mardi 30 juin 2009

& A toujours des Apus apus

Si, comme moi, vous aimez l'air tiède d'un crépuscule d'été...
Si vous aimez ces moments paisibles où les ombres s'allongent, où la lumière du soir colore votre univers de ses belles et douces teintes dorées...(comme c'est zoli !; c'est ça être un vrai p'tit pouët!), votre fenêtre est forcément ouverte en ce moment...

Alors, tandis que le silence commence à envahir les rues de la ville, vous les entendez mieux, et vous vous rappelez qu'ils existent...
Qui?


Les martinets, voyons! Ou si vous les préférez ainsi: Apus apus...!

Vous savez bien, ces oiseaux bruyants, toujours en escadrille, qui fendent l'air à une vitesse folle en poussant des cris très aigus au-dessus des rues et des toits de la ville...
Le bec grand ouvert (un peu comme Dame Baleine dans l'océan quand elle attrape des tonnes de casse-croûte microscopique), les martinets gobent toutes les 'tites bestioles qui se promènent dans notre air environnant. Ils font des tours et des tours de manège, bien groupés comme les bolides de la patrouille de France et ils s'empiffrent.
Les spécialistes n'apprécient pas que l'on confonde martinets & hirondelles.
Personnellement, je m'en moque car j'aime ces deux espèces d'oiseaux qui sont porteurs de messages universels (l'arrivée du printemps et les joies de l'été).

Vol de martinets (Photo Wikipédia)

vendredi 26 juin 2009

& Un grand verre d'eau fraîche...


"Puis-je vous offrir un grand verre d'eau fraîche?"



Vraiment radine, la voisine!
Complètement zinzin, le copain!

Et pourtant...

Quel plaisir inégalable, quelle sensation délectable, quel bonheur presque palpable ressentons-nous lorsque nous buvons un grand verre d'eau fraîche!...
Aucune boisson au monde, aucun jus de fruit pressé, aucun vin lentement transformé au fond d'un vieux fût, aucun soda n'apporte cette fraîcheur et cet apaisement de la soif que procure un simple verre d'eau.

Combien d'humains sur terre ne connaîtront jamais cet instant pur, transparent, inodore et incolore?
Combien d'individus ignoreront toujours le goût unique de l'eau claire et potable?



Ami visiteur, ne gaspille pas l'eau. Elle est, avec la terre et l'air, notre source de vie et de survie. Malmenée, polluée, gaspillée, elle nous manquera un jour si nous n'en prenons pas soin. Elle deviendra un produit de luxe, de trafic et sera source de guerre.

Amis buveurs d'eau, trinquons ensemble pour que tous les humains puissent un jour savourer, déguster, apprécier le plaisir d'un grand verre d'eau fraîche!

Titre en police" Amandine"
Verre d'eau à Zanzibar (Photo de Francis sur Verres de mer)

mardi 23 juin 2009

& En regardant par la fenêtre...

Côté rue, le matin, entre 7 h 30 et 8 h, tous les bus de transport scolaire du secteur (environ une vingtaine) passent sous mes fenêtres emportant collégiens et lycéens vers des lieux obligatoires... mais pas forcément appréciés!
Toute la journée, des voitures, des mobylettes, des vélos (très peu entre midi et quatorze heures et seulement deux ou trois noctambules à partir de 22 heures) montent et descendent ma petite rue mal goudronnée.
De rares piétons, auxquels j'adresse toujours un bonjour aimable lorsque je les croise, arpentent les trottoirs, tantôt d'un pas rapide et tonique, tantôt à la vitesse du paresseux (l'aï!) dans son arbre, tantôt silencieux et moroses, tantôt bruyants et heureux de vivre...
Le soleil couchant passe par-dessus le toit du voisin d'en face et vient me rendre visite à cette heure-ci en colorant délicatement le portrait souriant de ma fille posée sur ma bibliothèque.


Côté jardin, c'est:

couleurs, soleil levant, lilas mauve,

vrombissement d'abeilles, merle,

envols de papillons, petits fruits,

roses orangées, fougères,

mur couvert de lierre, petit espace,

pots de terre cuite, pelouse, compost,

chat sur le toit, herbes aromatiques,

oies et ânes, gouttes de rosée, ...

Gouttes de rosée sur feuilles de roncier (Photo Epamin')

lundi 22 juin 2009

& Tago ergo sum


Un questionnaire sympa transmis de blogs en blogs: voilà la définition du mot "tag" dans le langage "bloguesque".

