dimanche 26 février 2012

& Même mème... et Mémé?

Mémé, vous connaissez ?

On n'a pas la même et pourtant, quand je dis "mémé", ça vous parle, elle vous dit quelque chose.
" J'ai retrouvé une photo de mémé."
" C'est le fils de la p'tite mémé du troisième!"
" La mémé au chien est enfin partie!"
" Elle m'énerve c'te mémé avec son caddie!!"

L'âge et le caractère de la mémé sont rarement connus mais selon le contexte, sans même les préciser, la mémé en question sera pour celui qui le dit comme pour celui qui l'entend soit une octogénaire adorable et tendrement chérie, soit une discrète vieille dame aux cheveux de neige, ou bien une abominable bonne femme acariâtre et revêche ou encore une horripilante sexagénaire sans-gêne...


Mémé serait-elle donc un mème ?

Un mème? Kézako?
Je n'en savais rien moi-même il y a trois jours encore...
Et là, au milieu d'une conversation, paf! ma fille me dit d'un air entendu: "C'est sûr, et ensuite, c'est devenu un mème !"


Vu les diverses expressions de mon visage, ma fille prend douloureusement conscience de l'épouvantable ignorance de celle qui lui a donné la vie... Interloquée, la fille docte explique alors très simplement à la vieille mère inculte (moi-même!) qu'un mème internet, c'est une idée toute simple, transmise par les réseaux sociaux, les blogs, les forums, les messageries ou tout autre moyen offert par internet. Le mème peut être un simple mot, une phrase, un lien, une image, une vidéo ou tout un site. Cet élément vu, assimilé et reconnu par un très grand nombre d'internautes devient alors une idée qui circule sur le net entre les individus et qui prend sa place dans la culture du web.


Hors internet, un mème est la représentation d'une idée qui circule entre les personnes et les groupes et se transmet de cerveau à cerveau par imitation  (mode, slogan, ...)

La mémétique est donc l'étude des mèmes et pas celle des mémés...

Et tandis que ma fille m'apprenait un nouveau mot (y'a pas d'âge pour apprendre!), mon adorable petit-fils répétait inlassablement le mot "même" en jouant avec les cartes de son memory!

Un bonjour affectueux à toutes les gentilles mémés!



jeudi 23 février 2012

& Rallumez les lumières!

Même si nous manquons de courant, même si c'est la crise, de grâce, rallumons les lumières!

Non, non, je ne souhaite évidemment pas que les énooooormes lettres lumineuses fixées sur le toit des grands magasins restent allumées nuit et jour (même si les gros ziboux et les chauves-souris font leurs courses la nuit!) ni que des dizaines voire des centaines de kilomètres d'autoroute bénéficient d'un éclairage permanent! Ben non, voyons! Vous me connaissez maintenant !

Je ne souhaite pas non plus qu'on joue tous à "Earth Hour", cette fameuse heure pour la planète durant laquelle on éteint tout et après laquelle, vite, tous ensemble, on rallume tout...
Même si certains disent que c'est surtout pour montrer à nos gouvernants qu'ils sont incapables de gérer la production et la consommation d'énergie dans nos sociétés, je doute que la planète se sente beaucoup mieux après ce jeu sans frontières!

Je ne souhaite pas davantage que chaque humain se retrouve brusquement surmonté d'une petite ampoule dès qu'une idée géniale traverse son esprit, vous savez, comme dans les BD ! (Certains sont tranquilles de toutes façons!)

Et je pourrais multiplier ainsi pendant longtemps les exemples de rallumage de loupiotes. Cependant, je  préfère vous livrer enfin ma pensée éclairée, mon idée lumineuse, mon éclair de bon sens... enfin, je l'espère!

Longtemps,  des civilisations jugèrent indispensable de "civiliser" d'autres civilisations (pour éviter toute polémique, je laisse à chacun la liberté de choisir ses propres civilisations...) ; pourtant, les civilisations à civiliser étaient déjà fort bien civilisées;   mais on raconte que les civilisations civilisatrices civilisaient les civilisations "civilisables" dans le seul but de leur apporter la meilleure civilisation, la leur... Vous me suivez ?

