horreur dans mes esperluettes!), en plus de l'inhumation, sous l'Arc de Triomphe, du soldat inconnu qui symbolise tous les hommes morts au combat, on érigea dans chaque commune un monument pour se souvenir des chers disparus...

Et on inscrivit des mots forts sur les édifices: "A NOS HÉROS", "A NOS MARTYRS"...

Puis, un à un, par ordre alphabétique, les noms et les prénoms des hommes "morts pour la France" furent gravés en lettres dorées dans le marbre.
Ces innombrables fils, frères, pères, oncles, neveux, cousins, amis, disparus dans la boue et dans le sang, trônent triomphalement et à tout jamais au milieu de la place des villages, tout près des Hôtels de Ville, sur une plaque dans les salles de Conseil municipal ou encore dans les églises.

Oui, et même si cela peut paraître stupide, les monuments aux morts font partie de mes petits bonheurs et pour plusieurs raisons:
- ils appartiennent à notre patrimoine populaire au même titre que les écoles de Jules Ferry, que les ponts, que les lavoirs, que les puits, que les voies romaines, que les sentiers de GR...
- dans chacune de nos communes, ils sont la trace commune de notre histoire commune;
- ils laissent aux générations suivantes des noms, un témoignage, une preuve tangible des souffrances de nos aïeux et sur l'inutilité des guerres.
- ils nous donnent à réfléchir sur les valeurs de la société des années 20 et sur les nôtres...
- ils sont le fruit de souscriptions locales (moyen de financement assez peu répandu de nos jours, voire inconcevable, isn't it ?).
- enfin et surtout, chaque monument a sa propre histoire et je me plais à imaginer les conditions dans lesquelles ils furent édifiés.

Beaucoup de communes ont choisi l'obélisque, simplement, et l'ont orné d'un casque, d'une couronne de feuilles de chêne (Ah, les braves citoyens!), d'une couronne de laurier (Oh, les braves militaires!), d'une croix de guerre (bof! mais à l'époque ça valait 10 bons points, au moins!), d'une palme (une seule souvent, deux parfois mais c'est pas pour faire de la plongée!) et souvent d'un coq, perché tout en haut et parfois peint mais pas toujours du meilleur goût!!

Certains monuments se retrouvent à l'identique dans plusieurs communes car ils ont été manufacturés pour des raisons évidentes d'économie. On n'a pas trop de sous en 1920!


Ailleurs, et selon ce qu'il est advenu aux enfants de la commune, les scènes sculptées par des artistes, plus ou moins célèbres, représentent un Poilu courageux ou martyr ou héroïque. Il est en mouvement ou prend la pose, comme pour une photo; il est seul ou avec ses compagnons d'armes ou son chien; il est à l'agonie ou court vers la mort; il crie victoire ou pleure un camarade...
On voit aussi les veuves éplorées et les petits orphelins; parfois, c'est Marianne qui garde la tête haute, vaillante, la baïonnette ou la grenade à la main ou bien, elle est effondrée, endeuillée, voilée et pleure ses enfants morts.

Selon les régions, les sculpteurs ont raconté des histoires différentes : parfois, on prie, on se recueille et la foi l'emporte; on pleure, on hurle son chagrin et c'est la douleur qui s'impose; ici, la colère est tenace; , on prône le pacifisme; ailleurs, on travaille et les civils sont mis à l'honneur...

Tant de communes, tant de morts, tant d'histoires...



Pour moi, observer, admirer, "décoder" les monuments aux morts, c'est un peu comme lire un livre d'histoire...

Et si mercredi prochain, vers 11 heures, vous ne savez pas quoi faire, allez donc à la cérémonie commémorative du 11 novembre...
Quand tout le monde sera parti au vin d'honneur, offert par la commune ou par les anciens combattants, prenez le temps de lire les noms des p'tits gars d'ici, morts là-bas et faites quelques belles photos du monument aux morts...
Vous participerez ainsi au devoir de mémoire...

& Quand le jardin s'endort...

Ensoleillé et lumineux,
débordant de fleurs et de fruits
tel une corne d'abondance,
bruissant d'abeilles et d'oiseaux,
le jardin d'été est en effervescence,
vitaminé, éblouissant...

Aujourd'hui, ce n'est plus la même chose...

En cette fin du mois d'octobre,
il y a des feuilles un peu partout
mais plus vraiment sur les branches.

Sur la table verte du jardin,
un pot de terre cuite est vide;
il retournera tout à l'heure,
au fond de la vieille remise.

Les fleurs sont brunes, sèches et fanées,
L'herbe n'a plus que quelques reflets verts,
Les insectes endormis se sont mis à l'abri
Et l'arrosoir se vide de sa claire eau de pluie.

Plus de corolles colorées à cueillir,
plus de fruits ni légumes frais à savourer.
Seuls les chrysanthèmes, fleurs de saison,
jettent des couleurs vives derrière ma maison.

Les feuilles blondes, rouges et brunes frissonnent.
De pâles rayons de lumière tombent du ciel
puis se posent sur la mousse du mur de pierres
et moi, je coupe les tiges folles du vieux lierre.