Alors puisque j'ai été "taguée" par Mnee (que je remercie de l'honneur qu'elle me fait!), voici sept petits morceaux d'Epamin' ainsi que demandé:







Je n'ai jamais fumé.

Ma voiture s'appelle "Titine".

Une de mes ancêtres s'appelait Zélie.
J'aime écrire sur la première page d'un cahier...
J'ai commencé ma collection de timbres en 1971.
J'ai fêté mon 19ème anniversaire en Guadeloupe.
J'ai le même métier depuis 30 ans et je l'aime toujours autant!

Timbre" Le baudet" (Collection Epamin')

& 841, what else?


841
Je suppose que cette année-là, il s'est passé plein de trucs génialissimes sur notre bonne vieille planète:
des enfants ont dévalé les collines en riant,
des hirondelles ont fait leur nid au printemps,
des milliers de femmes ont accouché de bébés en bonne santé,
des hommes ont sué en fauchant longuement les grands champs de blé,
des milliards de têtards ont eu de la veine et ont pu devenir des 'tites grenouilles avant que les "têtarovores" ne les gobent,
les vents et les océans se sont déchaînés aux quatre coins du globe,
les coquettes carolingiennes ont tressé leurs longues nattes blondes ou brunes,
les chouettes silencieuses ont volé dans le clair de lune
....


Par contre, et ça, j'en suis certaine (je l'ai lu dans des livres, d'abord!), le 22 juin 841, à Fontenay-en-Puisaye, ça a bataillé dur entre frangins!
Louis, Charles et Lothaire, frères, se sont quelque peu querellés (euphémisme!) pour hériter de l'empire de leur papi à la barbe fleuri : Charlemagne.
L'aîné, le pauv' Lothaire, qui aurait dû recevoir légitimement l'héritage plus qu'intéressant de grand-père Carolus Magnus, perdit la bataille contre Louis le Germanique et Charles le Chauve.
Pas d'bol pour Lolo: il dut accepter le traité de Verdun en 843, traité qui sera à l'origine de l'Allemagne, la France et l'Italie.
Charlemagne!
Dans mon esprit d'enfant, il était un bon roi et cela me rendait heureuse.

Statue équestre de Charlemagne- Musée du Louvre (Photo Epamin')

samedi 20 juin 2009

& Cadichon, Martin, baudet, Platero, bourricot & autres hi-han...

D'aucuns ont écrit:

J'aime l'âne si doux
J'aime l'âne si doux
marchant le long des houx.
Il a peur des abeilles
et bouge ses oreilles.
Il va près des fossés
d'un petit pas cassé.
Il réfléchit toujours
ses yeux sont de velours.
Il reste à l'étable
fatigué, misérable.
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
L'âne n'a pas eu d'orge
car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde
puis a dormi dans l'ombre.
Il est l'âne si doux
marchant le long des houx....
Francis Jammes

ou encore:

Platero, le petit âne espagnol
Platero est petit, velu, doux, d'aspect si tendre que l'on dirait qu'il est tout en coton, qu'il n'a pas d'os. Seuls les miroirs de jais de ses yeux sont durs, pareils à deux scarabées de cristal noir.

Quand je le laisse en liberté, il va dans le pré, grâcieux, caresse en les frôlant à peine de son mufle les minuscules fleurs roses, bleu ciel ou jaunes.

Doucement, je l'appelle : "Platero". Il vient vers moi d'un léger trot joyeux que je crois entendre rire, accompagné de je ne sais quel chant idéal de grelots.

Il mange tout ce que je lui donne. Il aime les mandarines, le raisin muscat aux grains d'ambre, les figues violettes qui ont une fine goutte cristalline de miel.

Gentil et câlin, il est comme les enfants, filles et garçons, mais fort à l'intérieur, ferme, un caillou. Lorsque sur son dos je passe, le dimanche, par les dernières ruelles du village, les hommes des champs aux gestes lents et vêtus de linge propre, sont là qui le regardent :

"C'est de l'acier qu'il a, disent-ils". Oui, de l'acier et en même temps de l'argent de lune.

Juan Ramón Jiménez (traduit par Hervé Rougier)





Moi je dis simplement qu'un âne dans une prairie fleurie, sur un chemin de terre, près d'une maison au milieu de nulle part, dans un verger où bourdonnent les abeilles, c'est du bonheur sur pattes!
Vous dire pourquoi, je ne saurais.