Mais c'est là, à mon avis, que les plombs sautent, que les fusibles fondent, que la dérivation nuit !
Faut pas confondre "civilisation" et "culture", m'enfin!...

Bon! Si j'allume toutes mes ampoules, mes diodes électroluminescentes (mes DEL, quoi!), mes bougies d'anniv' et mes lampyres - mais sans me prendre pour une lumière quand même -, j'ai le souvenir qu'une poignée d'éclaireurs du XVIIIème siècle avaient envisagé cette nuance.

Ces "illuminés"*  avaient compris qu'on ne peut pas comparer les civilisations entre elles car toutes sont le résultat éclairé de la pensée des hommes. Depuis toujours et partout, une civilisation est le délicat mélange de données géographiques et climatiques,  de matières premières accessibles, d'évènements humains,  d'organisation sociale et politique, de patrimoine historique, culturel, architectural et artistique, de croyances, de valeurs morales...

Ce sont, hélas, les cultures absolutistes, obscures, fanatiques, étriquées, superstitieuses qui traversent et nourrissent parfois ces civilisations, qui enferment l'homme dans son état sauvage et barbare et le font agir sans respect de l'humain.

Et c'est pourquoi, dans les salons et les cafés des Lumières (où on ne s'éclairait qu'à la bougie!), on discutait d'idées nouvelles comme la justice, la tolérance, la liberté, l'égalité... ; on parlait de sociétés, de cultures et de religions.  On prônait en toutes circonstances l'accès à la connaissance et un humanisme laïc pour permettre aux hommes de toutes races, de toutes religions d'être heureux.

Alors, comme aujourd'hui, notre salon c'est le monde, de grâce, rallumons les Lumières sur toute la planète!

PS: Parfois, ici, dans mes esperluettes, j'ai la même vision utopique du monde que les Lumières: le monde peut être beau si l'homme est heureux et inversement! D'où mon billet...


* "illuminati" ?  Mais là, on sort trop des esperluettes (hihihi!)

vendredi 17 février 2012

& Sam d'Y


Alphabet : chapitre 25

Samedi, c'est Sam d'Y qui conduit!
C'est qui Sam d'Y ?
Ben, c'est Sam!
C'est l'un d'Y, le Sam d'Y, le Sam qui habite à Y, dans la Somme!
Comme celui qui boit, c'est celui qui conduit pas et comme le Sam d'Y (et d'ailleurs aussi!), y boit pas, ben c'est lui qui conduira samedi! Vous me suivez?

Faut tout vous expliquer : Y, c'est un petit village (code postal: 80190) dont les habitants sont les Ypsiloniens et les Ypsiloniennes (non, non, ils ne sont pas grecs, eux!). Ils sont très contents d'y habiter à Y, les Ypsiloniens, parce que y'a besoin que d'une case pour écrire le nom de leur commune et c'est facile! Sauf ceux qui en ont marre d'Y!



Par contre, pour les petits loulous d'Y qui apprennent à écrire, la lettre Y est une enquiquineuse. Comme pour le Z, le S et le N, on ne sait pas tout de suite dans quel sens il faut faire les bâtons mais, en général, tout devient plus simple quand on écrit "en attaché" (en écriture anglaise, pour les puristes!).
Et quand ils ont bien écrit, ils jouent au jeu d'Y; si, si, ça existe et on peut y jouer tous les jours, pas que le jeudi;  il faut juste un peu connaître Bernard Werber...

Pour les ceusses et les icelles qui ont lu mon billet sur la lettre X, je complète tout de suite le caryotype des messieurs en leur ajoutant enfin leur chromosome sexuel Y (vous aviez peur que j'oublie, hein, les gars?).

YMCA=UCJG
Dans cette équation, y n'est pas une inconnue bien ordonnée qui recherche désespérément son pote, l’abscisse x, mais c'est juste l'initiale de Young Men's Christian Association qui donne en français Union Chrétienne de Jeunes Gens.
Allez, on chante, on danse et on fait les mouvements avec les bras: ♫ Y M C A ♫...