Les fougères baissent la tête,
Et les rosiers sont en fruits,
Sur le bord du toit tout gris,
Le chat de la voisine me guette...

Le soleil se montre un peu, à peine,
et j'enfile mon gilet de laine.
Autour de mon cou, je noue mon foulard
On a l'impression d'être déjà le soir...

Plus de chaises au jardin,
Plus de panier dans l'allée.
S'étonner de ce qui vit encore
et modifier peu à peu le décor.

Doucement, lentement,
l'hiver installe ses couleurs...
Pas la peine de raconter des histoires,
le petit jardin s'endort.

Automne par Yumedust & par Adnil (deviantART)

mercredi 28 octobre 2009

& J vais, j suis, j reste

Alphabet : chapitre 10

Je commence ce billet par "J.-C.", héros d'un livre mondialement connu. Je précise que ce ne sont ni les initiales de Jean-Claude, ni celles de Jean-Charles, pas plus que celles de Jean-Christophe!

Dans le même livre d'histoires, il y a des "J" avant J.-C. : Joseph, Josué, Jonas (et sa baleine!), Job (le pauvre!), Judith, Jézabel, Jacob...
...et les "J" pendant et après J.-C. : Joseph, Jean, Jacques, Judas,...
Voilà une bonne chose de faite, ma foi (hihihi!)!

Sous d'autres cieux, on parlait d'un autre J.C. et de Jupiter, Junon, Janus, Juventas,...

. _ _ _ ça fait "J" qu'il a dit Monsieur Morse!

Si je vous dis : J, F, M, A, M, J, J, A, S, O, N, D... pas de problème, vous reconnaissez chacun des 3 J... Bravo!

Et dans L, M, M, J, V, S, D... le J, c'est quoi?

D, J, K, L et Z, ça vous dit quelque chose? Non? Et si j'ajoute MiB... Toujours rien?
Men in Black! Will Smith!

Le Jour J n'est pas le même pour tout le monde mais tout le monde connaît le Jour J.

Les J.O. peut-être un jour, en France...

Un salut amical à tous les DJ qui passent par ici.
"Last night, a DJ saved my life" (I like(d) to move my body on this song, yeeeaaaah! Do yo remember: le crissement des pneus, la sonnerie du téléphone et la chasse d'eau qu'on tire?)

"M.J.:This is it"... aujourd'hui, pour ses fans.

- Roméo & J...
- Toujours & J...
- La Toison d'or de J...
- Noyeux J...
- Les Frères J...
- Ah que coucou! Ah que J...
- Tarzan & J...
- Jules & J...

"J'accuse"

J'la vie...

mardi 27 octobre 2009

& Et ça dure depuis 1575 !

D'abord, ce jour-là, il faut être avec des gens qu'on aime pour pouvoir rire, échanger et rivaliser de Oh! et de Ah! toute la journée.
Puis, il faut scruter le ciel, déterminer le sens du vent, estimer les risques de pluie voire de neige. Ensuite, il faut s'équiper en conséquence. Le mieux, c'est une paire de bottes en caoutchouc, un vieil anorak (avec capuche, évidemment!), des gants et un ou deux cabas.

Enfin, comme tous les ans en cette fin du mois d'octobre, il faut s'armer de grande patience pour atteindre l'objectif. Plus de 150 000 personnes au même endroit, dans le même sens, au même moment, cela occasionne quelques ralentissements au niveau de la circulation, évidemment!...
Mais cela provoque aussi les premiers fous rires
quand on regarde les passants qui passent,
les vendeurs de tickets de parking qui placent,
les dames en escarpins à talons aiguilles dans la bouillasse
et quand on traverse en voiture les champs cahoteux transformés "en parking de palace"...


Et quel bonheur, quel sentiment de victoire,
une fois qu'on a garé la voiture pas trop loin du champ de foire,
que l'on atteint enfin cet espace festif et commercial
et qu'on sait qu'on va passer une bonne journée en famille.


Condition sine qua non: il faut aimer la foule, les chocs frontaux ou latéraux avec autrui, le bruit, le mélange plus ou moins savant des odeurs de saucisses, d'andouillette, de crottin et de bouses de vaches, de gaufres et de crêpes, de fromages authentiques...


Pendant deux jours, aux abords de ce petit village lorrain (spécialement aménagé désormais), des camelots et des visiteurs de toute la France se retrouvent pour vendre et pour acheter au cours de cette foire qui était autrefois un simple marché aux bestiaux et de draps et qui se déroulait au cœur du village.

Certains éléments sont immuables depuis que je me promène dans cette foire et cela nous fait toujours rire:
- les tenues de star sexy et totalement inadaptées pour le lieu et bonnes (car totalement fichues!) à jeter à la fin des 10 kms de foire,
- les familles qui, après des heures de crapahutage, se retrouvent au détour d'une allée et s'enguirlandent à grands renforts de noms d'oiseaux, (sur le champ de foire, les communications par portable sont quasiment impossibles!)
- les petites dames ou petits monsieurs qui achètent en début de foire deux ou trois énormes couettes et ont un mal de chien toute la journée pour se faufiler dans les allées avec leurs paquetage,
- les échanges plein d'humour avec certains camelots dont la faconde est inimitable,
- les pyjamas avec des pieds comme ceux des bébés mais pour les adultes (voui, et le monsieur qui les vend est trop rigolo!),
- les vendeurs d'épluche-légumes, de brosses magiques, de grattoirs à vitres, de mitounes anti-brûlures... infatigables, inépuisables, attractifs, convaincants et convaincus,
- le soir, le retour de nous tous vers les parkings, alors que nous ressemblons aux rois mages chargés de paquets, de sacs et de cabas prêts à craquer...


