vendredi 30 août 2013

& De l'art de traverser la route...

Fin d'été !
Il faut traverser !

De l'autre côté, y'a mon casse-croûte et tout ce qu'il faut pour que je casse la graine.
De l'autre côté, y'a un truc qui m'intrigue et je dois absolument aller voir ce que c'est !
De l'autre côté, y'a tous mes potes!
De l'autre côté, y'a ma famille !
De l'autre côté, j'ai des trucs à faire !

Dès le jour de la rentrée, donc mardi, on leur dira comment traverser, comment se déplacer en toute sécurité... On enseignera à nos chères têtes blondes comment être un bon piéton...



Et pourtant ...

Une patte après l'autre, je réussis à arriver de l'autre côté mais pour le pigeon que je suis, un passage-pigeons serait beaucoup plus pratique que ce passage-piétons!

En sautillant d'une bande blanche à l'autre, j'arrive de l'autre côté de la rue mais pour le moineau que je suis, les bandes des passages piétons sont beaucoup trop larges et trop écartées !

On s'en fiche des bandes blanches ! Pour les moineaux que nous sommes, les graines sur l’asphalte après le passage de la moisson, c'est plus important que les passages pour piétons...

Bandes blanches ? Pas bandes blanches ? Pour le moineau que je suis, faut juste éviter la gueule du chat;  peu m'importe la queue de poisson, je m'envole à tire d'aile... et rien à faire du passage piétons !

Les routes de campagne sont dangereuses, la nuit comme le jour, pour les petits habitants des fossés... Pour le corvidé amateur de viande avariée que je suis, heureusement que le renard, le hérisson et le blaireau traversent régulièrement hors des clous !

Je suis belle et j'adore narguer les humains en marchant élégamment au milieu de la rue ! Pour la tourterelle que je suis, quel délice d'obliger les voitures à freiner pour ne pas me voler dans les plumes !

On revient, année après année,  génération après génération, dans la contrée de nos ancêtres. Pour les hirondelles que nous sommes, la Wi-Fi, c'est pas le top ; traverser une rue, c'est sur les fils, comme les funambules !

Aucune aire de repos pour nous, jamais ! Alors les passages-piétons, ça nous fait bien rire !... Pour les martinets que nous sommes, traverser la rue, c'est par le vol... de haut-vol !

Jadis, nos grands-mères avaient le droit d'aller manger où elles voulaient; surtout en face de chez elles, de l'autre côté de la route, pour y prendre un p'tit ver. Pour les poules que nous sommes aujourd'hui, sur la route, il n'y a plus que nos nids... Au fait, pourquoi les poules traversaient-elles la route ?

Mardi, on sera des centaines, des milliers sur les bandes blanches ! Pour les moineaux que nous sommes, l'heure de la sortie des classes, ce sera l'heure des miettes de goûters...

Bonne rentrée les titis à deux pattes ! Bonne rentrée à tous les autres bipèdes!


Boîte à goûter... de ma fille, jadis !

jeudi 29 août 2013

& La huitième fenêtre

J'aimerais aujourd'hui, si vous me le permettez, vous narrer l'incroyable épopée de la huitième fenêtre...



La huitième petite fenêtre du calendrier de l'Avent ? Que nenni!
La huitième fenêtre du château de Loch Lomond hanté par Lord  Mc Magwenouil ? Onc!
La huitième fenêtre du conte pour enfants "Les douze fenêtres" ? Fichtre non!
La huitième fenêtre de mon école qui correspond à celle d'un cagibi ? Ben non!
La huitième fenêtre de cette maison qui  reste inexorablement fermée ? NON!

C'est LA huitième fenêtre ! La fenêtre numéro 8, celle qui vient après la fenêtre numéro 7, voyez-vous!