Bon! Pour finir, je salue affectueusement tous mes visiteurs de la génération Y. Mais non, pas les Yankees!
Vous qui êtes né(e) entre 1980 et 2000 (à peu de mois près!) et qui avez grandi au même rythme que les ordinateurs, les jeux vidéo, les consoles en tous genres, internet et les réseaux sociaux, vous êtes des Y. Nous, les plus vieux, les X, on connaît tout ça aussi mais on doit apprendre; pas vous!

Vous êtes aussi des Y car peu de temps après votre naissance (pour certains, en tous cas!), vous avez remplacé le cordon ombilical qui vous reliait à votre maman par un cordon en forme de Y.
Depuis le walkman énorme jusqu'aux minuscules lecteurs MP3/4/multimédia actuels, vous avez en permanence dans les oreilles (oui, oui, même au dodo!) un pseudo-stéthoscope non pas pour écouter les battements de votre cœur mais pour écouter the beat of the zique...
De plus, d'après les sociologues, vous demandez toujours "Pourquoi?" à l'inverse des générations d'avant qui faisaient (et qui font encore!) ce qu'on leur demandait sans dire un mot. Et en anglais "pourquoi", ça se dit "WhY" et la lettre Y se prononce pareil [waɪ]. CQFD.

Yeah!

Info: quand j'étais petite, je disais que je m'appelais YiYi SAEN... mais c'est pas du tout comme ça que je m'appelle!

==> Z attitude...


Lettres Y (We love typography)

mardi 14 février 2012

& Antwerpen : une autre dimension

Bigre ! Fichtre ! Tudieu ! Diantre ! Cornebidouille! Palsambleu !

Je ne sais si cela vous est déjà arrivé mais quand cela se produit, ça fait tout drôle et on n'est plus jamais pareil!

Vous arrivez dans un quelque part totalement inconnu... Vous admirez une jolie maison... Vous arpentez une ruelle... Vous photographiez un paysage... 
et PAF! 
Vous vous prenez en pleine tête qu'ici, vous êtes chez vous, que tout vous est connu, que vous respirez mieux, que les rues, les bâtiments, les arbres et les statues, c'est du déjà vu.
Alors, vous réfléchissez et vous essayez de vous convaincre que vous avez déjà vu ou lu des reportages sur ce très bel endroit, que vous avez cherché des images sur cette architecture, que vous avez mené une mini-enquête sur le net à propos de ce personnage... 
Et vous vous rendez à l'évidence: tout vous est familier dans ce lieu pourtant inconnu mais vous ne savez pas pourquoi!

C'est ce qui m'est arrivé en novembre 2011. 

M. Ep', adorable de fantaisie et spécialiste des surprises, m'a offert une exquise balade en amoureux sur l’Escaut, entre Bruxelles et Anvers.
Déjà enthousiasmée par la mini-croisière, par l'ambiance et la qualité du service à bord du splendide bateau, par les beaux paysages ensoleillés (la preuve en images!), par la douceur de cette paisible promenade fluviale, j'ai découvert Anvers la magnifique, juste pendant une heure et demie.
J'aimerais vraiment qu'on m'explique pourquoi j'ai tant aimé et si vite compris le cœur historique de cette ville...
Est-ce lié à mes origines hollandaises? Mes ancêtres néerlandais m'ont-ils transmis leurs souvenirs flamands? Ai-je déjà marché dans ces ruelles dans une vie antérieure?

Et en plus, tout ça, c'est même pas des blagues, une fois!

  Pour nous accueillir, ils avaient peint le ciel en bleu, 
redoré leurs statues et ils avaient nettoyé tous les carreaux...
Ils ravalaient les façades mais ils n'ont pas eu le temps de finir...

Galerie d'Art :  La Panthère Noire
De Zwarte Panther

Notre-Dame d'Anvers
Onze-Lieve-Vrouwekathedraal

Au pied de la façade, 
sous le tympan du portail central

 Tour nord, de style gothique flamboyant (env. 123 m)  
Tour sud qui n'a pas poussé faute de pépètes (ou de lions d'or du Brabant?)