Je ne sais plus depuis combien de temps je vais à cette foire annuelle et séculaire mais j'ai plaisir à y retourner chaque année.
Par instants, je m'imagine être une dame d'antan non pas en robe de velours, le cou coincé dans une fraise ou portant une collerette en éventail (mes origines sont paysannes et j'en suis fière!) mais en sabots, portant une chemise de chanvre ou de lin, une robe de droguet, un tablier et un châle et choisissant un morceau de dentelle pour orner ma coiffe du dimanche.

A l'année prochaine, là-bas!

Champ de foire (Photo Flickr)

lundi 26 octobre 2009

& Hé ho... Eole!



C'est pas le zéphyr, n'aurait pu suffire,
C'est pas lui non plus, l'aquilon joufflu,
C'est pas pour autant l'autan...

qu'il chantait, Marcel Amont...

Et il avait bien raison
de rendre hommage au vent...


J'aime le vent, tout le temps, par tous les temps,...
Qu'il soit fort, qu'il soit doux,
qu'il emporte les feuilles rousses d'automne,
ou qu'il fasse tourbillonner les flocons de neige,
qu'il agite doucement les branches du peupliers
ou qu'il promène le parfum délicat de la violette dans le sous-bois,
j'aime le vent et ses caprices.

Bien sûr, le mistral sur un incendie de forêt me terrifie; bien sûr, les cyclones dévastateurs et assassins sont tragiques; bien sûr, les énormes paquets de mer qui emportent les marins sont injustes; bien sûr, la terrible tempête de 1999 a détruit maints endroits boisés que j'aimais depuis ma plus tendre enfance et j'ai pleuré. J'ai pleuré quand j'ai aperçu les blessures, les entailles profondes des forêts. Adieu les petits bérets feuillus bien ronds posés sur les têtes des collines lorraines!

Certes, ces plaies ne sont toujours pas pansées mais elles sont moins atroces, selon moi, que toutes celles que l'homme inflige sciemment à la nature sur toute la surface du globe.
Le vent est un élément naturel sans logique, sans raison, sans calcul, sans profit...

On ne peut pas en dire autant des humains, isn'it?


Je disais donc que j'aimais le vent et ses caprices.
Quand il ébouriffe nos cheveux et nous fait des billes de clown,
quand il fait claquer nos volets pour nous rappeler qu'il faut les accrocher,
quand il soulève nos jupes et nous oblige à adopter des démarches étranges,
quand il emporte le beau tas de feuilles mortes qu'on vient de balayer patiemment,
quand il souffle si fort que même les humains les plus costauds se courbent devant lui,
quand il retourne notre parapluie au plus fort de l'averse,
quand il dérobe en un instant notre casquette et la jette dans la flaque voisine...
il m'amuse et me fait rire.

J'aime la vent et ses bontés.
Quand il assèche les flaques, quand il sèche le linge en le faisant claquer dans le jardin ensoleillé, quand il chasse les nuages noirs et gris, quand il tourne les ailes du moulin, quand il rafraîchit nos étouffantes journées d'été, je le trouve bien amical.

J'aime le vent et ses beautés.
Admirez les pirouettes et les voltiges d'un cerf-volant dans le ciel bleu, savourez longuement le vol silencieux et mystérieux d'une énorme montgolfière, arrêtez-vous près d'éoliennes et contemplez leur inlassable et immense mouvement, assistez au départ d'une régate de voiles multicolores, écoutez et regardez tous les drapeaux du monde danser dans le même sens en haut de leur hampe (ah, si seulement c'était possible ailleurs qu'aux JO!), suivez des yeux, jusqu'au bout de l'horizon, le vol des grues ou des oies sauvages portées par le vent vers des terres lointaines, caressez du regard les ondulations fluides des foulards, des rubans et des dentelles que le vent fait vivre...
Le vent est artiste!

Bon vent!

Eole (Œuvre Solyzaan)
Le vent (Œuvre Théberge)

samedi 24 octobre 2009

& Pom, pom, pom, pom


Pomme!
Tout, j'aime tout de la pomme même le trognon!

Avant même d'exister, la pomme est belle...
Admirez le rose bonbon d'un bouton de fleur de pommier.
Remplissez vos yeux de la grâce, de l'harmonie, de la légèreté
d'une fleur de pommier ou d'un pommier en fleur.
Délicatement teintés de blanc et de rose,
les pétales de la fleur de pommier resplendissent
sur les branches sombres et noueuses
bien nichés au creux de petits bouquets de feuilles vertes.
Et que dire du vrombissement permanent
des insectes butineurs qui se régalent déjà,
alors qu'il n'y a aucun fruit?