Ce que je sais, par contre, c'est qu'un jour, il y aura un âne près de ma maison... et ce sera mon âne.


L'âne pour l'homme (Photo © 2007 Opodo Group - All rights reserved.)
L'homme pour l'âne (Photo Casafree)

mercredi 17 juin 2009

& Bien l'bonjour m'sieurs-dames!

"Mouche ton nez et dis bonjour à la dame!"
Évidemment et même sans nez morveux (!) le mot "bonjour" est plaisant. Il indique d'une manière simple mais très efficace que nous existons et que l'autre est là, qu'il existe aussi et qu'on a pleinement pris conscience de sa présence dans notre paysage audio-visuel.

Hélas, de plus en plus souvent, j'ai envie de dire: "Recolle ton dentier et réponds au petit garçon qui t'a dit bonjour". Je m'explique...

Un petit lutin, haut comme trois pommes, entre dans une boulangerie et lance un chaleureux bonjour à la cantonade. Et là, quelle inadmissible leçon de "non-morale" les adultes proposent-ils à la jeune génération! Le pauv' môme ne reçoit qu'une seule réponse à son salut amical. Pire, on regarde bizarrement la personne qui a osé répondre à un enfant... Et pourtant!

Rentrant chez moi, je croisai un jour sur le trottoir, devant ma 'tite maison, un vieillard (mais vraiment très très vieux!) qui montait péniblement ma rue pentue. Par habitude, je lançai un "Bonjour Monsieur" et glissai ma clé dans la serrure.
J'entendis alors le monsieur qui m'interpelait: "Madame, madame!"
Le vieil homme avait fait demi-tour et revenait doucement vers moi.
"C'est à moi, madame, que vous avez dit "Bonjour Monsieur?"
Craignant que le vieux monsieur ne soit fâché, je ne sus que dire.
"Comme vous m'avez fait plaisir, madame! Si vous saviez depuis combien de temps on ne m'adresse plus la parole. Je suis vieux, laid, et on ne voit même pas que j'existe. Vous, vous m'avez dit "Bonjour monsieur!" alors qu'on ne se connaît pas. Merci infiniment et je vous souhaite une très belle journée." I
Il me tendit la main, la serra chaleureusement et poursuivit son chemin.
Je n'ai jamais revu cette vieille personne mais depuis ce jour, je mets un point d'honneur à saluer cordialement toutes les personnes que je croise sur mon minuscule petit bout de trottoir et, honnêtement, ça ne coûte vraiment pas grand chose...

Bien l'bonjour chez vous!

Timbre" Bonjour monsieur Courbet" (Collection Epamin')

dimanche 14 juin 2009

& Bruits de juin, bruits des gens

Voui, voui, il existe un décret (n° 2006-1099 du 31 août 2006) relatif à la lutte contre les bruits de voisinage.
Il est évident que certains voisins ne sont ni fréquentables, ni tolérables, ni aimables, ni "causables", ni regardables, ni "écoutables", ni...rien et que les bruits qu'ils font nous donnent plus envie de leur faire des grimaces (voire davantage mais c'est absolument interdit!) que de leur offrir un café, la moitié de notre tarte aux mirabelles dominicale ou seulement un sourire.

En ce qui me concerne (pourvu que ça dure!), j'aime entendre les bruits du voisinage dès que le temps me permet de vivre davantage dans mon petit jardin que dans ma maison et de laisser largement mes fenêtres ouvertes.
Il y a les rires d'enfants, au loin, que l'on imagine sur une balançoire, dans une cabane ou dans l'eau douce d'une piscine gonflable.
Il y a le moteur des tondeuses à gazon qui prouve que des gens prennent soin de leur jardinet et entretiennent leur maison.
Il y a les bruits des boules de pétanque qui s'entrechoquent suivis de commentaires animés, signe que des gens sont ensemble et s'amusent.
Il y a le cliquetis des fourchettes et des chaises de jardin qu'on déplace, là, on mange en famille et c'est bien.
Il y a le "pop" du bouchon de cidre ou de champagne qui accompagne les bougies du gâteau, suivi bientôt par le traditionnel "Joyeux anniversaire..."
Il y a le chien qui jappe après les visiteurs inattendus du dimanche après-midi qui font bien plaisir à Mémère Alice et Pépère Auguste.
Il y a le timbre de la bicyclette, le bruit du sécateur, les applaudissements, les voix de tous âges qui s'entremêlent, le rebond du ballon (j'ai fait 152, papi! A toi!), ...les bruits de la vie!

