dimanche 30 août 2009

& Ici et maintenant...

Cela met des frissons dans ma tête et dans mon cœur...
Mais j'aime bien ces frissons là!
Un de ces frissons
est sans doute à l'origine
de mon blogage!

Deux fourmis
se croisent sur une brindille:
impossible qu'elles s'ignorent!

Soit elles se connaissent
et elles se re-connaissent rapidement
par de sympathiques froti-frota d'antennes
et de discrets bizouillages mandibulaires...

Soit elles ne se connaissent pas et là...

Option 1: bataille rangée (ou pas!) à l'acide formique, aux crochepapattes, aux déconnexions d'antennes et aux "Dégage de ma brindille, saleté de mifour!" "Mifour toi-même, espèce de Formica dégénérée!" (J'en passe et des meilleures car les insultes d'hyménoptères pourraient choquer certaines âmes sensibles...)

Option 2: politesse et courtoisie! "Je me fais toute petite, je passe sous la brindille pour que tu puisses continuer ton chemin, toi qui peines sous ton pesant fardeau et je te souhaite une bonne journée!..."

Alors que dans le monde animal, la communication entre congénères reste l'élément essentiel de la survie de l'espèce, ben nous, les humains, doués d'un langage articulé de très haute qualité et de moyens de communication extra sophistiqués pour causer avec tout le monde les gens de toute la planète, nous arrivons à côtoyer pendant des heures les mêmes personnes sans leur adresser une seule fois ni la parole, ni un sourire... (J'avoue que j'ai du mal à me taire si longtemps..)

Les sardines à deux pattes qui grillent au soleil sur la plage parviennent à rester des journées entières, côte à côte, sans se parler! Les bipèdes qui s'agglutinent tant bien que mal dans les transports en commun s'ignorent des heures durant alors qu'ils pourraient rire ensemble, se sourire, parler de la pluie ou du beau temps, de la beauté de la Lune, de leur destination, de leurs projets pour la journée... Rien! Navrant!

C'est donc après avoir observé les fourmis sur leur brindille, les abeilles devisant tout en travaillant au cœur des fleurs, les oiseaux cuicuitant dans mon jardin, que je m'efforce aujourd'hui de savourer au maximum les instants d'échanges que je peux avoir avec mes congénères connus ou inconnus... même si, parfois, certains me regardent avec des yeux ahuris ou méfiants avant de se laisser gagner par la magie de l'instant partagé.

Comme il est plaisant d'échanger deux ou trois phrases amicales avec la dame pipi des toilettes du musée!
Qu'il est enrichissant de faire un petit signe de la main au très vieux monsieur assis sur son banc qui vous répond de sa bouche sans dent un tremblant "Bonvour"!
Comme j'aime à discuter de tout et de rien avec les caissières du supermarché dont le visage s'éclaire d'un sourire quand elle me voit au bout de la file d'attente!

Et quand on pense à tous les choix, les trajets, les situations, les évènements, les décisions, les empêchements et les envies qui ont été nécessaires pour que la rencontre ait lieu ici et maintenant, nous aurions grand tort de ne pas rendre ces instants inoubliables...

C'est aussi la raison pour laquelle, chacune de nos rencontres sur ce blog ou ailleurs sur la toile me rend, pendant quelques minutes, si fière et si heureuse d'être une humaine parmi tant d'autres...
A tout de suite...

Plage d'Amoudara (Photo Epamin')

& Des princesses et des cabanes...

Je l'ai rencontrée ou, plus exactement, j'ai découvert son talent en lisant "Cyrano". Voui!
Si Edmond Rostand nous a offert cette merveilleuse histoire d'amour à déclamer en vers, elle a su donner à cette œuvre magnifique les couleurs d'un conte et un délicat parfum d'enfance... Associé à la simplicité des mots de Taï-Marc Le Thanh, les sublimes images que nous offre cette illustratrice nous entraînent vers un Japon du Moyen-Âge dans lequel l'énorme nez tatoué de Cyrano est splendide...

Elle, c'est Rébecca Dautremer.
Enthousiasmée par ses teintes de coquelicots, ses fins graphismes, ses volutes et ses pétales, ses plumes, ses feuilles qui volent, ses traits chargés de douce poésie, j'ai voulu en découvrir davantage... et ce fut à chaque fois un enchantement!

De ses Secrets de princesses à ses Graines de Cabanes en passant par le Géant aux Oiseaux ou l'Amoureux... chaque page est un moment de pur bonheur. J'aime énormément!

Un conseil, ne vous en privez pas!
D'autres que moi aiment...

Première de couverture de "Cyrano"

samedi 29 août 2009

& Euh ouvert ou fermé?

 Alphabet : chapitre 5
Laissez les yeux fermés mais gardez l'œil ouvert!

Pas simple, me direz-vous! Et pourtant la lettre E peut le faire! Oui, elle peut le faire, messieurs-dames!

Dans feu, jeu, peu, cheveu, nœud, des œufs..., le "e" est fermé (bouche en cul-de-poule, dirons-nous!) alors que dans un œuf, un bœuf, ma sœur, mon cœur et la vapeur ou le facteur... le "e" est ouvert, le euh de la réflexion.
Sans être aussi admiratifs que le Bourgeois gentilhomme lorsqu'il prononce ses voyelles dans un style ampoulé, nous ne pouvons qu'être impressionnés par les aptitudes de ce petit E qui est quand même la lettre la plus malmenée de tout l'alphabet, la moins rentable au Scrabble, la plus effacée sur nos claviers...

La preuve:
- il doit pouvoir s'ouvrir et se fermer selon le mot et parfois selon la région (faites un petit tour en Provence et vous comprendrez!);
- il doit parfois être muet;
- devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet, on le supprime carrément! Ben oui, on ne dit pas le animal ni le hélicoptère!
- il se retrouve parfois dans l'o;
- en compagnie du t, il prend l'aspect d'une esperluette &! (Bon, ça, moi j'aime bien!)
- de temps en temps, il attrape un diacritique (j'ai découvert ce mot aujourd'hui: ça sert les blogs!) qui non seulement lui change la tête mais aussi la voix ;
- associé à de nombreuses autres lettres, on n'entend plus parler de lui.