Grâce au travail d'été de toutes ces petites bestioles gourmandes de pollen et de nectar,
de beaux fruits apparaissent et régalent nos yeux et nos papilles en automne.

La pomme!
Comme il est dommage que ce fruit soit associé dans certains esprits au mal, à la femme dangereuse, au pêché originel... De plus (relisez la Genèse!), il n'est mentionné nulle part que le fruit défendu soit une pomme...
Si la "pomme" d'Eve (et la pomme d'Adam (hihihi!)) occupent une grande place dans l'Ancien Testament, la pomme tout court a toute sa place dans notre vie de tous les jours.

De la pomme d'arrosoir à la pomme de douche, de la pommade sur nos pommettes à la pommelle des artisans, du cheval pommelé au pommeau de la canne, la pomme se cache un peu partout.

Et c'est bien!

Qu'elle soit pomme à couteau, pomme à cidre ou pomme à cuire, la pomme est belle, la pomme est bonne.
Habillée d'une peau lisse ou rugueuse, avec une chair ferme ou tendre, une robe jaune, verte, brune, rouge ou un peu rosée, la pomme nous offre mille sensations et mille émotions.

Qu'on la cueille ou qu'on la prenne dans une corbeille de fruits, qu'on la croque ou qu'on la coupe, qu'on la déguste au milieu d'un verger ou qu'on la savoure coupée en lamelles et saupoudrée de sucre sur une tarte, la pomme, humble fruit d'automne, est un petit bonheur à elle toute seule.

En compote, en jus, en cidre, en gelée, en pomme d'amour, en tarte Tatin, en beignets, en crumble, en calva ou en manzana pour les amateurs, la pomme est un délice...

De plus, quand on s'évanouit, on choisit de "tomber dans les pommes" (sans doute par gourmandise!) plutôt que dans les vap....

...et "être haut comme trois pommes" est une expression politiquement correcte contrairement à "nain"... ;o)

...et son trognon n'est pas si moche puisque l'on entend parfois dire: "Comme il est trognon!" ou bien "Oh, c'est trognon!"

Même Guillaume Tell, Isaac Newton, Magritte, Maurice Chevalier et certaine marque informatique lui ont rendu hommage...


Et moi, si j'étais instit outre-Atlantique, mes petits élèves m'offriraient régulièrement une pomme pour me faire plaisir... et ça me ferait plaisir!

Campagne et pomme (Photos Epamin')
Illustration (Fotosearch)

vendredi 23 octobre 2009

& Au jardin


"Une rose d'automne
est plus qu'une autre
exquise."


Théodore Agrippa d'Aubigné (1552 - 1630)
écrivain et poète français

Rose du jardin en automne (Photo (avec effet) d' Epamin')

mercredi 21 octobre 2009

& 23 ans en 1984...

... j'attendais mon bébé et je ne voulais pas savoir si ce serait une 'tite poupette ou un 'tiot gars!

C'est étrange que le Coucou (merci à lui pour ce clin d'œil!) me demande de participer à cette chaîne aujourd'hui (lancée par le Faucon): je reviens de chez ma fille qui attend son bébé!
Si vous comptez bien, je suis comme le Coucou : j'ai déjà eu plusieurs fois 23 ans...(hihihi!)

Cette période fut belle et heureuse pour moi uniquement par la naissance de ma fille, par le plaisir d'être enfin une "vraie" instit (3 ans d'ancienneté, ça compte quand on est jeune!) et par le tendre soutien (indéfectible jusqu'à ce jour!) de ma famille.


Pour le reste (santé, sentiments, centimes...), c'est "trop pas" intéressant et pas du tout rigolo pour que j'en parle dans mes esperluettes...


Je n'ose pas proposer cette chaîne à l'un ou l'autre de mes fidèles visiteurs car les 23 ans de certains ne sont peut-être pas la plus belle période de leur vie.
Aussi, je vais juste les citer et j'invite celui ou celle qui voudra à remonter un peu, beaucoup, énormément le temps pour avoir de nouveau 23 ans, et pour nous ouvrir son journal intime...

Entrée en scène par ordre alphabétique: (un très grand merci à vous tous pour vos messages réguliers et amicaux!)

Takuhertz & YMDS

& ceux que j'aurais pu oublier (pardon!)

mardi 20 octobre 2009

& Mettre les points sur les i

Alphabet : chapitre 9

 Si c'est souvent avec lui que les tout-petits, en tirant la langue au-dessus de leur page, commençaient leur cahier d'écriture (pas trop difficile le i : un bâton, un point... un bâton, un point... ! euh non i), le i d'antan était sans point... voui!

Pas de point!!
Mais alors, ce fut l'enfer pour ce pauvre petit trait avant qu'on ne le pointât, non pas du doigt mais de la plume...
Pensez donc, juste un petit trait, là, tout seul,
invisible à côté des mille pattes du double m,
inexistant près des deux "piles" du pont du n,
si facile à confondre avec les deux bras du u,
ou encore, pris pour un l rachitique...