Elle n'est pas visible immédiatement. Une fois qu'on l'a ouverte, par contre, on en prend vraiment plein les yeux: des formes, des couleurs, des images, des lumières... 
'Tit problème avec cette huitième fenêtre : une fois qu'on l'a ouverte, on a beaucoup de mal à la refermer.
Non pas qu'elle dût demeurer ouverte mais c'est qu'il est quasiment impossible de trouver comment elle se ferme, voyez-vous ?

De plus, quand on arrive dans la pièce éclairée par cette fenêtre (une pièce pleine de tuiles), on ne soupçonne pas qu'il existe une autre pièce, vide de tuiles, qui est éclairée par la même fenêtre. En regardant par cette fenêtre, on suppose qu'il se passe des trucs bizarres mais il est très difficile, du moins au début, de trouver comment aller d'une pièce à l'autre... Les tuiles ne gênent pas du tout le passage car il n'y a pas de passage ; il faut passer par la fenêtre, voyez-vous!
Vous me suivez ? Je vous avais bien dit que c'était une épopée...


Lorsque vous êtes dans la pièce pleine de tuiles colorées, toutes couvertes de messages parfois incompréhensibles, vous allez de gauche à droite, un peu indécis, voyez-vous, car à chaque fois que vous prenez une tuile, il vous arrive une tuile... alors vous lâchez la tuile et vous attendez quelques instants avant d'en saisir une autre... 
En plus, comme dans un univers fantastique, certaines tuiles se métamorphosent quand vous vous en approchez et c'est un peu déroutant, voyez-vous!

Quelques tuiles vous semblent pourtant familières : "Celle-là; je l'ai déjà vue quelque part! " mais malgré votre esprit téméraire et votre enthousiasme, vous hésitez et quand enfin, vous vous décidez, la tuile se métamorphose. 
Épique, vous dis-je! Épique !




Puis tout à coup, vous prenez une tuile et là, sans rien y comprendre, voyez-vous, vous vous retrouvez dans l'autre pièce, celle sans aucune tuile !
Vous êtes heureux, vraiment heureux car vous avez trouvé tout seul comment passer de la pièce tuilée à la non tuilée, et ce, sans passer par la fenêtre... 
Mais votre allégresse est de très courte durée, voyez-vous, car vous réalisez que vous êtes de nouveau bloqué, mais dans une autre pièce. Et là, pas la moindre petite tuile! Quelle tuile!
Il y a bien, ici et là, quelques bibelots bizarres qui traînent sur le bureau mais aucun ne vous inspire car vous craignez... la tuile, voyez-vous !



Et là, voyez-vous, par un heureux hasard, vous vous approchez d'un des murs de la pièce...
Comme par enchantement, se dessinent alors, le long de ce mur tout vert, cinq signes cabalistiques...
Tel un scientifique au milieu d'une expérience, vous vous risquez à les reproduire et là, TADAM! au milieu de nulle part, des mots que vous connaissez apparaissent enfin.
Et même mieux, vous avez à portée de main la clé de la pièce aux tuiles...




Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, voyez-vous, vous découvrez, au même instant, sous le bureau, entre les lamelles du plancher, des petites images sympathiques qui vous motivent...

Alors, en retenant votre souffle, vous effleurez délicatement la clé de la pièce aux tuiles et d'un seul coup, d'un seul, vous y êtes: vous revoilà au milieu de toutes les tuiles colorées et loufoques qui vous agressent de nouveau les mirettes...

Pris d'une douce folie, vous retouchez la tuile de tout à l'heure, celle qui vous avait télé-transporté dans la pièce sans tuile et la magie se reproduit...
Et frénétiquement, vous recaressez la clé..., et la tuile... et la clé... et à chaque fois, votre regard s'illumine de joie et de fierté!





Mais il reste encore un problème à résoudre, voyez-vous: comment fermer cette huitième fenêtre ?

Alors vous cherchez, vous fouillez dans une pièce, vous fouillez dans l'autre (maintenant que vous savez comment passer de l'une à l'autre, rien de plus fastoche !), vous regardez dans les coins...