Heureusement qu'Einstein lui a dédié sa plus belle formule: E=mc²

A signaler : Georges Perec (membre de l'Oulipo) a écrit un roman sans "e" : La Disparition.

Heu...j'ai fini!

vendredi 28 août 2009

& Matin marin


Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt...
Même en vacances, j'ai essayé de mettre cet adage à profit et le monde fut à moi, chaque matin, durant quelques minutes...

Sur cette île écrasée de soleil, un vent rafraîchissant a soufflé tous les jours pour rendre l'air respirable et ce fut bien.
Mais au petit matin, point besoin d'étésien ni de notus ni de kaikias : la fraîcheur de l'air est propice aux longues balades sur la plage, aux tours et détours dans les jardins aux mille coroles, aux clichés baignés de douce lumière.

Les paillotes veillent simplement sur le sable encore frais de la nuit; la plage est belle, vide de tous ces corps et visages pâles, de ces peaux rouges et fragiles, de ces êtres cuits et grillés...
Les vagues, comme par malice, sont moins hautes et moins puissantes quand les nageurs sont absents... Dans la lumière argentée du jour qui se lève, elles glissent doucement sur le sable fin et doré et inlassablement, chuchotent leur doux chant qui invite à la rêverie...

Epamin', d'humeur marine, vous souhaite la belle journée...

Plage empaillotée (Photo Epamin')

jeudi 27 août 2009

& Petons et ripatons...

Comme Bambi qui tente vainement de tenir sur ses quatre pattes si frêles, ce bambin aux pieds potelés avait bien du mal à rester en équilibre... et à marcher!
En regardant ce petit bout d'homme, faisant mille efforts pour être un homme debout, j'ai vu toute l'histoire de l'humanité... Des espoirs, des tentatives, des échecs, des réussites, des victoires, des sourires...

Puis je me suis dit que d'autres pieds avaient peut-être des choses à me raconter... et je me suis bien amusée!










Pieds d'été (Photos Epamin')

mercredi 26 août 2009

& Instant éternel


" Ce que la photographie reproduit à l'infini n'a lieu qu'une fois."

Roland Barthes (1915-1980)
Verres (de terre) de l'amitié (Photo Epamin')

& Tourlou, tourlou...

Mélange inoubliable de rires en famille, de splendides paysages, d'anecdotes, de rencontres toutes pleines d'humanité, de saveurs délicieuses, de sites chargés d'histoire, de sourires, d'émotions, de farniente, de balades, d'habitudes et d'idées d'ailleurs...

Heureuses vacances... sous 35.3392. de latitude & 25.0632. de longitude.
Contente de vous retrouver pour vous raconter...


Potier (Photo Epamin')

samedi 15 août 2009

& Ailleurs!


Pas facile de faire entrer plein de trucs dans une valise... mais je trouve ça rigolo!...
On s'applique à tout bien ranger: ça ici, ça comme ça, le linge bien plié, les bouchons des flacons bien serrés, la petite écharpe, les paquets de mouchoirs, le chargeur de l'appareil photo, les médicaments on-ne-sait-jamais, la serviette de bain, ... et quand on veut fermer ladite valise: ça ferme pô!

Plusieurs tentatives (non, non, je ne me suis pas assise sur ma valoche, non, non, je vous jure!) et cette fois, c'est bon, c'est fermé !


Allez zou! En famille, direction "Ailleurs" pour une dizaine de jours.
Vous connaîtrez la latitude et la longitude d'Ailleurs lors de mon retour.

A tout bientôt!

& Les Grands Jardins de Roger

Il s'appelle Roger et vous trouverez le chemin qui mène à ses grands jardins, là, dans la colonne à droite.
J'ai découvert son blog en proposant le mot "chemin" à ma petite loupe chercheuse et je ne suis jamais déçue de mes balades quand je vais dans ses grands jardins...

Il joue avec le sable (magnifiques, ses "pâtés" et ses "châteaux"!); il élève des inukshuks en empilant les galets de nos côtes; il trace des sillons concentriques (excentriques?) sur les plages de Normandie ou d'ailleurs; il sème brindilles, feuilles et fleurs sur l'eau dormante des étangs puis les encadre, les mélange, les arrange; il tresse, enroule & déroule, noue & dénoue, collecte, récolte, aligne, dispose, dépose, compose...
Et c'est beau!

Il arrive que des lumières
éclairent notre part d'ombre
et nous voici
réconciliés avec le monde.
Hors cadre, la vie
nous attend à chaque tournant.
Qu'une page blanche
survienne dans notre
nuit
et le vacarme
des incertitudes
recommence,
incessant.
Il questionne l'inconscient,
la lumière propose,
l'objectif fixe,
restent les mémoires
à oublier.
Ainsi va la vie

Roger Dautais juillet 2009

GLINT OF JULY 2008 (Photo Roger Dautais)
Première de couverture "Inukshuk, le garçon de pierre" (Photo Amazon)

vendredi 14 août 2009

& Il s'appelait Nazim...




Le globe





Offrons le globe aux enfants, au moins pour une journée.
Donnons-leur afin qu’ils en jouent comme d’un ballon multicolore
Pour qu’ils jouent en chantant parmi les étoiles.
Offrons le globe aux enfants,
Donnons-leur comme une pomme énorme
Comme une boule de pain toute chaude,
Qu’une journée au moins ils puissent manger à leur faim.
Offrons le globe aux enfants,
Qu’une journée au moins le monde apprenne la camaraderie,
Les enfants prendront de nos mains le globe
Ils y planteront des arbres immortels.