Comme les moines copistes (vous savez, ces érudits sans cheveux mais en sandalettes, qui se gelaient la tête, les fesses et les pieds dans le scriptorium de leur monastère pour couvrir des mètres carrés de parchemin coûteux avec des lettrines, des lettres gothiques et des enluminures) écrivaient très serré et souvent en abrégé, le pauvre petit i était imperceptible...
Alors, pour être plus clairs, les moines mirent les points sur les i...

De même qu'un grain de sable, une cellule, un pépin de raisin, une escarbille, une bactérie, une graine au vent, une pellicule, un pou, une puce, une poussière ... peuvent modifier le cours du destin...
le point sur le i permet de:
- naître à la vie,
- respirer,
- lire des histoires,
- sourire, rire,
- cuire le pain,
- cueillir le fruit,
- dire et écrire,
- grandir,
- partir et revenir,
- faire un signe à l'ami,
- courir et boire
- sentir et voir,
- admirer les étoiles,
- dessiner le soleil,
- aimer,
- tenir la main,
- s'abriter sous un parapluie
- avec son (sa) chéri(e),
- être libre,
- devenir,
- savoir,
- vouloir,
- croire,
- se souvenir,
- mourir.

FiN

Lettre I, Evangeliaire de Marbach (avant 1200). Bibliothèque de Laon (B&S Editions)
Plume et point (Editions Les points sur les i)

lundi 19 octobre 2009

& Comme une reine

Dans les temps anciens,
bien qu'elle fût déjà une déesse adulée par tous les hommes,
elle résidait simplement dans les bois, les prés, les grottes...
Vive, fragile, furtive, indomptable, emportée, il fallait d'abord avoir la chance de la trouver puis il fallait toujours se rendre auprès d'elle
pour la prier, pour lui chuchoter des mots doux, pour lui demander son aide, pour implorer sa venue, pour la remercier de ses bienfaits, pour lui poser des questions...



L'homme, avide de vie et de survie, construisit plus tard, non loin de sa propre habitation, des espaces fermés où la belle dame était retenue prisonnière (souvent contre son gré!).

Ailleurs, soucieux de lui offrir enfin des autels à sa mesure, l'homme érigea pour elle des édifices décorés, ornés, travaillés où elle pouvait venir se promener à toute heure, où l'on pouvait la voir, la toucher, la sentir tout à loisir... à condition de retrousser ses manches et d'être courageux!

Puis l'homme devint paresseux...
Plus question de faire de pénibles efforts pour honorer la déesse!
Plus question de parcourir des kilomètres pour la voir!
Plus question d'avoir à choisir entre elle et le travail!

Alors, pour qu'elle reste quand même disponible envers ses fidèles, pour qu'il soit aisé de la rencontrer, pour qu'elle assiste facilement aux naissances, aux mariages, aux fêtes, aux moments importants du quotidien de chaque famille, on lui édifia un château, puis deux, puis des dizaines, des centaines, des milliers de châteaux...
En haut des collines, des buttes, des promontoires, des mottes, les hommes lui bâtirent des donjons pour qu'elle se sente à l'aise, bien protégée de tous ses ennemis, proche des humains et tout près des dieux...
Puisqu'elle était reine, la belle eau, on inventa le château d'eau!

J'aime les châteaux d'eau.



Qu'ils soient tout simples et ressemblent à un gros champignon ou bien que leur architecture émane d'un esprit d'artiste, qu'ils soient subtilement teintés des nuances du terroir (formes, matières, couleurs, décoration) ou neutres, qu'ils servent de supports à des fresques grandioses ou que quelques graffitis magnifiques ou maladroits les entourent de couleurs, je trouve que les châteaux d'eau sont une aussi belle trace d'humanité que les menhirs de nos ancêtres.


Un jour, quand j'aurai le temps, je ferai une collection de châteaux d'eau... en photos!

Châteaux d'eau peints (Ateliers Adeline)

samedi 17 octobre 2009

& Un arbre, des arbres, leurs arbres

En cette saison où les arbres choisissent, pour se faire remarquer, des robes de bal aux teintes rougeoyantes, des maquillages vénitiens flamboyants, des chapeaux de feuilles chatoyants, je pense à eux.

Eux?
Qui, eux?

Eh bien, je pense à tous ces arbres dont la simple évocation me rapproche d'un être cher, durant un instant ou durant plus longtemps.
La silhouette ou le nom, la feuille ou le tronc d'un arbre dessinent en filigrane, doucement, là, devant moi, le visage d'une personne aimée...

Long, élancé, bruissant de ses mille feuilles argentées,
Souple dans le vent d'automne qui agite ses branches tremblantes,
Bien serré contre ses compagnons de tempête le long des routes et des canaux,
Le peuplier est l'arbre d'Alice...
Sa promenade quotidienne, qu'elle faisait en chaussons à cause de ses rhumatismes déformants, avait pour sempiternel but la ligne de peupliers à l'entrée du village. Un peuplier, non pas sauvé par la Croix -Rouge mais abattu à cause d'une croix rouge, lui servit longtemps de banc...
Puis les arbres et mon arrière-grand-mère s'en sont allés...

Décoré comme un sapin de Noël par ses bougies-fleurs blanches ou roses,
Bordant souvent les rues et les allées qu'il couvre de son ombre bienfaisante en été,
Le marronnier est l'arbre de l'enfance, de l'amie des vacances, des promenades en vélo,...