Et là, vous faites une fascinante découverte: certes, vous ne trouvez pas le moindre système de fermeture de fenêtre mais dans le coin de la pièce sans tuile, vous découvrez, bien caché dans la plinthe, un plan très détaillé de la pièce aux tuiles et dans un coin de la pièce aux tuiles, vous trouvez le plan de la pièce sans tuile, voyez-vous. Que du bonheur !




Et peu à peu, vous comprenez:

  • que les tuiles peuvent devenir des images du plancher sous le bureau, (autrement dit: les tuiles de la page d'accueil peuvent être épinglées dans la barre des tâches de la page Microsoft)
  • que la clé pour fermer la fenêtre est dans le plancher sous le bureau, (l'icône du programme de fermeture est dans la barre des tâches
  • que cette clé est également dans le mur de la pièce aux tuiles, (l'icône du programme de fermeture se trouve dans les paramètres de la barre des tâches "du mur")
  • que vous n'êtes pas trop nulle en informatique
  • que Windows 8, c'est pas si compliqué,
  • que Nasser est vraiment super!
  • vous avez vu ?

 Toutes les fenêtres sont en trompe-l’œil sauf la huitième fenêtre, voyez-vous* ! (hihihi!)


* Clin d’œil amical à un vieux monsieur qui a ponctué des centaines de fois son discours par "Voyez-vous!" , pendant toute la présentation qu'il a faite d'une exposition qui lui tenait à cœur.
A la fin, je ne voyais plus rien, je riais trop...

dimanche 25 août 2013

& 98 961

Trop fort!

Presque le jour de mon anniversaire, mon compteur de visites affichait 98 961. Il ne manquait que le 1 pour que ma date de naissance soit complète ! Mais, soyons patients car il s'en passera du temps avant d'afficher 981 961 visites!

Quand même !
Depuis mai 2009, tant de visites dans mes Esperluettes, ça fait quelque chose à l'Epamine, vraiment !
A tous ceux qui ont franchi la porte de ce blog anodin, parfois loufoque mais toujours sincère, je dis MERCI!



Merci aux fidèles qui laissent régulièrement leurs commentaires chaleureux!
Merci aux fidèles qui viennent lire discrètement sans rien dire, sans rien écrire mais qui sourient de l'autre côté de l'écran !
Merci aux visiteurs de passage qui reviennent de temps en temps pour découvrir la dernière esperluette  !
Merci également à ceux et celles qui ne sont passés ici qu'une seule fois !

Les esperluettes approchent les 100 000 visites! Wouaouh!

Le problème, c'est que le 100 000ème visiteur, je ne pourrai sans doute pas l'identifier. Ce visiteur ne pourra donc rien gagner : ni un lot d'éponges qui grattent, ni une boîte d'aiguilles, ni un ours en peluche et encore moins un sachet d'Epamine.
Je suis désolée !

Par contre, je peux m'engager, maintenant que Nasser est à mes côtés, à continuer de raconter tout et n'importe quoi, ici même, pour vous faire plaisir...

Que ceux qui veulent encore des esperluettes lèvent la main !

1, 2, 3, 4,...    10,...   100,...   1000...

Bon, c'est d'accord!

Les Esperluettes d'Epamin' : en route pour le millionième visiteur!

Petit jeu d'observation: il n'y en a pas 100 000 mais pouvez-vous retrouver les 9 personnes cachées dans cette image que je vous propose en grand format ci-dessous? 



samedi 24 août 2013

& Belle, grande et toujours bien coiffée


C'était une zirafe. Une grande copine à la petite Sophie (celle qui fait "pouic pouic" quand on appuie sur son ventre!) .
Elle était très grande comme toutes les zirafes.
Elle avait de très beaux yeux de zirafe. 
Avez-vous déjà remarqué comme les zirafes ont de beaux yeux avec de longs cils ? Comment ça, vous n'avez jamais regardé une zirafe dans les yeux ? C'est vrai, c'est pas fastoche: faut déjà avoir une zirafe sous la main - enfin sous les yeux -... faut la prendre par le cou... faut réussir à mettre ses yeux en face des siens et ce, sans choir...
Bon, bref, c'était une très belle zirafe, grande et toujours bien coiffée. Ben oui, depuis le temps qu'on dit "peigner la girafe"...