Nazim HIKMET (1901-1963), Poèmes inédits.


Voilà quelques années, j'ai découvert ce poème et je l'ai savouré comme un morceau de pain frais. (Avez-vous déjà remarqué? Le pain frais est parfois chaud...).

C'est par ce texte que j'ai rencontré Nazim Hikmet.
Dans cette poésie, il y a tant de choses que j'aime: des chants d'enfants, du pain et une pomme, des ballons multicolores, les relations entre les générations, donner, apprendre, la terre et les étoiles, des arbres immortels, le jeu, des mains qui jouent, qui cueillent, qui coupent le pain, qui plantent, la camaraderie, le partage...
Dans de nombreux textes de cet écrivain turc, on retrouve ces belles valeurs d'humanité et ça me plaît!

Photo Epamin'

& Répondre à Dédé

Certains mots, qualifiés d'obsolètes, disparaissent discrètement de nos conversations, de nos mémoires puis de nos dictionnaires.
C'est le principe d'une langue vivante: les anciens ne comprendraient pas notre langage et nous, nous serions bien en peine de tenir une longue conversation avec une personne des Temps Modernes... Dommage, il y a des mots que j'aime bien trouver dans les livres mais je ne les entends plus guère...

Voici les mots désuets ou rarissimes que j'avais présentés dans mon article sur la lettre D, mais cette fois-ci, avec leur définition exacte (Nouveau Petit Larousse Illustré 1956):

  • un déléatur : Signe de correction typographique indiquant une suppression à effectuer (c'est une esperluette qui s'emmêle les crayons, en quelque sorte!).
  • un diadoque : Titre des généraux qui se disputèrent l'empire d'Alexandre. (Wouaouh! On donne un nom aux généraux qui se disputent... Et ceux qui ne se sont pas disputés, ben, ils n'ont pas de nom ! Morale: si vous voulez être dans le dico, disputez-vous!)
  • dyscole : Avec qui il est difficile de vivre à cause de son humeur. (Je ne citerai personne, certain(e)s se reconnaîtront sans doute!)
  • une dagorne : Vache qui a perdu l'une de ses cornes. ("licorne" = équidé + 1 corne et "dagorne" = bovidé - 1 corne ... Aaaah!)
  • un décrétale : Lettre des anciens papes réglant quelques points en litige. (J'en déduis qu'aujourd'hui, on ne règle plus les litiges papaux!)
  • un demodex : Genre d'acariens qui se trouvent fréquemment chez l'homme dans les conduits des glandes sébacées du visage (beurk!).
  • un dictame : Espèce de rutacées fortement aromatique. (Les agrumes sont des rutacées, à ce qu'il paraît! Cela donne: Je voudrais, svp, une rutacée pressée! Bof! je ne suis pas certaine d'avoir mon jus d'orange en disant cela!)
  • un dasyure : Genre de marsupiaux d'Australie qui vivent dans les arbres. (Petit nom d'un vide-poche!)
  • débagouler : (fam.) Vomir. (Au rayon des crises de foie ou autres lendemains de fête, on a aussi "gerber" et "dégueuler" qui sont des modèles plus actuels mais tout aussi écœurants!)
  • débredouiller : Au trictrac, empêcher que l'adversaire ne puisse gagner partie double ou quadruple. (faut déjà savoir jouer au trictrac...)
  • un demi-londrès : Cigare fin plus petit que le londrès (mais aussi peu bon pour la santé, je suppose!)
A bientôt pour le E...

Signe déléatur

jeudi 13 août 2009

& Kate & Cath

C'est Mr. M. qui m'a donné l'idée de cet article en proposant la vidéo de "Moments Of Pleasure" de Kate Bush sur son blog. Merci à lui!

Dans mon esprit, dans mon cœur et dans mes souvenirs, il n'y a pas de Kate sans Cath!
De sa magnifique voix qui me fascine, ma petite Cath chantait, chante et chantera les merveilleuses mélodies de cette incroyable "cat"...
"Wuthering Heights", "A man with a child in his eyes", "Cloudbusting", "Army dreamer", "Running up that hill"... et j'étais, je suis et je serai heureuse à chaque fois!

Tant de choses entre Cath & moi (& Kate!) qu'un article de blog ne peut suffire...
Peu d'années de différence et tant d'années d'enfance, d'adolescence, de confiance, de connivence, d'espérance, de folles cadences et de danses effaçant les moments de souffrance...
Tendresse.

I love you so much , my Cath!

mercredi 12 août 2009

& J'ai du pot

Après avoir bien joué dans la gadoue, il avait les mains toutes sales... mais il était heureux!

Il avait d'abord fait une grosse boule d'argile puis il s'était amusé à façonner un corps. Pas celui des célèbres Siegried Jölpgrud et Voahirana Itsitianosahirana, non, non! Il avait réalisé une silhouette de grosse femme: des seins énormes, un ventre contenant au moins des sextuplés, des fesses, n'en parlons pas, et des plis de graisse un peu partout (aux endroits où, justement aujourd'hui, on fait tout pour l'enlever!).
Son modelage terminé, il avait décidé faire cuire la belle grosse dame...

Lui, vous l'avez reconnu, c'est un homme préhistorique...

Aujourd'hui, nos objets en terre cuite sont fabriqués selon la même technique ancestrale: de la terre, de l'eau, la chaleur et l'habileté du potier...
J'aime les objets en terre cuite: leur texture, leurs couleurs, le petit air de vacances qu'ils donnent aux espaces, leur naturel... et leur histoire qui remonte à la nuit des temps!

Bac à fleurs en morceaux de terre cuite ( Photo Epamin')

mardi 11 août 2009

& Tout là-bas!

Il s'en va, les poings dans ses poches crevées... le vagabond, le chemineau.
Il vient de loin, de très loin et ses pieds dans ses souliers troués racontent son long chemin, les flaques, le froid, les pierres, les feuilles mortes, la boue, le soleil...