Au pied de la tour sud
sculpture de 1906 de quatre ouvriers bâtisseurs 
en hommage à l'architecte Pierre Appelmans (XIVème siècle)

 Non, non, ce n'est pas la Cathédrale Saint-Paul de Londres!
Et non, non, nous ne sommes pas sur la Côte d'Azur 
mais bien en Belgique... au mois de novembre!

La cathédrale surplombe les maisons des Corporations
de la Place du Grand Marché (un grand moment d'émotion!)

Les maisons des Corporations ou des Guildes  (XVIème-XVIIème siècles)
Et dire que Rubens a vu tout ça (pas les vélos!)!

La Place du Grand Marché d'Anvers
Au centre, la Fontaine Brabo (1887): le Romain Silvius Brabo
brandissant la main du géant Druon.
Antwerpen viendrait de "Hand werpen" : jeter la main...

 Dans l'ombre comme dans la lumière, c'est beau !

L'Hôtel de Ville sur la Grand-Place

Près de la Cathédrale, joli puits en fer forgé 
surmonté de Silvius Brabo brandissant la main du géant.
On attribue ce puits à Quinten Matsys, forgeron anversois (1466-1530)

Jolie lumière qui aurait plu à Rubens 
- pas le temps d'aller visiter sa maison :o(  -
à Van Dyck, à Van Utrecht et à tant d'autres...

Le Steen (XIIIème - XVIème siècles)
partie d'un ancien château fortifié situé sur la rive droite de l'Escaut.
Musée de la Marine jusqu'en 2008

La Maison des Bouchers abrite aujourd'hui un musée 
présentant les objets découverts lors de fouilles archéologiques 
et une collection de clavecins anciens.

 
En 1504, la corporation des bouchers avait fait construire 
un bâtiment avec une halle pour abriter leur guilde et servir de lieu unique de vente de viande.

Au revoir Anvers!
C'est sûr, je reviendrai ... encore!


♥ BONNE SAINT-VALENTIN ♥
à tous les amoureux

Photos Epamin' (sauf le gros plan sur la statue Brabo )

lundi 13 février 2012

& Bébert, d'une rive à l'autre

Emmanuelle, Raphaëlle, Dorian, Elsa, Cyprien, Sevan, Massis et Noé.
Les connaissez-vous? Pas moi!
Je ne sais qu'une seule chose: leur grand père, c'est Bébert!



Bébert, la tête en l'air!
Bébert, l'homme interstellaire, le promeneur interplanétaire, le haut parleur de l'univers qui a les pieds sur terre...

Quand il raconte ses belles histoires, quelque soit son auditoire, il parle vrai, il parle simple, il parle bien et dans sa bouche, les mots roulent comme de jolis cailloux tout ronds dans un ruisseau.
Quand il écrit ses pensées, il parle d'humanité, de biodiversité, de développement durable, de droits à la vie, de respect du monde et les mots dansent devant nos yeux.
Quand il vient avec ses idées, ses compétences et ses connaissances, il les offre à chacun et les mots sont pour tous.
Quand il se raconte, il dit qu'il n'aura pas le temps.
Quand il prévient, il a le mal de terre.
Quand il explique, il propose ses chroniques.
Quand il enseigne, il parle de poussières d'étoiles, de soleil, d'espace et de cosmos...




Je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'il dit sur nous les hommes mais selon moi, Monsieur Hubert Reeves fait partie de ces êtres humains qui devraient absolument avoir plusieurs vies sur Terre (si possible à la suite!) avant de rejoindre les grands espaces (d'autant plus que le cosmos, il connaît déjà!) afin de pouvoir ouvrir les yeux des autres hommes, de les remettre à leur juste place et de leur raconter, à sa manière, plus belle la Vie !

Si vous passez par là, vous, le savant Monsieur à la barbe longue et blanche et si vous n'êtes pas le Père Noël, je vous salue.

L'ami PH n'est pas content et ça se comprend! Voilà un sujet qui va énerver le Bébert (si je peux m'exprimer ainsi!)

Illustration: Première de couverture de "L'Univers expliqué à mes petits-enfants" d'Hubert Reeves. Ed. SEUIL, 2011.