Et qui peignait la zirafe ? Qui, jour après jour, la pomponnait, la choyait, la dorlotait afin qu'elle fût la plus belle ? Atir et Youssef !

L'histoire est réelle : deux pauvres gars furent chargés durant de longues années de peigner une zirafe... mais pas n'importe quelle zirafe !

Elle était née dans la savane africaine, un jour. Un autre jour, sa mère mourut et un autre jour encore, on captura la jeune orpheline.
Un homme de pouvoir, habilement conseillé par un consul (comme quoi des con-seils de con-sul, parfois, ça sert !), se mit en tête d'offrir la jeune zirafe à un autre homme de pouvoir, pour l'amadouer (il était sûr de lui faire plaisir en lui offrant une zirafe...).

Comme une zirafe, ça prend plus de place qu'une douzaine de petites cuillères en vermeil, on prépara une expédition. Des peigneurs de girafe, des vétérinaires, des vaches laitières (pour nourrir le bébé girafe!), un trou dans le plancher du pont pour passer la tête...
"Ici, le Caire. Les passagers à destination de Marseille sont priés d'embarquer quai n° 5. Départ immédiat. N'oubliez pas de baisser la tête dans les coursives. Merci."
Pour la première fois dans l'histoire de la navigation, la figure de proue, en forme de girafe, était au milieu du bateau...




















La belle zirafe arriva à Marseille le 14 novembre 1826. Pour se remettre de la traversée, elle prit ses quartiers d'hiver dans la cité phocéenne chez un notable.
Puis, au printemps, elle "monta" à Paris, à pinces, plutôt à sabots... Plus de 800 kilomètres, les papattes emmitouflées dans des pantoufles et un petit manteau sur le dos... J'imagine les foules aux villes étapes et sur le bord du chemin: une version animalière du Tour de France!



La belle joua la star à Paris dès le mois de juin. Pas au Moulin Rouge, ni à la Comédie Française ni aux Bouffes Parisiennes mais au Jardin des Plantes et le 9 juillet 1827, Charles X, roi de France, put enfin voir son cadeau, le grand présent du vice-roi d'Egypte, Méhémet Ali : Zarafa, la première zirafe ayant foulé le sol français!
Et bien avant les modes actuelles et les produits dérivés de Batman, Dora et Johnny, on assista à la girafomania... On mettait des girafes partout et comme aujourd'hui, ce n'était pas toujours de bon goût!
















L'abus de lait de vaches étant mauvais pour la santé des girafes, Zarafa mourut de tuberculose bovine le 12 janvier 1845 et...on empailla Zarafa!











Des livres, des articles et même un dessin animé (2012) font vivre encore aujourd'hui la fabuleuse histoire de la zirafe Zarafa, belle, grande et toujours bien coiffée!













vendredi 23 août 2013

& ¿Que hacer con el Acer ?

(Le titre est à prononcer, bien sûr, avec l'accent espagnol ! Cela veut dire : "Que faire avec l'Acer?)

Sortez vos mouchoirs!
Merci de déposer petits mots, fleurs et couronnes devant le bureau !
Il est mort!
Adieu Hewhew !

Après d'innombrables heures de partenariat efficace, d’activités intellectuelles partagées, de photos et de messages échangés, de découvertes époustouflantes et d'émerveillements non feints, Hewhew a été victime de surcharge cognitive : il s'est éteint.
Hélas, ce ne fut pas une mort paisible !
Il a d'abord perdu l'ouïe, puis la vue et à la fin, son toucher de touches était plus que déficient...
Il a subi une opération et le chirurgien a confirmé mon diagnostic: mémoire vive encore très vive mais cœur très fatigué et artères encrassées. Partisan du don d'organes (il n'avait rien signé mais me l'avait dit!), j'ai fait don du corps de Hewhew à la science...