Juste quelques bémols à cet enthousiasme pour les bruits humains: les sonneries de portables, les pétarades de mobylettes, les disputes d'adultes et les hurlements d'enfants.

Dans une rue de Valbonne-06 (Photo Epamin')

& Petit précis d'agriculture

" Bon, alors, l'herbe dans le champ, elle était de quelle couleur?
- Je crois bien que je l'ai vue jaune!
- Elle était encore debout ou bien elle était déjà couchée?
- Eh bien, très chère, il me semble l'avoir vue à terre...
- Est-ce que le jaune était plutôt doré ou plutôt pâle?
- A vrai dire, j'ai souvenance d'un jaune plutôt doré...
- C'est bien ce que je pensais: ce n'était pas de l'herbe, mais du blé, ma p'tite dame!
- Aaaah!
- Eh oui!
Couper le blé, ça s'appelle "faire la moisson": on récolte les épis pour faire de la farine. La paille, ramassée et mise en bottes, servira comme litière au bétail (ou comme nourriture en cas de disette!)
Couper l'herbe, ça, ça s'appelle "faire la fenaison": on laisse sécher l'herbe, on la retourne de temps en temps (on dit "faner") puis on la ramasse et on la stocke (autrefois dans le fenil). Le foin, c'est de l'herbe sèche. Il servira de fourrage pour les bêtes durant la mauvaise saison. On peut même couper l'herbe qui repousse après la fenaison et la récolter: c'est le regain..."

Enfant, j'ai eu l'immense bonheur d'être, chaque été, une petite faneuse. A cette époque, la fenaison se faisait en vrac, sans roundballeur (vous savez, ces grosses machines qui font des énormes bouchons de foin qu'on voit dans les prés...): avec un petit râteau spécial, fabriqué par mon grand-père, tout léger et tout bien poncé pour éviter les échardes, je ratissais et rassemblais les herbes séchées oubliées par les grands ou envolées pendant le chargement à la fourche. De temps en temps, on faisait une pause et on buvait de la limonade dans des bouteilles avec des bouchons qui faisaient "pop" et on mangeait du pain et du saucisson.
A la fin de la journée, les grands nous faisaient monter en haut de la charrette de foin et nous rentrions à la ferme, tous très fiers d'avoir bien travaillé...

Râteau-faneur (Photo Curson)
Fenaison dans les Cévennes (Photo Franck Servière)
Tracteur et charrette de foin (Photo Olloix)

samedi 13 juin 2009

& Epaminondas cire ses godasses...

Voilà ce que j'ai entendu hier, durant une kermesse d'école:
Charlotte fait de la compote
Bertrand suce des harengs
Cunégonde se teint en blonde
Epaminondas cire ses godasses
Thérèse souffle sur la braise
Léon peint des potirons
Brigitte s'agite, s'agite
Adhémar dit qu'il en a marre
La pendule fabrique des virgules
Et moi dans tout cha ?
Et moi dans tout cha ?
Moi, ze ne bouze pas
Sur ma langue z'ai un chat
©René de Obaldia, Dimanche

Comme il est plaisant de voir et d'entendre des petits enfants réciter des comptines (apprises parfois difficilement!) face à un public de grandes personnes! Les enfants se concentrent au maximum pour ne pas se tromper d'une virgule; les petites voix résonnent dans un silence presque parfait et les frimousses, souvent rougies par l'émotion, cherchent désespérément le visage d'un être aimé dans l'assemblée.

Chaussure végétale (Photo sur Vincentdidier)

& The zoziau ou Turdus merula

Connaissez-vous cet instant magique, tôt le matin mais plutôt en fin de journée, durant lequel un p'tit zoziau, quelque part dans votre paysage, vous attrape par son sifflement pour ne plus vous lâcher?
Vous le cherchez partout, en vous laissant guider par son chant mélodieux puis vous le découvrez enfin, à la cime d'un sapin ou bien installé sur le faîte d'une toiture ou encore dominant la cité, perché sur la plus haute antenne du quartier...
Il est là, le merle, tout noir avec son petit bec jaune orangé et il chante, il chante...
Et vous arrêtez tout pour l'écouter et le regarder chanter sa merlette, chanter le soleil et le ciel, chanter les arbres et la liberté, chanter la vie...