Quatrième de couverture:
« Je dédie ce livre à mes petits-enfants. En commençant à l'écrire, j'ai pris conscience de la valeur symbolique que je pouvais lui donner : celle d'un testament spirituel. Que voudrais-je leur raconter sur ce grand Univers qu'ils continueront à habiter après moi ? J'ai alors songé à ces conversations avec l'une de mes petites-filles, où nous observons, étendus sur des chaises longues, le ciel étoilé. Je me suis senti revivre ces soirées de mois d'août avec mes enfants qui me bombardaient de questions pendant que nous attendions les étoiles filantes.

La contemplation de la voûte céleste et le sentiment de notre présence parmi les astres provoquent un désir partagé d'en savoir plus sur ce mystérieux cosmos que nous habitons. Il sera question de science, ce qui n'exclut pas la poésie. »

samedi 11 février 2012

& A vous, mes voisins de terre

Chers voisins de terre,

On connaît parfois depuis longtemps son voisin de palier ou la petite dame du bout de la rue qu'on salue chaque matin quand on se rend à son travail et qu'elle va chercher son pain.
On papote un petit - ou un long! -  moment devant la porte avec la voisine (pas trop ces temps-ci car on se gèle!) ou quand on se retrouve dans nos jardins respectifs dès que les beaux jours arrivent.
On fait un sourire au vieux monsieur de la maison d'en face quand il va promener son chien et on reconnaît (sans forcément connaître leur nom) une bonne centaine de personnes qui sont nos concitoyens : le monsieur en bleu de travail sur son vélo avec son cageot rempli sur le porte-bagages, le jeune homme très poli (parfois trop) du marché du samedi, le vigile et les caissières du supermarché, la gentille pharmacienne, la factrice qui déteste ma rue qui monte les jours de neige, les sympathiques rippers qui nous débarrassent chaque semaine de nos ordures et qu'on a parfois l'occasion de saluer, la secrétaire de mairie...   
J'arrête là car finalement, ça doit faire plus que cent!

Et vous, amis visiteurs, blogueurs et blogueuses des temps modernes, vous n'êtes pourtant ni mes voisins de palier, ni mes voisins de jardin, ni de rue ni même de quartier mais nous nous connaissons un peu car vous êtes mes voisins de blog, mes voisins de terre...

Nous adressons au monde entier nos messages et nos petits billets (parfois des billets doux!) comme on posterait une carte postale ou une lettre vers l'univers.

Nous commentons, avec des mots gentils (très souvent), les écrits de l'Autre et on sait combien ça va lui faire plaisir quand il va ouvrir sa boîte aux lettres (pour les très jeunes ça veut dire "messagerie" ou "liste des commentaires"!)

Nous racontons à qui veut les lire nos émotions ou nos souvenirs, nos craintes, nos tristesses et nos joies comme on se confierait à la dame du dessous qui est si aimable et qui sait si bien garder les secrets.
Nous offrons à nos visiteurs de belles images qui réchauffent le cœur, comme un café chaud ou une tasse de thé au caramel avec des biscuits ou bien qui amusent l'esprit ou qui interpellent.

Nous exprimons librement (en tout cas, pour l'instant et ici!) nos colères, nos états d'âme, nos inquiétudes, nos révoltes, nos amusants délires, nos idéaux.

Nous parlons, parfois sans pudeur, de nous, de ce qu'on aime, de ceux qu'on aime, de ceux qui nous manquent, de ceux qu'il ne faut pas oublier et parfois plus facilement qu' IRL (mais non, pas en Irande! Pour les non initiés (et les non anglophones qui se reconnaîtront!) ça veut dire In Real Life = dans la vraie vie).

Nous invitons "tout le monde", au sens propre, à venir à notre rencontre et à partager notre vie, le temps d'une lecture, d'une image, d'une photo, d'un billet, d'un message, d'un mot


A vous tous, connus, reconnus ou inconnus, je dis merci d'être là!
Merci de venir jusqu'ici de temps en temps ou régulièrement.
Merci de laisser parfois ou toujours un petit mot.
Merci aussi de lire simplement mes esperluettes, de les apprécier et de sourire un instant, de l'autre côté de l'écran.
Merci d'être un petit bout de ma vie.
Merci d'être mes voisins de terre.