Et j'ai acheté un nouvel ordi !
Un "acer" mais pas un "tyuiop" (ben oui, à cause d'azertyuiop ! Hihihi!)
Il est tout petit, plein de trous (que même y'a fallu que je demande à ma fille à quoi servaient certains!) donc plein de fils, discret mais très efficace.

Et ma fille de me demander : "Et celui-là, comment tu vas l'appeler ?"
A ce moment-là, je n'avais pas réfléchi à la question; mais ce matin, j'ai eu l'illumination: 
"Et qué s'appelerio pas Quézac mais Nasser!" (Mille excuses envers les puristes du patois si ça ne s'écrit pas comme ça!)



Pourquoi Nasser ?

D'abord parce qu'on peut difficilement trouver plus proche d'Acer, non ?

Et puis, comme je ne peux pas aller en Egypte (surtout en ce moment!), c'est l'Egypte que j'invite dans mon bureau en y "installant Gamal Abdel Nasser", qui lisait les philosophes humanistes et qui laissa à ses concitoyennes la liberté de porter le voile ou non...

L’illustration représente une jolie jeune fille de Pompéi qui vient de recevoir une nouvelle tablette de cire et qui ne sait pas comment s'en servir...  Point commun avec moi : l'air indécis !!! (Hihihi!)

lundi 19 août 2013

& Remerciements

Je viens de fêter mes 52 ans et youpi, je suis encore en vie... Pourquoi suis-je si étonnée d'être encore de ce monde ?

Lorsque j'étais petite, j'ai voyagé sur des milliers de kilomètres dans la voiture familiale sans ceinture de sécurité ou d'airbags pour me protéger et je suis encore là!

J'ai fait des dizaines et des dizaines de kilomètres en bicyclette (en mini-vélo en plus!), sans casque, sur les chemins de campagne et je suis encore là!

J'ai gratté le fond de mes vieux pots de yaourt en carton ciré et je suis encore là!

J'ai bu à l'eau des fontaines de villages et j'y ai rempli ma gourde et je suis encore là !

Je partais avec ma copine faire du vélo toute la journée dans le Saintois et on revenait au moment du repas: pas de portable, pas de cabines téléphoniques et je suis encore là (ma copine aussi!) !

On jouait à la raquette pendant des heures dans la rue du village et on se "poussait" juste sur le côté quand un véhicule, les vaches ou les moutons passaient  et je suis encore là.

Notre goûter se composait de grosses tartines de beurre, de confiture, de chocolat, mais surtout de REM. On buvait de la grenadine et Mamie nous achetait en plus des friandises et on n'est pas devenu des ados obèses!

On s'habillait n'importe comment : pas de style, pas de marques!
On était plein d'imagination, on fabriquait des cabanes, on se déguisait, on inventait des pièces de théâtre, on faisait des "expéditions" à l'autre bout du village pour chercher des trésors imaginaires, on écoutait la radio sous l'oreiller, on créait des herbiers, on chassait les papillons, on offrait des bouquets aux vieilles du village, on construisait des barrages sur les ruisseaux, on cousait, on clouait... on était libre mais on était responsable. Parfois, on prenait des risques mais on assumait les conséquences de nos actions quand on avait dépassé les limites...

Pourquoi je dis tout ça ? Pas parce que j'ai un 5 comme chiffre de dizaine, non, non! Mais parce que je regrette qu'aujourd'hui, les enfants ne soient pas longtemps des enfants. Très vite, ils font tout comme les grands : mêmes vêtements, mêmes coiffures, mêmes nouvelles technologies, même langage, mêmes musiques... et c'est dommage. 
C'est si chouette d'être un enfant comme mon petit-fils Clément ! 