A pied, sans rien d'autre que son courage pour tout bagage, il va de ville en village.

Il marche sur les chemins pierreux, sans un mot, sans faiblir. Pas à pas, il s'éloigne d'un pénible hier et avance, plein d'espoir, vers un meilleur demain.
Même s'il dort à la belle étoile, dans le fossé, dans les sous-bois, sous les ponts, dans son ciel de gueux, il n'y a pas souvent de "bonne" étoile.

Bientôt, il frappera aux portes, proposera son aide, demandera l'aumône. Parfois, on se moquera, on l'ignorera, on le jettera...
Avec de la chance, il fera le bûcheron, le valet de ferme, le berger, le vannier, le palefrenier... Il aura sans doute un bol de soupe, un morceau de pain et un coin de paille au fond d'une grange. Peut-être une pièce...

En attendant, le pauvre hère marche... Que ce soit sous le chaud soleil de l'été ou sous la bise rude de l'hiver, il marche... Il marche au milieu des feuilles d'automne qui tourbillonnent... Il marche sous les arabesques des hirondelles qui font le printemps...
Il marche...
Et au détour d'un virage, au sommet d'une butte, le clocher tant attendu apparaît au bout de l'horizon. Il est là, tout là-bas, planté juste au bout du chemin, érigé comme un mât de cocagne, et à ses pieds, habitent mille espoirs.

C'est en pensant à tous ces vagabonds, à tous ces manants à qui la fortune n'a pas souri, que j'ai toujours un indicible petit bonheur lorsque j'aperçois un clocher au bout de la route, là-bas, tout là-bas...

Ville de Gijounet (Photo Daviou)

& Rendez-vous

Souvenez-vous, il y a dix ans, Messire Soleil avait rendez-vous avec Dame Lune et pendant leurs ébats amoureux (pas longue la lune de miel!), ils ont éteint la lumière...

Mais si, rappelez-vous : c'était l'éclipse du 11 août 1999.
Est-ce que vous avez souvenir de ces quelques minutes ?
Où étiez-vous ?
Avec qui avez-vous assisté à ce superbe spectacle ?
Est-ce que vous avez vu le Soleil disparaître ou les nuages étaient-ils trop denses?
Qu'avez-vous fait de votre paire de lunettes?
Qu'est-ce que vous avez fait après l'éclipse ?

Grandiose, ce moment... Un peu comme le premier pas sur la Lune: une foule innombrable est à l'unisson et vit la même émotion!

lundi 10 août 2009

& Une histoire de sarcomère élastique...

Copié-collé de l'article de Wikipédia:

La titine ou connectine est une protéine élastique impliquée dans le contrôle de l’assemblage des protéines sarcomériques et qui régule l’élasticité du sarcomère. (Remarque d'Epamin' : Existe-t-il des protéines susceptibles de réguler certains traits de caractère de sarco...?) Dans le muscle, elle est liée aux filaments épais (de Myosine), et s'étend de la strie Z à la bande M.

Après la myosine et l'actine, la titine est la protéine la plus abondante dans le muscle strié, représentant quelque 10% de la masse myofibrillaire.

Pour moi, la titine, ce n'est pas ça du tout, mais alors, pas du tout...
Titine, c'est ma voiture, ma p'tite voiture, ma jolie p'tite voiture qui fait partie de mes petits bonheurs même si ça peut vous sembler étrange!

Ma première Titine était une voiture à pédale, décapotée et non décapotable (puisque sans toit!), rouge, avec klaxon et phares qui s'allument. Je me souviens que, souvent, pour aller plus vite, j'abandonnais les pédales et... je marchais dans la voiture ! Allez, allez! Je suis certaine que tous ceux qui ont eu, comme moi, le privilège de conduire ce genre de prototype ont souvent eu les pieds au plancher!

Mon actuelle Titine est la 6ème depuis que j'ai mon permis (au siècle dernier, cela est évident!). Je me sers désormais uniquement des pédales pour la faire avancer (ou reculer!) donc plus de pieds au plancher! Je ne la lave pas toutes les cinq minutes (tiens, faudrait quand même que j'y pense avant de reprendre en septembre!), mais j'en prends soin. Même si Titine dort à la belle étoile, été comme hiver, son état de santé est excellent et elle est en grande forme sur petite ou longue distance. Elle est discrète au niveau sonore et très économique.
En plus, elle est toute ronde, comme une vieille 2 chevaux et j'aime bien.
Bien sûr, pas d'accessoires sur Titine, pas de sophistication : une Titine 100% naturelle...
Un simple petit Bourriquet (n'oubliez pas que j'adore les ânes!) orne le rétroviseur: voilà la seule customisation de ma Titine!

Allez, les paris sont lancés: c'est quoi ma Titine?

& Escapade


" Délaisse les grandes routes, prends les sentiers."

Pythagore (-582/-500)
Épi rouge d'été (Photo Epamin')

& La Mare au Diable...


Ce titre de George Sand, vous connaissez, je suppose...
Et La petite Fadette aussi, n'est-ce pas? Bon, c'est bien!

Mais on s'en fiche complètement car il ne sera point question de littérature dans cet article, mes bons amis, non, non!

Si vous connaissez la Mare au Diable, connaissez-vous la Femme sans Tête, le Gué de Folle Eau et le Sentier des Cornettes?
J'aime les noms des lieux-dits surtout parce que leur origine restera à tout jamais un mystère (sauf si on a un immense bol - genre saladier! - et qu'aux Archives Départementales, on tombe sur la monographie de son patelin, écrite à la main, par le curé Pierre Quiroule, en 1702 !)