Ep'

PS: n'oubliez pas de cliquer sur les couleurs!

Service à caf'Esperluettes et à th'Epamine que je ne sors que pour les grandes occasions!

jeudi 9 février 2012

& Smörboll, Ringskär, Pjätteryd, Torbjörn & les autres

Dans l'Olympe scandinave, à Ásgard, les dieux étaient courageux, puissants mais pas d'bol pour eux, ils étaient... mortels. 
Les nombreux Ases qui demeuraient dans l'enceinte divine construite au centre du monde, pouvaient donc avoir la goutte au nez et tousser, avoir bobo la tête et 40° de fièvre. Je suppose donc qu'Odin, Thor et les autres dieux nordiques s'emmitouflaient plus que Zeus, Hadès ou qu'Aphrodite, qu'ils se préparaient de grands grogs à l'hydromel (le nectar n'étant pas assez alcoolisé) et qu'ils mettaient des bouillottes dans leurs  divins dodos.
En plus d'être malades et de souffrir comme les humains, les pauv' dieux de l'Ásgard savaient...!
Et que savaient-ils?
Ils savaient qu'un jour, le si tristement célèbre jour de Ragnarök, le ciel ne leur tomberait pas sur la tête, mais leur monde - le Voilà-là pour les ignares - comme les huit autres mondes de la théogonie scandinave, disparaîtrait à jamais.
Smörboll, Ringskär, Pjätteryd, Torbjörn et tous les autres firent alors tout ce qui était en leur pouvoir pour que cela arrivât le plus tard possible et tous essayèrent de gagner du temps sur l'Apocalypse.

Ils consolidèrent leurs immenses fortifications peintes en bleu roi et décorées de jaune; mieux, ils en édifièrent de plus en plus un peu partout.
Ils envoyèrent régulièrement des messagers porter les nouvelles importantes aux plus lointaines frontières de leur royaume.
Ils inventèrent de nouvelles stratégies pour combattre et pour vaincre leurs adversaires.
Ils s'installèrent incognito au milieu des humains pour identifier les traîtres éventuels.
Ils s'entraînèrent encore et toujours pour être au mieux de leur forme le moment venu.

Bref, ils se préparèrent pour le moment fatidique où ils devraient abandonner l'Ásgard...

Encore aujourd'hui,  le soir, à la veillée, les anciens et surtout les plus jeunes parlent des personnages légendaires que sont Smörboll, Ringskär, Pjätteryd, Torbjörn & tous les autres car en fait, je vous ai bien eus (hihihi!)...

Il ne s'agit nullement, mais je ne m'en excuse pas, de noms de dieux. Non, non, non!
Ce sont les noms des meubles d'un célèbre magasin suédois... Vous voyez ?
Allez donc voir dans le catalogue 2012 ce que l'on fait aujourd'hui, dans l'Ásgard moderne, en compagnie de Smörboll, Ringskär, Pjätteryd, Torbjörn & les autres et si vous voulez rire davantage, allez faire un tour par .

On peut revoir les pubs qui sont diffusées à la télé (vous savez avec la petite musique qui fait  "♪ tu tu tulu tu tulu tu ♫") ou bien découvrir d'autres petites vidéos qui sont tournées dans les magasins IKEA en caméra cachée... Certaines valent le détour et c'est si bon de rire...

BONNE NJUT


Chevaux de Dalécarlie ou dadas dalas

mercredi 8 février 2012

& Petits légumes frais



 
"Quand on sort de la piscine 
et qu'il fait froid,
on a l'impression 
d'être un légume mal décongelé."