Pour les 52 belles années d'enfance que je viens de passer (oui, oui, moi j'ai encore mon âme d'enfant!), je tiens à adresser mes très sincères et très chaleureux remerciements à:

  • mon Roudoudou;
  • Nounours, Nicolas et Pimprenelle;
  • Margote, Pollux, le Père Pivoine et Zébulon;
  • Aglaé et Sidonie;
  • Pépin la Bulle;
  • Titus le petit lion;
  • Saturnin;
  • Rintintin;
  • Kiri le Clown et Pipelette;
  • Toutou, Zouzou et Kiki;
  • Colargol;
  • les Poucetofs; 


  • Belle et Sébastien;
  • les Barbapapas;
  • Lisette;
  • Pif;
  • Placid et Muzo;
  • le Clan des Sept;
  • le Club des Cinq; 
  • les images Rossignol;
  • le beau Zorro (pas Banderas  mais Guy Williams), Bernardo et le Sergent Garcia;
  • Steve Mc Queen;
  • Brett Sinclair et Danny Wilde;
  • James T. West (Robert Conrad pas Will Smith!) et Artemus Gordon (Ross Martin);
  • Ma Sorcière bien-aimée;
  • Chingagook;
  • Morgan et Quentin Bodine;
  • Skippy le kangourou;
  • Flipper le dauphin;
  • Le Sloughi et tout son équipage;
  • Max Meynier;
  • Lino Ventura;
  • Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut;
  • Gérard Philipe;
  • La Demoiselle d'Avignon;
  • Arsène Lupin alias Georges Descrières;
  • Victor Hugo, Molière, Christian Bobin...
  • Audrey Hepburn;
  • Maître Capello;
  • Pasteur;
  • Roger Lanzac;
  • Alain Decaux;
  • Alice (pas du Pays des Merveilles mais l'héroïne de Caroline Quine);
  • les Aristochats;
  • Roger Carel;
  • tous les insectes qui ont accepté que je les photographie;
  • tous les arbres que j'ai eu l'honneur de rencontrer (lisez Jules Renard, vous comprendrez!);
  • Jean-Michel Aguirre (oui, oui, le joueur de rugby!)
  • Les Compagnons de la Chanson;
  • Mme S., ma maîtresse de CM2; 
  • Mme M., ma prof de français de 6ème;
  • Mme O., ma prof de maths de 3ème;
  • N., la dame au foulard bleu, ma première collègue; 
  • de nombreux collègues mais pas tous;
  • tous mes élèves, oui, tous;
  • Frédéric, Didier et Véronique M.;
  • Caroline, Pascale, Florence, Christine, Raymonde, Isabelle;
  • tous mes ancêtres;
  • L. ;
  • ma petite sœur;
  • tous mes cousins et leurs parents;
  • Pépère et Mamie;
  • Papa et Maman
  • mon Volverine à moi (traduisez M. Ep'!); 
  • ma belle grande fille, mon grand beau beau-fils;
  • mon petit loulou;
  • vous tous, amis visiteurs;
  • et tous les humains sympas rencontrés le temps d'un sourire, d'un fou-rire, d'un verre d'eau partagé, d'une attente chez le dentiste ou sous un abri-bus, d'une liste de courses à la caisse d'un supermarché, d'une soirée, d'une balade en train ou en bateau, d'un stage, d'un séjour au soleil, d'un voisinage,... d'une vie!

jeudi 8 août 2013

& Miss Mirabelle



Désolée, Messieurs, je ne vous parlerai pas ici des mensurations de la délicieuse jeune fille de Lorraine qui aura l’honneur, au regard de sa beauté, de porter cette année le titre tant convoité de "Miss Mirabelle".


Je ne vous dévoilerai pas non plus sa photo.
D’ailleurs, je ne suis pas certaine que le concours ait déjà eu lieu…

Ma Miss Mirabelle à moi a tout de même l’art et la manière de se faire attendre, de se faire désirer.
Déjà, elle nous apparaît telle une jeune fille en fleur, toute de blanc vêtue et profite longuement du soleil printanier en dévalant le flanc des collines du Saintois ou en se prélassant dans les vergers, près des villages.