Certains noms de lieux-dits sont d'une simplicité extrême et rustique: le Pré aux Chèvres, le Chemin des Ruches, le Pont du Moulin, les Six Fours, le Petit Banc, la Belle Grange... mais c'est joli quand même, même s'il n'y a plus ni moulin, ni ruches, ni fours, ni banc, ni grange, ni chèvres!
D'autres lieux-dits sont évocateurs de légendes locales ancestrales ou de personnages mythiques: le Pont des Géants, la Grotte du Gros Zibou (clin d'œil à Marcel Pagnol!), le Champ des Follets, le Marais des Lanternes, le Pré aux Rouges ...
Le Pont Demange, la Claudine, le Grand Prigent, la Petite Jeannon parlent tout simplement d'habitants, de personnages locaux et connus: quel honneur! Cela fait des dizaines voire des centaines d'années que certains qui reposent en paix au cimetière sont appelés tous les jours par les vivants!
Pour les esprits simples (et peut-être aussi les simples d'esprit!), les géographes sont intervenus: Le Gros Rocher, le Petit Ru, le Haut-du-Mont, le Val des Collines, les Bois sous les Côtes... Là, ils ont fait fort et ça aide dans les rallyes!!

Dans les grandes villes, les noms des lieux-dits ressurgissent dans nos mémoires lorsqu'ils sont attribués à ces zones industrielles, d'habitation ou commerciales que l'on construit à cet endroit: la ZAC des Quatre Frères, la ZI de la Grande Chênaie, le Centre Commercial du Vieux Colombier...

Dans les villes plus petites et bien sûr, dans les villages, les lieux-dits font encore partie du quotidien des habitants et la transmission des noms se fait au fil des générations: les adolescents se retrouvent toujours sur les rives du Têtard Cornu, les anciens jouent toujours aux boules au Grand Vair et les petits adorent faire du vélo à la Vieille Dentelle ...

Pour moi, ces noms de lieux-dits sont un peu comme les noms que se donnent les "Peaux-Rouges": une poésie en raccourci, un haïku!

Derrière chez moi, y'a un étang... (Photo Epamin')

& Eau entre ciel et terre


Cliquez sur la photo pour agrandir
Fleurs et reflets (Photo Epamin')

samedi 8 août 2009

& Trente étés !


Si je vous dis Pink Floyd, Jacques Higelin, Kiss, Supertramp, Hubert-Félix Thiéfaine, Umberto Tozzi, Julie Pietri, Cerrone, Village People, ... cela évoque quelque chose à la plupart d'entre vous, pas vrai?




Et parmi vous, qui a écouté, en vrai, les classements quotidiens de ces titres dans le hit-parade d'André Torrent sur RTL radio?
Qui, chaque soir, a recopié soigneusement les titres dans l'ordre, sur un cahier spécial?
Qui a écrit les paroles des chansons dans un classeur? ...pas d'internet à l'époque, tout à la main et en direct (sauf si on achetait les magazines spéciaux pour avoir les paroles qu'on découpait et qu'on collait!)
Qui a acheté certaines de ces chansons sur les vieux vinyls noirs ou en cassettes audio?

Ben moi, j'ai fait tout ça en 1979 et en plus, cette année-là, je suis allée au bal pour la première fois...

Dans quelques jours, cela fera trente ans, trente étés passés, souvent à danser, depuis ce premier bal... mais mes émotions furent si grandes ce soir-là que je me souviens très bien de tout.

Bal de campagne, c'est à dire sous chapiteau, avec coup de tampon sur le poignet pour pouvoir "rentrer en cas de sortie avant la fermeture" (Qu'est-ce que j'étais heureuse avec ce truc sur le poignet!... Les jours qui suivirent, j'évitai de laver à cet endroit-là pour le garder plus longtemps ... Qu'est-ce qu'on peut être bête, parfois!)
Bal de campagne avec d'innombrables recommandations de Mamie.
Bal de campagne... avec cavalier-chauffeur-"prince charmant" & Ford Capri bleue.
Bal de campagne avec orchestre et grosses enceintes donc gros bruit...
Bal de campagne avec boules à facettes qui mettent des étoiles dans les yeux, sur la piste et dans la tête...
Bal de campagne avec le plaisir de danser, de danser, de danser...


Ce soir-là, j'ai enfin compris pourquoi Cendrillon avait attendu le dernier coup de minuit pour quitter le bal mais moi, j'ai eu plus de chance malgré l'absence de fée: je n'ai pas perdu ma chaussure et la Ford Capri bleue n'est pas devenue orange!!!


Demi-boule à facettes (Photo
Musik service)

& Fille des bois

Mon prénom (pas Epamin', voyons! L'autre, le prénom in the real life!) signifie " fille des bois" et même si je n'ai plus rien d'une nymphe des forêts, je suis vraiment une fille des bois. J'aime la forêt.


Je pénètre dans la forêt comme on entre dans une cathédrale et pourtant je m'y sens chez moi. Tous mes sens sont aiguisés et je ressens la forêt intensément.
Je marche sur le chemin où les feuilles, les petites branches et les brindilles craquent sous mes pas et je fais fuir, bien malgré moi, le bouvreuil, la bergeronnette ou le geai des chênes dans un trait de plumes...
Je remplis mes yeux de formes connues ou inconnues, de silhouettes familières ou étranges, de lumière (Ah! les clairières, quel bonheur!), de couleurs, de vie animale et végétale... La forêt compose seule ses splendides tableaux de land art et c'est un bonheur pour les yeux et l'esprit!...
Je caresse les écorces, parfois en fermant les yeux; j'embrasse certains arbres (pas avec des bisous, ça va pas la tête! mais avec mes bras,... je ne suis pas zinzin, quand même!) pour mesurer leur circonférence et mes bras, souvent, ne suffisent pas... Je frôle les feuillages d'une main vagabonde...