Majestueux dans le verger qui s'étendait au fond du jardin,
Il nous offrait ses fruits rouges et sucrés à la saison d'été,
Et à sa plus grosse branche, pour pouvoir toucher le ciel,
Mon grand-père nous installa une balançoire...
Un jour,
il tomba du cerisier...
et, quelque temps après,
il toucha le ciel.

Petite, à chaque vacance, elle demandait toujours d'aller voir son arbre:
Dans un coin de la garrigue provençale,
Au pied de la montagne célébrée par Cézanne,
Ma fille enlaçait, caressait, contemplait et aimait
son grand pin aux cigales.

Ils sont depuis longtemps,
les arbres des récréations.
Mon père et ma mère ont joué sous leurs feuillages
lorsqu'ils étaient enfants
et ils m'ont raconté leurs tilleuls d'écoliers...

Tout en bas du verger,
pas très loin du ruisseau,
il a planté l'an dernier
notre noyer,
et il sera fier de la première noix,
lorsqu'elle arrivera...
mon homme des bois.

Je n'ai jamais su pourquoi elle aimait tant les palmiers,
Mamie...

Cerisier en fleurs (photo Epamin')

mardi 13 octobre 2009

& Devinette...



I
l fallait choisir un objet qui nous était cher et le décrire sans le nommer...

Qui pourra me dire de quoi il s'agit ?




Si froid
et pourtant
signe de vie,
éclatant à la lumière du soleil,
il a plongé au cœur de mille univers.
Interdit quoique familier,
il apparaissait à tout moment
et devenait le sauveur
de la situation.
Hors de son abri rude
mais bleu,
il donnait à l'instant présent
sa part d'humanité
et il glissait parfois
du rêve

où on ne l'attendait pas.
Mêlant la pluie,
le feu, le sang,
la terre et le bois,
il écrivit d'innombrables histoires.
Hermétique,
il était pourtant très prompt à s'ouvrir
à condition que l'on prononçât la formule magique...
A l'intérieur, on trouvait
le gîte,
le boire
et le manger
et même davantage
mais il n'avait qu'un seul maître.


Depuis quelques années,
il n'étend plus
ses bras d'argent
et il a changé
de refuge
mais il met toujours des paillettes dans mes yeux dès que je l'aperçois.

Poissons in the sea (Photo Epamin')
PS: l'illustration n'a rien à voir avec le texte!

dimanche 11 octobre 2009

& La meilleure façon de marcher...

... Ou de courir, c'est de pouvoir le faire!

Une immense et chaleureuse accolade à tous ceux qui passent par ici et qui sont privés de l'usage de leurs membres suite à un accident ou qui sont victimes d'une maladie handicapante.



Il y a quelque temps, une stupide chute dans les escaliers (et pourtant, j'adore les escaliers!) a momentanément diminué mes capacités, non pas intellectuelles (quoiqu'en disent certaines langues moqueuses...) mais motrices. Je me suis alors souvenue, pendant plusieurs semaines, que j'avais deux genoux et deux chevilles... Pas grave, la chute, rassurez-vous: à ce jour, l'Epamin' réépaminée gambade de nouveau comme un (vieux) cabri!

Comme à chaque fois que mon corps souffre, je me rappelle qu'il existe, mais le reste du temps, je l'oublie un peu, voire totalement..., pas vous?


Nous oublions
qu'il est à notre service
24 h/24,
qu'il connaît
par cœur son travail,
qu'il agit sans rien
nous demander,
même la nuit,
qu'il réagit quand il nous sent en danger,
qu'il anticipe,
qu'il récupère,
qu'il organise la circulation intérieure,
qu'il gère les informations extérieures,
sans nous enquiquiner par des questions du genre :
"Qu'est-ce que je fais maintenant?"
ou " Y'en a pour longtemps?"
ou encore " C'est comme ça qu'il faut faire?"...

Quoi que nous fassions, il se débrouille, il invente des stratagèmes pour nous sortir d'affaire, il fait ami-ami avec nous alors qu'on le trahit assez souvent, il nous fait la vie belle, il nous fait aimer la vie jusqu'au moment où, incapable de gérer nos bêtises, nos excès, nos imprudences ou par un injuste coup du sort, il nous lance un, puis deux, puis trois (voire davantage) avertissements pour qu'on fasse attention... puis nous abandonne.

Adolescente, j'ai lu "L'homme qui marchait dans sa tête" de Patrick Segal et cet ouvrage m'avait bouleversée.
Aujourd'hui, c'est toujours avec la même admiration totalement dénuée de pitié que je regarde ces hommes, ces femmes et ces enfants porteurs de handicap qui luttent à chaque instant contre la maladie, contre eux-mêmes, contre la société, contre les autres, pour vivre... tout simplement avec leur Grand Corps Malade...