Geneviève BRISAC  (1951)   Ecrivain français

   

dimanche 5 février 2012

& Cha pèle

Pour éviter que la bise ne nous bécote sur la bouche, nous nous gardons bien de l'ouvrir et comme les oignons, nous nous enveloppons dans de nombreuses couches. Emmitouflés dans nos écharpes, nos bonnets, nos chapkas, nos capuches, nos cols relevés, nos doudounes et nos foulards enturbannés, nos visages disparaissent et nous plongeons dans l'anonymat.*

Bouffis dans nos houppelandes, c'est donc en marmonnant que nous saluons les autres momies gelées que nous croisons.
Entre nos lèvres gercées gluantes de baume, notre écharpe qui colle à la bouche et nos joues raidies par le froid, notre élocution est difficile mais nos conversations, aussi courtes soient elles, tournent toujours autour du même sujet: "Qu'est-che que cha pèle aujourd'hui!" 

Alors comme cha pèle, parlons "chapelle"!

Ben oui, la chapelle dérive du mot "chape" et une chape, c'est une grande cape portée par le clergé; vous savez, même quand on a la foi, on a parfois froid et un grand manteau, ça tient chaud, surtout quand on se gèle les orteils dans des sandalettes!
C'est aussi le nom du manteau que Saint Martin, soldat romain, partagea en 338 avec un pauvre mendiant. Le reste de sa chape aurait été placé sous une tente de toile appelée "chapelle" pour que les soldats chrétiens  puissent le vénérer partout lors de leurs déplacements militaires dans l'empire romain. 
Peu à peu, on remplaça les cabanes de toile itinérantes par de petits édifices en pierres pour protéger les reliques et les objets saints et on leur laissa le nom de "chapelles".


Au fil du temps, on érigea des chapelles dans les châteaux, les hôpitaux, les hospices, les écoles, les prisons... ; on dressa des chapelles au milieu des prés, des bois, des montagnes ou au bord de la mer ; on construisit des chapelles dans les bas-côtés des cathédrales, des basiliques et des grandes églises...

Que vous ayez ou non la foi, que vous soyez pèlerin d'âme ou pèlerin d'art, entrez une fois dans une petite chapelle (pour du grandiose, choisissez plutôt la Sainte-Chapelle ou la Sixtine!). Comme dans un musée, admirez les fresques, les vitraux, les boiseries, la statuaire, la sobriété ou l'extravagance, le dénuement ou l'opulence, la lumière et le silence, les bouquets, les ex-voto, les petites bougies allumées, la cire figée... 
Et avec un peu de chance, dans la chapelle, vous aurez peut-être un peu moins froid!




*Si le niqab est climatisé-très frais en été et très chaud en hiver- je comprends l'engouement qu'il génère dans certaines civilisations, car en ce moment, nous ressemblons tous à ces femmes qui, volontairement ou par obligation, s'habillent de religion.  Mais c'est bizarre, j'ai comme un doute sur l'effet kiss cool-hot du niqab!

Statue en bois de Saint-Martin (Photo Epamine)

mercredi 1 février 2012

& Des pas dans la neige...

Il fait encore nuit.
Le silence règne sur l'immense espace blanc de neige.
La lune couvre toute chose de sa délicate lueur bleutée.

Et, tout à coup, l'ombre surgit!
Un cliquetis métallique rompt le silence hivernal et on entend tourner deux fois une clé dans la lourde serrure...
L'ombre s'est glissée furtivement dans un des recoins du vaste bâtiment et, de nouveau, le silence...

Au bout d'un long moment, l'ombre réapparaît et avance vers la forêt en laissant derrière elle la trace de ses pas dans la neige immaculée. Peu à peu, les pas disparaissent pour laisser la place à de larges taches sombres qui s'étendent de plus en plus pour n'en faire qu'une seule...

Brusquement, l'ombre change de direction et poursuit son manège mystérieux en se dirigeant vers l'autre extrémité du bâtiment... La silhouette énigmatique, avec un rythme régulier, plonge sa main dans une lourde besace puis trace un large cercle avec son bras tout en marchant... 

Lorsqu'elle arrive près du bâtiment, elle s'y engouffre. On entend de nouveau les deux tours de clé puis plus rien.


Hihihi!
En ce lundi, l'ombre mystérieuse n'était rien d'autre que votre Ep' qui, en bonne dirlo d'école élémentaire, est allée, dès potron-minet, jeter du sel dans la cour pour faire deux petits chemins dans la neige gelée...
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