Turdus merula (Photo Wikipédia)

mercredi 10 juin 2009

& Instant gourmand


Youpiiiiii! Tralala...
A midi, j'ai mangé ma (puis mes!) première fraise de l'année en allant la cueillir respectueusement (après invocation rituelle de la déesse des fraises, évidemment!) dans mon tout petit jardin...
Comme chaque année, j'ai adoré cet instant (que je trouve irremplaçable) au cours duquel je me promène dans mon minuscule jardinet (un jardinet c'est déjà petit alors minuscule, vous imaginez la taille de ma surface agraire!) et je découvre cette première petite fraise assez rouge pour être dévorée... là, dans le jardin, nature, sans rien d'autre que l'odeur et le goût du fruit.

Puis elles furent 8 aujourd'hui à patauger quelques instants dans une petite baignoire d'eau fraîche avant de plonger délicatement dans un yaourt nature et d'être légèrement saupoudrées de sucre vanillé...
Qu'on se le dise, les fraises sont de retour dans nos jardins...

Fraise (avec ses akènes) (Photo Wikipédia)

mardi 9 juin 2009

& Frédéric Tic-Tic


" Savez-vous, Mademoiselle, que j'ai dans mon Magasin Zinzin, l'écharde qui jadis, piqua le doigt de la Belle au Bois dormant. J'ai aussi l'authentique petit pois de la Princesse au petit pois et bien d'autres merveilles encore... Entrez, entrez... laissez-vous tenter. "

Non, je ne suis pas zinzin, ou plutôt si, je suis zinzin (= admirative) du travail littéraire et artistique de Frédéric Clément.

Dans ce livre, il y a de tout, un peu, beaucoup, par ici, par là, et c'est beau : du beau papier (vous savez, celui qu'on ne touche qu'avec des gants tellement il est beau!), une couverture originale percée d'une petite fenêtre (avec un petit ange ailé à l'intérieur), la couleur sépia d'autrefois à côté d'objets d'aujourd'hui (on pourrait presque les toucher tellement ils sont vrais!), des personnages de contes (Alice, Pinocchio, Peau d'Âne, le Petit Prince...) que l'on reconnaît ou que l'on devine, des rubans aux couleurs d'antan et de la dentelle, des miroirs, magiques ou pas, des friandises, des robes irréelles, des mots pour lire, pour dire, pour rire, de la poésie en images et des images poétiques, de l'humour et de l'amour, du rêve, des petites boîtes, des belles mises en page, de la calligraphie, des allusions, des illusions, ...

Frédéric CLEMENT, observe, admire, contemple, collectionne, photographie, cherche, trouve, invente, dessine, crée, imagine, découpe, colle, écrit, compose, décompose, dispose, ...tout cela pour faire du bien à nos yeux et à nos esprits. Allez voir ...ou ici.

Allez, vite...
Prenez délicatement "Le magasin zinzin" entre vos mains
et découvrez ce livre précieux,
cet inventaire imaginaire,
cette liste amusante et surprenante
et toutes ces petites choses qui nous sont chères...
Broche petit pois (Photo Anne-Soline)

dimanche 7 juin 2009

& Pour elle...

...qui est mon plus grand bonheur et qui se reconnaîtra!


Coccinelle (Photo Epamin') Escargot et hippo ( Images) Gnome (ici) Grenouille ()

& Quelques instants avec Maurice CARÊME

Le premier poème que j'appris lorsque j'étais enfant fut "Le brouillard" de Maurice CARÊME.
On m'a dit que j'étais a-do-ra-ble lorsque je récitais ce poème... Est-ce de là que me vient ma grande admiration pour ce poète belge francophone (1899-1978) et pour ses œuvres poétiques? Mystère et boule de gomme...

En tous cas, chaque lecture ou relecture d'un de ses poèmes me met du baume au cœur, me donne envie de sauter dans les flaques (avec mes bottes orange, cela va de soi!), de siffloter, de regarder le ciel, d'écouter les zoziaux, de manger du nougat, de me faire une tartine beurre-confiture, de marché pieds nus dans l'herbe, de chercher les trèfles à quatre feuilles, de danser avec les coccinelles...


Instituteur de métier, Maurice CARÊME a écrit, avec des mots accessibles à tous les enfants, des poésies très simples exprimant le bonheur de vivre, les beautés du monde et de la nature (essentiellement celles de sa région, le Brabant), les joies de l'enfance mais également quelques sujets plus graves comme la mort, la pauvreté et la séparation.