Puis, après le passage de quelque abeille ou d’un élégant papillon, elle change d’allure, s’arrondit et se cache parmi les feuilles en revêtant un bel habit vert tendre.

Et sous le chaud soleil de l’été, la belle demoiselle se métamorphose encore, s’enrobe de lumière dorée, se pare de perles de sucre,  se gorge de jus et tente le promeneur qui ne peut s’empêcher de lui tendre la main... pour la cueillir et la croquer…

Dites-moi le mot "mirabelle" et je vous raconterai:
- les réveils tonitruants que ma grand-mère organisait dès potron-minet,
- la chaleur écrasante du mois d'août compensée par la fraîcheur de certains vergers où nous ramassions des tonnes de fruits dorés, 
- la lourdeur des caisses à charger sur la charrette et des bâches (avant d'être en plastique, c'était des filets en tissu qui, quand ils pleuvait, pesaient très lourd!) qu'on étendait sous les arbres, 
- la hauteur des branches alourdies de fruits mais inaccessibles pour notre crochet, 
- l'odeur des punaises écrasées sous nos pieds, 
- le "pschitt" des bouteilles de limonade ou de panaché, gardées au frais dans le ruisseau, 
- le moelleux de la brioche déballée pour le quatre heures et accompagnée de carrés de chocolat,
- les imperméables en sacs poubelles pour ramasser même sous les terribles orages,
- les "philippines",
- les kilos de mirabelles avalées dans la journée et les conséquences en soirée.......
- la pesée des caisses, le soir au dépôt du village, et notre sourire à la lecture du chiffre griffonné sur le papier quadrillé,
- l'inégalable saveur des tartes et des confitures à la mirabelle que ma Mamie nous préparait...

Bref, dites-moi "mirabelle" et je serai encore plus heureuse qu'une miss !





lundi 5 août 2013

& Les boîtes (2)

Dans ma collection de boîtes d'enfance, il y a aussi les petites cases...

Comment ça, ça ne vous dit rien ?
Plusieurs personnes autour d'une table... Des cartes... Des cases...

Vous avez le choix:

1. Ce sont les adultes qui jouaient. Ils étaient 4 ou 5  autour le la grande table de la cuisine (oui, elle était vraiment grande!). 
Au centre de la table, un tapis vert sur lequel étaient posées des cartes. Les cartes étaient grandes, trop grandes pour nos petites mains mais comme elles étaient belles ! 
On s'installait à côté de l'un ou de l'autre des joueurs (moi, c'était souvent à côté de mon grand-père!) et on rangeait les pions dans les petites cases. 

Quelles cases ? 
Des petites boîtes, modèles réduits de notre boîte de LEGO, fabriquées par mon grand-père, dans lesquelles attendaient les jetons de 1, de 5 et de 10 pour payer ses dettes au tarot.
Pendant des heures, sans rien comprendre au jeu des grands, nous empilions, trions, rangions, comptions les jetons lisses et colorés dans ces petites boîtes bien carrées, en formica blanc, sans couvercle, que j'ai encore aujourd'hui... (photo à venir!)

Il me revient brusquement en mémoire que les premiers jetons que j'ai rangés dans ces boîtes étaient en bois peint et non en plastique lisse... No comment !


2. C'est toute la famille qui jouait...
Le nombre de joueurs variait selon la période de l'année. Au centre de la table, une boîte en bois. Dans cette boîte, cinq boîtes plus petites où habitent Lancelot, Pallas, Charles et deux autres. Cinq petites boîtes parfaitement encastrables... Autour de la table, les boîtes de jetons pour miser.
Évidemment, on jouait au nain jaune...   !
10 qui prend (carreau), Valet qui prend (trèfle), Dame qui prend (pique), Roi qui prend (cœur) et 7 qui prend (carreau), le fameux nain jaune...

Santons d'Alice Bertozzi


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