Fin d'été !
Il faut traverser !
De l'autre côté, y'a mon casse-croûte et tout ce qu'il faut pour que je casse la graine.
De l'autre côté, y'a un truc qui m'intrigue et je dois absolument aller voir ce que c'est !
De l'autre côté, y'a tous mes potes!
De l'autre côté, y'a ma famille !
De l'autre côté, j'ai des trucs à faire !
Dès le jour de la rentrée, donc mardi, on leur dira comment traverser, comment se déplacer en toute sécurité... On enseignera à nos chères têtes blondes comment être un bon piéton...
Et pourtant ...
Une patte après l'autre, je réussis à arriver de l'autre côté mais pour le pigeon que je suis, un passage-pigeons serait beaucoup plus pratique que ce passage-piétons!
En sautillant d'une bande blanche à l'autre, j'arrive de l'autre côté de la rue mais pour le moineau que je suis, les bandes des passages piétons sont beaucoup trop larges et trop écartées !
On s'en fiche des bandes blanches ! Pour les moineaux que nous sommes, les graines sur l’asphalte après le passage de la moisson, c'est plus important que les passages pour piétons...
Bandes blanches ? Pas bandes blanches ? Pour le moineau que je suis, faut juste éviter la gueule du chat; peu m'importe la queue de poisson, je m'envole à tire d'aile... et rien à faire du passage piétons !
Les routes de campagne sont dangereuses, la nuit comme le jour, pour les petits habitants des fossés... Pour le corvidé amateur de viande avariée que je suis, heureusement que le renard, le hérisson et le blaireau traversent régulièrement hors des clous !
Je suis belle et j'adore narguer les humains en marchant élégamment au milieu de la rue ! Pour la tourterelle que je suis, quel délice d'obliger les voitures à freiner pour ne pas me voler dans les plumes !
On revient, année après année, génération après génération, dans la contrée de nos ancêtres. Pour les hirondelles que nous sommes, la Wi-Fi, c'est pas le top ; traverser une rue, c'est sur les fils, comme les funambules !
Aucune aire de repos pour nous, jamais ! Alors les passages-piétons, ça nous fait bien rire !... Pour les martinets que nous sommes, traverser la rue, c'est par le vol... de haut-vol !
Jadis, nos grands-mères avaient le droit d'aller manger où elles voulaient; surtout en face de chez elles, de l'autre côté de la route, pour y prendre un p'tit ver. Pour les poules que nous sommes aujourd'hui, sur la route, il n'y a plus que nos nids... Au fait, pourquoi les poules traversaient-elles la route ?
Mardi, on sera des centaines, des milliers sur les bandes blanches ! Pour les moineaux que nous sommes, l'heure de la sortie des classes, ce sera l'heure des miettes de goûters...
Il faut traverser !
De l'autre côté, y'a mon casse-croûte et tout ce qu'il faut pour que je casse la graine.
De l'autre côté, y'a un truc qui m'intrigue et je dois absolument aller voir ce que c'est !
De l'autre côté, y'a tous mes potes!
De l'autre côté, y'a ma famille !
De l'autre côté, j'ai des trucs à faire !
Dès le jour de la rentrée, donc mardi, on leur dira comment traverser, comment se déplacer en toute sécurité... On enseignera à nos chères têtes blondes comment être un bon piéton...
Et pourtant ...
Une patte après l'autre, je réussis à arriver de l'autre côté mais pour le pigeon que je suis, un passage-pigeons serait beaucoup plus pratique que ce passage-piétons!
En sautillant d'une bande blanche à l'autre, j'arrive de l'autre côté de la rue mais pour le moineau que je suis, les bandes des passages piétons sont beaucoup trop larges et trop écartées !
On s'en fiche des bandes blanches ! Pour les moineaux que nous sommes, les graines sur l’asphalte après le passage de la moisson, c'est plus important que les passages pour piétons...
Bandes blanches ? Pas bandes blanches ? Pour le moineau que je suis, faut juste éviter la gueule du chat; peu m'importe la queue de poisson, je m'envole à tire d'aile... et rien à faire du passage piétons !
Les routes de campagne sont dangereuses, la nuit comme le jour, pour les petits habitants des fossés... Pour le corvidé amateur de viande avariée que je suis, heureusement que le renard, le hérisson et le blaireau traversent régulièrement hors des clous !
Je suis belle et j'adore narguer les humains en marchant élégamment au milieu de la rue ! Pour la tourterelle que je suis, quel délice d'obliger les voitures à freiner pour ne pas me voler dans les plumes !
On revient, année après année, génération après génération, dans la contrée de nos ancêtres. Pour les hirondelles que nous sommes, la Wi-Fi, c'est pas le top ; traverser une rue, c'est sur les fils, comme les funambules !
Aucune aire de repos pour nous, jamais ! Alors les passages-piétons, ça nous fait bien rire !... Pour les martinets que nous sommes, traverser la rue, c'est par le vol... de haut-vol !
Jadis, nos grands-mères avaient le droit d'aller manger où elles voulaient; surtout en face de chez elles, de l'autre côté de la route, pour y prendre un p'tit ver. Pour les poules que nous sommes aujourd'hui, sur la route, il n'y a plus que nos nids... Au fait, pourquoi les poules traversaient-elles la route ?
Mardi, on sera des centaines, des milliers sur les bandes blanches ! Pour les moineaux que nous sommes, l'heure de la sortie des classes, ce sera l'heure des miettes de goûters...
Bonne rentrée les titis à deux pattes ! Bonne rentrée à tous les autres bipèdes!
Boîte à goûter... de ma fille, jadis !