Lisez d'abord les poèmes de CARÊME avec un cœur pur d'enfant puis relisez-les avec vos émotions d'adulte. Vous découvrirez que ces poèmes ne sont pas si simples ou si "mièvres" ainsi que certains osent le prétendre, mais si l'envie d'une tartine vous prend, laissez-vous aller...

Le brouillard
Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison.

Plus de fleurs au jardin,
Plus d'arbres dans l'allée,
La serre du voisin
Semble s'être envolée.

Et je ne sais vraiment
Où peut s'être posé;
Le moineau que j'entends
Si tristement siffler.

Maurice Carême
Joie de vivre
Une étroite fenêtre ouverte
Sur un jardin aux lignes pures.
Sous l'arceau d'une plante verte,
Une fillette qui adjure
La poupée de rester couverte.

Le jour qui vient de s'éveiller
Ne cesse de s'émerveiller.
Et c'est toute la joie de vivre
Que le vent, de son crayon bleu,
Note sur le livre des cieux.





Liberté
Prenez du soleil
Dans le creux des mains,
Un peu de soleil
Et partez au loin!

Partez dans le vent,
Suivez votre rêve;
Partez à l'instant,
la jeunesse est brève !

Il est des chemins
Inconnus des hommes,
Il est des chemins
Si aériens !

Ne regrettez pas
Ce que vous quittez.
Regardez, là-bas,
L'horizon briller.

Loin, toujours plus loin,
Partez en chantant !
Le monde appartient
A ceux qui n'ont rien.
Verger lorrain, clématite et paysage de Meuse (Photos Epamin')

& A toutes les mamans...



Maman


J’ai de toi une image
Qui ne vit qu’en mon cœur.
Là, tes traits sont si purs
Que tu n’as aucun âge.

Là, tu peux me parler
Sans remuer les lèvres,
Tu peux me regarder
Sans ouvrir les paupières.

Et lorsque le malheur
M’attend sur le chemin,
Je le sais par ton cœur
Qui bat contre le mien.

Maurice Carême


"Gabrielle et Jean" par Pierre-Auguste RENOIR (Photo Epamin'-Musée de l'Orangerie-Paris)

samedi 6 juin 2009

& L'Esperluette morvandelle

Ne vous y trompez pas! Il ne s'agit point là de ma résidence secondaire (hélas! trois fois hélas!) mais de l'Esperluette, agréable point de chute dans le Morvan, à Thizy, à quelques kilomètres d'Avallon.

J'ai eu le bonheur de séjourner deux nuits en famille dans une des quatre chambres d'hôtes proposées dans cette belle maison du XVIIIème siècle. Agréable retour aux sources puisque c'est dans ce vert et vallonné Morvan que je suis née voilà quelques dizaines d'années.

Tout était vraiment fort plaisant dans ce gîte : l'accueil chaleureux des propriétaires, le cadre verdoyant, la déco, les sites à visiter tout autour de Thizy, le petit déjeuner dans le jardin... Mes papilles se souviendront des confitures et marmelades faites maison, sur du délicieux pain frais...
Encore un p'tit bonheur!

Photos extraites du site de l'Esperluette

& Question de perspective...


J'ai encore en mémoire ce lointain cours de dessin de 5ème durant lequel notre professeur nous expliqua le principe du point de fuite et décortiqua devant nous certaines œuvres célèbres.





Les canaux bordés de peupliers, les rails d'une voie ferrée, les immeubles d'une rue, les bords d'une route... en un instant (et pour toujours), la notion de perspective m'apparut dans toute son évidence. De plus, je savais dès lors, la représenter.

Tapis roulant dans le métro parisien

Maisons à Vaudémont (54)

Salle des gens d'armes de la Conciergerie (Paris)

Encore aujourd'hui, à chaque fois que je vois une perspective ou que je dessine en perspective, je me retrouve en classe de cinquième, au collège, et je me sens aussi heureuse que l'étaient, sans doute, les artistes du Quattrocento!!

Verger vosgien (88)

Institut du monde arabe (Paris)

Jardin des Plantes (Paris)

Allée des Platanes du Jardin des Plantes (Paris)

Eglise Saint-Blaise de Valbonne (06)

Schéma de perspective (Wikipédia)
Perspectives (Photos Epamin')

vendredi 5 juin 2009

& Orange...