Je respire ces odeurs de sous-bois, puissants, inimitables (sauf dans certains bons vins, paraît-il mais là, faut voir ailleurs!), souvenir atténué des senteurs boisées de la préhistoire. Je ne cueille pas (même pas le muguet, j'en ai dans mon jardin!) et si je veux glisser dans mon cerveau la mémoire d'un parfum , je m'agenouille devant la fleur pour la "zhumer"....
Je savoure à l'avance le goût subtil et délicat des baies et des champignons que je peux récolter (quoique je laisse souvent cette occupation aux autres!)

Bref, tout ça pour vous dire que la fille des bois, elle est bien contente de porter son prénom...

Photos Epamin'

vendredi 7 août 2009

& Spleen

Non, non, pas pour moi, je vous rassure tout de suite... C'est un état qui m'a pris tant de temps et tant d'énergie, qui m'a fait tant de mal et qui m'a tant nui que je fais le maximum pour qu'il n'entre plus chez moi...

Je parle du spleen que je rencontre par ci, par là, au fil de mes lectures de blogs.
Je parle de cette profonde mélancolie souvent inexplicable qui engendre de si beaux textes, de si beaux mots, de si belles figures de rhétorique, de si beaux poèmes.
Depuis que je découvre l'Autre par le biais de son blog, au travers des espoirs, des regrets, des peurs et des manques qu'il dévoile sur la toile, je confirme une idée que j'avais auparavant. La douleur, la solitude, la tristesse, les souffrances de l'âme et du corps sont, hélas, propices à la création de textes magnifiquement poétiques où les mots se touchent, se croisent, se répondent et s'illuminent pour dessiner l'âme meurtrie.

Peut-être faut-il avoir subi le poids d'une souffrance pour mieux apprécier la légèreté du bonheur, quand il arrive, enfin!

Jules Laforgue (1860-1887),
Spleen (Le Sanglot de la terre, 1901)

Tout m'ennuie aujourd'hui. J'écarte mon rideau.

En haut ciel gris rayé d'une éternelle pluie.
En bas la rue où dans une brume de suie
Des ombres vont, glissant parmi les flaques d'eau.

Je regarde sans voir fouillant mon vieux cerveau,
Et machinalement sur la vitre ternie
Je fais du bout du doigt de la calligraphie.
Bah! sortons, je verrai peut-être du nouveau.

Pas de livres parus. Passants bêtes. Personne.
Des fiacres, de la boue, et l'averse toujours...
Puis le soir et le gaz et je rentre à pas lourds...

Je mange, et bâille, et lis, rien ne me passionne...
Bah ! Couchons-nous. - Minuit. Une heure. Ah ! chacun dort !
Seul je ne puis dormir et je m'ennuie encor.

7 novembre 1880

Paul Cabet, "Mil huit cent soixante et onze" statue en marbre Musée d'Orsay (Photo Epamin')

& Rencontre(s) du 4ème type...

Une Epamin' à Paris (4ème partie)

Non, non, rassurez-vous, il n'y aura aucun récit d'évènements surnaturels dans cet article (quoi que!...), aucune allusion à un espace parallèle (quoi que, là aussi!..) et aucune intelligence extra-terrestre ne sera évoquée dans ces lignes (ben, là aussi, finalement, je m'demande!...).



L'histoire se déroule en juillet 2008, à Paris, au cours de mon p'tit périple de 4 jours dans la capitale.
Je découvre un espace gigantesque: le Musée du Quai Branly. ............... Pas de mots pour dire!
Avant la visite, comme j'ai une petite faim et que pas une "sandouicherie" n'est installée dans les alentours, je m'offre le luxe de déjeuner au café Branly. Quelle bonne idée! Par une succession de circonstances surprenantes dans un si court laps de temps, je me retrouve à prendre mon repas avec un couple d'octogénaires que je ne connais pas le moins du monde : Micheline & Joseph. Est-ce vraiment le hasard qui nous réunit? Pensez au titre de l'article!...

Je passe un moment délicieux (dans tous les sens du terme!) avec ces deux personnes. Nous nous racontons nos vies avec des mots colorés ou pastels; nous savourons ces instants de rencontre humaine comme nous savourons nos desserts; nous mouilons nos yeux en nous quittant et Micheline me dit: " A plus tard, dans une autre vie!".

Enrichie par ces deux heures d'humanité en live, je poursuis mes rencontres du quatrième type, tout l'après-midi...

Les formes du bâtiment, l'architecture futuriste me placent dans un autre espace-temps... Et ça continue avec la mise en scène des collections et l'aménagement des différents espaces de visites. Chaque rencontre avec un objet, chaque diaporama, chaque commentaire sonore me bouleverse, oui, à ce point-là! Les créations humaines d'arts premiers que je découvre au cours de cette longue visite changent ma perception du monde, renforcent certaines de mes idées et en pulvérisent d'autres. Est-ce la rencontre avec Micheline et Joseph qui modifie mes perceptions?

Dans l'immense quantité d'émotions qui m'animent au cours et au terme de ma visite, une seule pourtant me pousse à laisser un message sur le livre d'or. Elle s'est glissée lentement dans mon esprit et n'a cessé de grandir tout au long de cette après-midi. Comment face à tant de créativité, à tant d'art et de beauté, l'homme blanc peut-il se sentir supérieur aux autres civilisations du monde?

Art aborigène (Photo Terra humana)
Musée du Quai Branly (Photo Epamin')

& Où est Pénélope?


Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Photo Epamin'

jeudi 6 août 2009

& A qui le tour? (2)

Il n'y a pas que les marrons chauds qui me font rire dans les salles d'attente des cabinets médicaux: un rien m'amuse mais ça, vous le savez déjà!
Sauf en situation d'urgence (ce qui m'est rarement arrivé, heureusement!), j'entre dans une salle d'attente en sachant que je vais attendre, alors... j'attends et je regarde, j'écoute, j'observe, je compare, je réfléchis mais je lis très rarement.
Je regarde le décor et là, déjà, je souris mais dans ma tête, sinon, on me prendrait pour une "malade" (hihihi!)!