C'est pourquoi,
le plus souvent possible (quand j'ai le temps!),
si un jour, je n'arrive plus du tout le faire
ou moins bien ou moins vite ou moins précisément,
je ralentis mon pas et je savoure avec gourmandise le plaisir de marcher,
de descendre les escaliers (puis de les monter),
de trottiner, de sautiller (ben oui, y'a pas d'âge pour sautiller!),
de courir (pas vite mais c'est quand même courir!),
de m'asseoir, de me lever,
d'effacer le tableau, de prendre une craie dans ma main,
de feuilleter les pages d'un livre,
de pianoter sur mon clavier d'ordi,
d'étendre le linge,de repasser,
de mettre la table,
de préparer le repas,
de me laver les mains,
de me laver les dents
(et le reste aussi d'ailleurs ;o))
et de frôler, de caresser, de prendre dans mes bras,
&...&...&...&...&...&...
& de vivre chaque instant à 3000%.

La vie est belle,
il ne faut pas en perdre une miette!

samedi 10 octobre 2009

& Chausson aux pommes...

...Ou pantoufle à la citrouille.

En cette période automnale, nous ne tarderons pas à voir bientôt apparaître, par-ci, par-là, quelques volumineuses Cucurbita pepo mais avant de parler de ces belles courges orangées, j'ai un petit "conte" à régler...

Si je vous dis "vair", ça ne va pas évoquer grand chose pour certains d'entre vous,... hein, c'est vrai?

Si je dis "pantoufle de vair", alors là, vous vous dites, l'air effaré :
"Cornebidouille! L'Epamin' est une instit et elle fait des fôtes d'orthographe... Pas étonnant que les gamins d'aujourd'hui ne savent plus écrire sans faire de fautes...!"

Eh ben, non, y'a aucune faute au mot "vair"! Non, non!

C'est le Walt d'Outre-Atlantique qui a validé l'idée "sotte et grenue" que les escarpins de Cendrillon étaient en verre...
Imaginez un peu le calvaire enduré par la pauvre fille : aller à une soirée dansante avec des chaussures en cristal!
Souplesse, solidité et grand confort garantis pour la belle, à n'en point douter! Pas étonnant que la mignonne se soit sauvée à toute vitesse quand sonnèrent les douze coups de minuit: elle avait trop mal à ses p'tits ripatons! C'est pour ça qu'elle ne s'est pas souciée de la chaussure oubliée, là, sur les marches du palais... elle était trop contente de s'en débarrasser...

Personne ne sait vraiment d'ailleurs de quoi était chaussée la Cendrillon originelle du IIIème siècle!
Par contre, à l'époque des contes et des princesses élégantes, il ne faisait pas bon être beau poilu! L' hermine, le petit écureuil gris et sa fourrure de vair, la martre et le renard en savent quelque chose... même encore aujourd'hui...


Et la "pantoufle"!
Aller au bal en pantoufles! Quelle idée !
Bon sang, mais c'est bien sûr: le chausson en moumoute, en pilou-pilou ou en mohair c'est l'accessoire à la mode par excellence, c'est très tendance, et ce, depuis toujours! C'est le nec plus ultra de l'élégance, le truc tip-top qui vous place en première page des magazines ; la charentaise, c'est bien connu, est de mise dans tous les raouts; les p'tits patins "Isofoudre" sont bien les vedettes d'un défilé de mode dans une pub télé...

Pourtant, je pense qu'Elle (la môme aux cendres) aurait bien mieux fait d'aller danser pieds nus, comme notre Zazie... et elle n'aurait pas eu besoin d'épouser ce bellâtre de prince charmant... Et toc, ça y est, c'est envoyé!


Bon, ceci étant dit et comme ce billet concerne aussi et surtout la citrouille, parlons citrouille!
La citrouille, j'aime bien!
J'aime évidemment sa couleur (allez voir !).
Lumineuse dans le jardin, vivifiante dans la maison, savoureuse dans l'assiette de soupe, cette belle orangée ronde, lourde, aux formes voluptueuses et volumineuse est pleine de vie et pleine de magie.

Qu'on l'associe au carrosse de la belle au pied nu ou bien qu'elle nous offre un large sourire lumineux ou une grimace éclairée entre octobre et novembre, cette cucurbitacée ne peut laisser indifférent.
Je me souviendrai toujours de la première fois où j'en ai vu une : ainsi, c'était vrai! La citrouille qui se transforme en carrosse dans les contes de fée, ça existait vraiment et c'était bien un truc énorme qu'on trouvait dans les jardins !

Chargée de pépins, de graines, la citrouille est symbole de fécondité, de vie transmise, d'opulence et on la trouve fréquemment dans la belle corne d'abondance, au milieu des grappes de raisin, des épis de blé et autres fruits et légumes. Personnellement, j'aurais bien vu tous les bébés naître dans les citrouilles plutôt que dans les choux et les roses (égalité des sexes, fichtre!).

Cousine du potiron, de la courge, du melon, du pâtisson, du concombre, du potimaron, la citrouille est simplement magique. Comment, sur une simple tige rampante, décorée deci delà par quelques vrilles en spirales qui lui donnent un petit air elfique, de si gros fruits peuvent-ils pousser? Comment est-il possible que d'une fragile fleur en papier crépon jaune orangé naisse cette énorme masse de chair comestible?

Pfff, suis-je bête! Tout ça n'a rien à voir avec la magie, cela s'appelle simplement le merveilleux mystère de la vie...