...mon étui à lunettes (de vue!!!), citrouille (sans carosse), mandarine, bottes en caoutchouc (j'adore marcher dans les flaques!), souci (la fleur, bien sûr!), mélange de jaune et de rouge, terre ocre de Roussillon, vitamine C (avec des bulles, c'est meilleur!), Orange (driiiing!), automne, lys, flamme, Toffoli (), mon étui à lunettes, marmelade, œillet d'Inde, clémentine, chair du melon (miam!), ambre, coucher de soleil (Waouh!), post-it, garde-robe, #FF6600 (couleur html), Cézanne (ici), complémentaire du bleu, ballon de basket, carpe koï, bec de toucan, orangette (pour ma soeur), mon étui à lunettes, pince à linge, pavot de Californie (Eschsoltzia californica), Andy Warhol, zinnia, agrumes, Pollux (le chien du Manège enchanté), tulipe, écharpe, mimolette (la femme de Mi-mollet!), couleur secondaire (mais essentielle pour moi!), oiseau de paradis (la fleur toute pointue!), agenda, chaussettes, abricot, Uluru (clin d'oeil à ma fille!), Bourvil (et son oranger irlandais), verre en fusion, mon étui à lunettes, rideaux, orange (pressée ou pas), boîtes, maillot de foot des Pays-Bas, quartier, zeste, jus, bergamote (le fruit), bergamote (de Nancy), carotte, couleur préférée et bien sûr, mon étui à lunettes!

Et pour vous, c'est quoi l'orange?....

Pavot de Californie et lavande (Photo Epamin')

& Salon du livre...


Dans un petit square à Paris (Square Gabriel Pierné), l'été dernier: un banc-livre, un livre-banc et trois pigeons!

Inspiration:

Prête-moi ta plume,
Mon ami pigeon,
Que je t'écrive un mot.

Sage comme une image
Posé sur une page,
Le pigeon lisse son plumage

Livres de pierre,
Oiseaux de plumes,
Silence
Square Gabriel Pierné (Photos Epamin')

& Quatre jours...

Paris en été: le rêve!
Les musées parisiens gratuits: le rêve!
Quatre jours de liberté: le rêve!
Et pourtant, je ne rêvais pas.
Ils (coucou, les loulous! Encore merci, si vous passez par là!) m'avaient offert un pass pour visiter, à mon gré et gratuitement, les musées parisiens pendant 4 jours!
Un petit sac à dos, de confortables chaussures, un plan de Paris, quelques tickets de transports en commun (en cas de fatigue) et Paris, me voilà...
Plein de petits bonheurs que je vous raconterai de temps en temps.

Paris (Photo Epamin')
Petit Pont, Quai du Marché Neuf à gauche et Quai Saint-Michel à droite

jeudi 4 juin 2009

& Gentil coquelicot, Mesdames!

Dédicace spéciale à Quinquabelle qui sait pourquoi...

Quand je vois le premier coquelicot de l'année, je me sens bien toute la journée. Alors je vous laisse imaginer mon état quand je vois un champ de coquelicots!!!


J'aime cette petite fleur fragile mais toute poilue, habillée de velours rouge sang mais qui a un cœur tout noir... J'aime quand elle est toute seule, au bord de la route ou au milieu d'un pré (Tiens, mais où sont passées les copines?) et j'aime aussi quand elle enveloppe d'un manteau rouge tout un champ cultivé (Très bien! Tout le monde est à l'heure au rendez-vous !).


Si beau dans la nature mais si laid dans un vase, de grâce, laissez, laissez fleurir et mourir en paix le coquelicot!

Coquelicots (Photos Epamin')

& Faites place à PLACE!

Un scientifique doit-il communiquer toutes ses découvertes au reste de l'humanité?

Voilà un excellent sujet pour la bac de philo, n'est-ce pas?

A sa manière, François PLACE, auteur-illustrateur pour la jeunesse, nous livre son point de vue dans "Les derniers géants", ouvrage paru en 1992 et réédité en 2008.

Archibald Leopold Ruthmore, explorateur anglais, achète une dent de géant sculptée et gravée sur laquelle il croit reconnaître la carte du pays des géants. Il monte une expédition pour découvrir ce territoire inconnu et rencontre les derniers géants...

Certains diront, blasés et un peu hautains "Bah, je ne lis pas ça moi; c'est de la littérature pour gamins..."

Dommage pour eux!