  • Je regarde les chaises, leur "design", leur disposition, leur matière (en relation avec l'hygiène et parfois, c'est beurk!), leur mode de fixation, leur état d'usure et certains détails sont amusants!

  • Au mur, il y a (ou pas!) des "œuvres d'art" pour détendre l'atmosphère. Vous avez sans doute remarqué que les magnifiques tableaux exposés dans les salles d'attente sont rarement dignes d'intérêt: soit on a sous les yeux, pendant des heures, l'éternelle reproduction des Tournesols de Van Gogh, soit les peintures ratées de Mémère Georgette (la grand-mère du toubib) qui va au club peinture au couteau le jeudi après-midi.

  • Au mur, on a également tout un assortiment de messages administratifs et/ou médicaux qui eux, ne détendent pas vraiment l'atmosphère: ça va vous coûter cher si vous demandez à venir en ambulance.... Si vous faites pipi du sang, parlez-en à votre médecin... (Ben, je suis ici pour ça!) La ménopause, c'est difficile: courage! (Non, tu crois?)... Votre enfant souffre d'une maladie orpheline, visitez donc le site www. (Zut, j'ai pas de stylo pour noter l'adresse!) ... Vous avez des troubles de l'érection, vous n'êtes pas le seul! (Oh, je suis trop content!)...
  • Sur une table, au milieu ou dans un coin de la pièce, on trouve: les "bouquins"! Là aussi, on rigole! Soit on a 40 000 numéros de l'abonnement du docteur ou de sa moitié ou de ses enfants et ça ne correspond pas forcément à votre type de lecture; soit on peut s'instruire en lisant des magazines "people" du siècle dernier (le XXème, of course!) qui vous racontent les débuts de Zébulon & Pollux's B. ou encore le tour de poitrine de Rodvina Pluükdrij lorsqu'elle était enceinte. Info pour les amateurs de mots croisés ou de sudoku: pas la peine d'espérer boucher une case car les grilles sont toujours pleines et ce n'est pas toujours juste! Personnellement, j'ai tant de choses à faire quand j'attends que je lis assez peu (sauf si je suis seule puisque là, je n'ai pas grand chose à faire!).

  • Et puis, y'a les gens... Il faudrait un article entier pour chacune de ces catégories: les gens qui disent bonjour et au revoir et les autres, les gens qui sourient et les gens qui font la tronche (je sais, il sont malades, mais quand même!), les gens avec des enfants (on se demande parfois si ce sont leurs enfants!), les gens qui font du bruit, les gens avec des portables (ordi ou téléphone), les gens qui sont venus en tandem et qui parlent sans arrêt et fort, les gens qui râlent car ils attendent depuis trop longtemps et qui vont rester trois heures avec le docteur, les gens sympas, les gens aimables qui laissent leur tour aux enfants qui toussent, les gens âgés et amusants, les gens âgés et très pénibles, les gens qui ont apporté leur livre, les gens qui dorment, les gens qui.....

  • Et l'Epamin' qui rigole dans sa tête en attendant son tour...

"L'attente" de Klimt

mercredi 5 août 2009

& A qui le tour? (1)


Je me souviens d'un extraordinaire fou rire.
C'était en hiver, dans la salle d'attente d'un spécialiste (non, non, vous ne saurez point de quoi souffre l'Epamin': c'est un carnet de p'tits bonheurs ici, pas de grandes douleurs, que diable!).
Nous étions deux: elle et moi!
L'attente était longue, longue... Un à un, les autres patients (dont certains fort peu aimables, d'ailleurs!) nous avaient lâchement abandonnées à notre triste sort et je savais que je serai la dernière...

Dehors, au pied du bâtiment, un marchand de marrons chauds vendait ses marrons chauds... Et il l'a dit que ses marrons étaient chauds... Ah, punaise, il l'a dit!
Il l'a crié, il l'a hurlé et à chaque "CHAUDS, CHAUDS, LES MARRONS CHAUDS", il faisait couiner sa vieille trompe... Vous savez, les trompes "pouet pouet" que l'on trouvait sur les vieux tacots !

Et bien, quand nous nous sommes retrouvées toutes les deux, là, nous avons fait ce qui était inévitable, elle (la patiente patiente) et moi: nous nous sommes regardées lors d'un "pouet pouet"!... Eh ben, y'aurait (pas) fallu! Nous avons éclaté de rire ensemble et durant tout le temps qui a précédé son départ, sans nous parler, chaque "pouet pouet" nous a meurtri les côtes et nous a obligées, chacune notre tour, à filer au p'tit coin.
Quand son tour est venu, elle m'a dit en riant "Désolée, je dois partir! Amusez-vous bien!"
Et j'ai continué à rire, mais seule!

Vendeur de marrons chauds (Image Sofei)

mardi 4 août 2009

& Qu'est-ce qui s'est passé?

Cet été, ça chauffe pas mal dans nos villes et nos campagnes françaises...

Les Parisiens se sont échauffé les sens et les esprits en jouant les gros bras en juillet; alors, petit à petit, la colère et l'envie de révolte se propagent dans les villages et les hameaux. La Grande Peur envahit tous les esprits et met les campagnes à feu et à sang...

C'est vrai que la France n'est pas un espace égalitaire. Face à la noblesse et au clergé, le Tiers-Etat est assez mal loti et ploie sous le poids d'impôts de toutes sortes.

Alors, pour calmer les esprits dans les provinces et atténuer la vindicte populaire, ce soir, pendant la nuit, quelques messieurs culottés, aux chapeaux emplumés et aux bas blancs vont écrire puis adopter un texte qui supprimera tous les avantages des nantis...enfin qui devrait...

Et tous les citoyens français seront égaux avant la fin de l'année car les privilèges seront abolis!