Et bizarrement, la citrouille est aussi associée à la mort... La mort d'un dénommé Jack...

Ayant mené une vie de débauche et ayant abusé la confiance du diable, Jack ne put entrer ni au paradis ni en enfer, à l'heure de sa mort. Il réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d'éclairer son chemin dans le noir. Il plaça le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et fut condamné à errer sans but, jusqu'au jour du jugement dernier. On l'appela alors Jack-o'-lantern. Il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween. Plus facile à creuser que le navet, la citrouille le remplaça et devint le symbole même de la fête anglo-saxonne d'halloween.

Si les Amérindiens la cultivaient déjà il y a 5.000 ans, en mangeaient la chair et confectionnaient divers objets avec son écorce, si les pépins de citrouilles se mangent après avoir été lavés, séchés et grillés au four, si tous les ans, on la retrouve un peu partout en automne et qu'elle amène un sourire sur les lèvres de quiconque la regarde, c'est bien qu'elle est exceptionnelle la grosse dame orange, non?

Charentaisatalon (Photo Galuchat)
Grosse citrouille (Photo Etrange nature)
Jack-o'-lantern (Photo Wikipedia)

vendredi 9 octobre 2009

& Inspiration...

Un grand merci à Roger qui m'autorise à diffuser cette si belle image, preuve de son talent de landartiste...

...et qui m'a inspiré ces quelques lignes:

Au milieu
des pierres de mer,

la mère de pierre
raconte à son petit caillou
de jolies histoires
à dormir debout.

dimanche 4 octobre 2009

& Le tunnel sous la branche

Je n'ai jamais pris le tunnel sous la Manche...
Et vous?
Et est-ce que ça vous a plu?

Par contre, ce qui me plaît, à moi, c'est de circuler dans les tunnels sous les branches...
Quelle que soit la saison, j'aime traverser les tunnels d'arbres.
J'adore entrer dans ces espaces de verdure et de ramure, de blancheur immaculée ou de couleurs ensoleillées, de feuillage rafraîchissant ou de branchage bourgeonnant.

Comme un univers magique, cette parenthèse boisée, au plafond arrondi à souhait, nous place quelques instants hors du temps et hors de l'espace.
Tels les navires et les bateaux dans le triangle des Bermudes, nos voitures pourraient bien ne jamais ressortir de ces tunnels vivants si les elfes et les farfadets de nos forêts, farceurs et frivoles, nous faisaient perdre le nord!...

Bientôt, les tunnels sous les branches seront partout flamboyants, virevoltants, époustouflants de couleurs et de nuances, de lumière et de magnificence.

Je penserai très fort à vous tous, quand la petite feuille rouge, jaune ou brune tourbillonnera sur mon passage, là-bas, au bout du tunnel sous les branches...

Que l'automne roux vous soit doux!

samedi 3 octobre 2009

& Aspiré, muet, aspiré, muet...

Alphabet : chapitre 8

Souvent muet et parfois aspiré,
notre H,
comme une minuscule échelle,
symétrique et bien équilibrée,
nous permet de nous élever
et de voir ce qu'il peut y avoir de l'autre côté du mur...

Et il y en a des choses,
et il y en a des gens de l'autre côté du mur...

L'Hydrogène, qui avec son copain l'oxygène, toutes proportions gardées, nous offre la très belle molécule d'eau sans laquelle la vie ne serait pas!

Les heures et leur petit h rythment nos vies, nos jours, nos attentes, nos espoirs, nos souffrances, nos bonheurs et nos rendez-vous...
Quant à l'heure H, c'est celle que vous voulez, celle qui vous arrange, celle qui vous rendra le plus heureux!

Adèle H., seconde fille de Victor Hugo (pas de chance pour elle non plus!) m'a bouleversée et perturbée... sans doute à cause d'Adjani (que je n'apprécie pourtant pas plus que ça!).

Au pays des chapeaux ronds, des galettes et du Cheval d'Orgueil, le h s'acoquine avec le petit c pour donner le trigramme c'h proche de la jota espagnole; on le trouve dans c'helenner, ar c'hallaoued, Gouesnac'h...
(J'espère que ce ne sont pas des insultes car je ne parle pas le breton!)

H... Rappelez-vous : Jamel Debouze, Eric & Ramzy, un hôpital de la région parisienne, un brancardier, un infirmier et un standardiste complètement décalés...

Arthur H., le fils de Jacques...

Le haschish (en latin cannabis), produit manufacturé issu du chanvre avec lequel certains fabriquent du tissu, des cordes, des produits cosmétiques, de l'huile, du papier et d'autres produisent des éléphants roses!

Hélas, la bombe H!

HP comme... HP, comme Hercule Poirot, comme Harry Potter, pour les gens d'ici ou d'ailleurs, pour les Moldus ou les enchanteurs...

Hondo, (beau!) cow-boy solitaire des années 1970, avec des franges tout partout et Sam, le gentil toutou.

Dr House, of course...

H = la note si en GB.
Hip-hop!
Hep!
Hello!
Hourrah!
Hé hé!
Ho!
Hum hum!
Happy new year!
Happy birthday!
Happy end !

Lettre H (Photo Flickr)
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