François PLACE, comme d'autres auteurs de littérature jeunesse, nous offre de véritables œuvres littéraires sous forme d'albums magnifiquement illustrés. Chacun de ses livres, chacune de ses histoires nous entraîne, enfants et adultes, dans des univers étranges où le réel se mêle à l'imaginaire et où la vie des personnages ressemble à des récits de voyage. Nous parcourons le monde au fil de ses pages et nous découvrons ou redécouvrons de beaux espaces. De plus, beaucoup de thèmes abordés dans ses histoires nous permettent de réfléchir sur l'humanité, ses chances, ses craintes, ses erreurs, ses belles actions... Comme je vous le disais plus haut: de vrais et beaux sujets de philo pour bacheliers...

Par ses illustrations soignées et réalisées dans un souci permanent du détail, François PLACE met ses propres mots en images ou illustre les histoires d'autres auteurs.

Petit conseil d'Epamin': Ne délaissez plus le coin des albums jeunesse lors de votre prochain passage à la bibliothèque...

Bibliographie de François PLACE comme auteur-illustrateur:
  • Le Vieux Fou de dessin, 2001, rééd. 2008
  • Les Derniers Géants, 1992, rééd. 2008
  • La Fille des batailles, 2007
  • Le Roi des Trois Orients, 2006
  • Le Prince bégayant, 2006
  • Grand Ours, 2005
  • Les Montagnes de la Mandragore, 2004
  • Le Fleuve Wallawa, 2003
  • Les Deux Royaumes de Nilandâr, 2003
  • Le Pays de la Rivière rouge, 2003
  • Le Pays des frissons, 2003
  • Le Pays de jade, 2002
  • Le Désert des Pierreux, 2002
  • Atlas des géographes d'Orbae (trilogie)
    • Tome 1 : Du pays des Amazones aux îles Indigo, novembre 1996
    • Tome 2 : Du pays de Jade à l'Île Quinookta, juillet 2000
    • Tome 3 : De la rivière rouge au pays des Zizotls, octobre 2000
Comme illustrateur
  • Le Petit Garçon qui avait envie d'espace, de Jean Giono
  • La chèvre de Monsieur Seguin d'Alphonse Daudet
  • Tobie Lolnes, tome 1 : la Vie suspendue, de Timothée de Fombelle
  • Le Royaume de Kensuké, de Michael Morpurgo
  • Pour découvrir les livres de François PLACE, cliquez ici.
Divers

François PLACE a également participé à la réalisation du site internet du musée du Louvre pour la jeunesse (http://www.louvre.fr/llv/commun/home.jsp)

Couverture de l'album "Les derniers géants"; Ed. CASTERMAN

& Il est où ce pont?



J
uste pour sourire un instant, voilà une affiche que j'ai photographiée l'été dernier dans un centre de loisirs
morvandiau. Il paraît que des touristes ont demandé aux animateurs du centre où ils pouvaient voir ce pont en Bourgogne!!!

Affiche touristique (Photo Epamin')

mercredi 3 juin 2009

& Prendre la porte

Depuis toujours, enfin depuis un bon bout de temps, j'aime les portes. Non, non, ne riez pas! Est-ce le signe d'une fragilité psychologique ou d'une paranoïa refoulée: peu me chaut! J'aime les portes, et c'est comme ça!

Je les aime toutes, à condition qu'elles me racontent une histoire: les portes des vieilles maisons, les portes d'hôtels particuliers en ville, les portes peintes, les portes sculptées, les portes usées par le temps, les portes cochères, les portes qui s'ouvrent par en haut et par en bas, les portes avec les petits trous pour les hirondelles en haut et les petits trous pour les chats en bas, les portes de châteaux, les portes secrètes, les portes à œilleton ou à judas, les portes en trompe-l'oeil, les portes condamnées, les portes dérobées (mais on les retrouve toujours!)...

Pendant longtemps, je les ai regardées, simplement, en observant leurs gonds, leur serrure, leurs rides, leurs cicatrices et leurs bosses, leurs ferronneries, leurs heurtoirs... Immanquablement, ma main se posait sur la poignée, sur le bois, sur le fer, sur la clé et j'imaginais le travail des artisans et la satisfaction du propriétaire le jour où la porte était posée et s'ouvrait.

Aujourd'hui, je procède toujours de la même façon mais en plus, je prends la porte quand elle me plaît et voilà le résultat... (ceci n'est qu'une première série!)

Porte à Domrémy-la-Pucelle (55)

Porte à Vaudémont (54)

Porte d'une loge à Blénod-lès-Toul (54)

Porte de la Sainte-Chapelle (Paris)

Portes dans le vieil Antibes (06)

Portes d'ici ou là (Photos Epamin')
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