Ah, flûte, mince, zut!
On est en 2009 pas en 1789, suis-je bête ! Et puis, y'a plus de gens privilégiés aujourd'hui en France, pas vrai?


Le Grand Schtroumpf a-t-il fait la révolution ou est-il un esclave libéré? En tous cas, il porte très bien le bonnet phrygien!

& Sans jardiniers, en plus!

Parfois, à l'entrée des villages et des villes, on aperçoit un petit panneau jaune "Ville fleurie" estampillé d'une, de deux, de trois voire de quatre fleurettes rouges.

Des gens bien comme il faut, viennent, se promènent partout, observent, notent, valident, suivent à la lettre des critères très stricts et attribuent (ou pas!) les 'tites fleurs... Ils récompensent ainsi la politique de la commune, le travail des employés communaux et l'esprit citoyen des habitants. C'est bien, mais...

... moi, aujourd'hui, je m'insurge! Voui!

Je suis allée, hier, faire un p'tit coucou aux arbres de mon verger et récolter quelques fruits (un peu verts pour certains, mais j'aime bien quand ça croque!). Pour couvrir la distance qui me sépare de cet espace de nature et n'ayant pas encore d'âne à ma disposition, j'ai utilisé ma Titine et emprunté nos belles routes de France. Voyez-vous où je veux en venir?

Tout au long de mon petit périple, j'ai pu admirer de splendides parterres fleuris sur des kilomètres et des kilomètres.
Où ça?
Sur les bas-côtés de la route!!!

Dame Nature, sans aucun jardinier ni prospectus ni guide d'aucune jardinerie, nous offre tous les ans des compositions florales de toute beauté tout le long des routes de France et de Navarre et tout ça, sans la moindre petite récompense?!

Ne me dites pas que vous n'avez jamais fait attention aux petits tapis de trèfles roses, aux coussins de fleurettes jaunes, aux bouquets de marguerites et de coquelicots, aux belles graminées dans le vent, aux massifs bleutés des scabieuses?! Pas possible!




Si vous voulez en savoir plus sur toutes ces fleurs, allez faire un tour de vélo avec Gilbert...

Ce que je vous propose: puisque Dame Nature n'aura jamais son panneau jaune ni ses 4 fleurs rouges et ce, malgré ses efforts renouvelés depuis plusieurs milliers d'années, offrons-lui un été sans ordures, respectons ses bas-côtés sans rien jeter par la portière de la voiture et, lors des pauses casse-croûtes ou des arrêts-pipi, écoutez ce que la nature vous murmure...

Beau mois d'août!

Photos Epamin'

& Les dés sont jetés

Alphabet : chapitre 4


"A décliner le D, jamais l'enfant ne tarde;
Sa langue, sans délai, contre ses dents le darde;
Il nomme un lit dodo, puis sur le même ton,
Il appelle dada son cheval de carton."

"La reine Didon, dîna, dit-on, du dos d'un dodu dindon."

A ces deux extraits du Traité de prononciation française, j'ajoute quelques mots trouvés dans un vieux dictionnaire.

Pour chacun de ces mots, je vous propose la définition fantaisiste que j'ai imaginée avant de lire la parole sérieuse et politiquement correcte des Immortels...

A vous de jouer, soit en sage académicien, soit en déjanté d'la déf!
(Je prie ceux de mes aimables visiteurs qui ont une totale connaissance du Petit Larousse d'hier, d'aujourd'hui et de demain de bien vouloir excuser cette gaminerie !!!)
  • déléatur : Créature délicieuse, charmante personne.
  • diadoque : Sosie du Capitaine Haddock...
  • dyscole : Vieux disque vinyl utilisé lors des cours de chant à l'école.
  • dagorne : Cordon de fixation permettant de lier deux chaussures ensemble.
  • décrétale : Incantation destinée à rendre les crétins moins crétins.
  • demodex : Préservatif tricoté très peu utilisé.
  • dictame : Dictée sans mot
  • dasyure : "Oui, peut-être" en sibérien
  • débagouler : Se gratter la tête quand on porte une cagoule rouge qui pique (que ceux qui ne se sont jamais "débagoulés" lèvent la main!)
  • débredouiller : Ne plus bégayer
  • demi-londrès : Moitié d'un Anglais, donc une Anglaise.
Les réponses vous seront données plus tard, ici même.
Un dronte ou dodo (Photo Terre à terre)



Dédé le Cochon, suite au commentaire d'Arf!

lundi 3 août 2009

& Jour de lessive (3ème partie)

Depuis que l'on m'a adressé cette carte postale humoristique dessinée par Amandine Piu (un petit salut à l'expéditeur, s'il passe par là!), j'aime tout repasser:
  • mon linge (le pire, c'est que c'est vrai!)
  • la lame de mes couteaux, de ma faux, de mon sécateur, de mes ciseaux,
  • mes films préférés,
  • mes leçons d'histoire du CE2,
  • ma tondeuse à gazon sur mon petit carré de pelouse,
  • les petits plis de mon front,
  • les vrais plis de ma mémoire,
  • les faux plis de mon histoire,
  • mes bonnes idées et les amidonner,
  • mes idées noires et laisser le fer dessus
  • en revue mes défauts (pour les corriger) et mes qualités (pour les cultiver!)


Anecdote véridique

Ayant chiffonné par mégarde un ticket de caisse prouvant l'achat d'un appareil ménager (non, pas un fer à repasser, ça serait trop drôle!), je l'ai repassé lorsque j'ai eu besoin de faire jouer la garantie pour un défaut de fonctionnement...
J'ai testé pour vous, c'est à NE PAS FAIRE: le ticket de caisse est devenu tout NOIR!
Essayez, vous verrez et vous repasserez pour me le dire!

Carte postale "Kékalor" Copyright Amandine PIU

& Méthode Coué


"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé!"

François-Marie Arouet dit VOLTAIRE (1694-1778)

Papillon Citron (Photo Epamin')
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