Il n'est pas coutumier que j'exprime dans mes esperluettes des idées négatives, que je me fâche, que je m'insurge...
Mais aujourd'hui, je n'en puis mais...Yé n'en pè plou!
N'en déplaise à ceux dont mes propos, ici ou ailleurs, heurtent la sensibilité, mais je veux dire que, comme beaucoup beaucoup de mes collègues, je suis une bonne instit. De plus, j'aime toujours autant mon métier et ce, malgré (ou à cause?) de mes 30 ans de carrière.
Je fais de mon mieux, toujours, avec les moyens qu'on me donne et les réformes qu'on m'impose, pour que tous les gamins qui me sont confiés acquièrent les connaissances et les compétences qui les aideront à devenir des hommes et des femmes à l'aise dans leur vie d'adultes.
Cette année, j'ai 28 élèves et l'an prochain, l'effectif montera à 30. Belle classe, me direz-vous et vous aurez raison! Plein de projets dans ma tête pour mes futurs loulous...
Hélas, j'apprends par ailleurs, que les subventions allouées par la mairie seront sans doute revues à la baisse, que le Conseil Général ne peut plus nous verser son aide substantielle pour les sorties pédagogiques, que les prix des fournitures ont augmenté, etc...etc...
Tout cela n'est pas très grave, je vous l'accorde et ma colère ne se porte pas sur ces points de détail car depuis 30 ans, j'ai appris à me débrouiller avec 2 F (ça fait drôle de parler en francs!) 6 sous (surtout lors du passage à l'euro!).
Ce qui me fait sortir de mes gonds aujourd'hui, c'est d'entendre dire pour la énième fois, et depuis quelques jours en prenant comme modèle les problèmes de la Grèce, que ce sont les fonctionnaires qui grèvent le budget de la nation et qu'il faut réduire les effectifs...
J'approuve cette idée: certains postes de fonctionnaires sont totalement inutiles et l'argent réservé aux traitements des fonctionnaires représentent des sommes colossales, mais DE QUELS FONCTIONNAIRES PARLE-T-ON?
Au bout de 30 ans de carrière, mon salaire (indemnité de direction comprise!!!!) est de 2361,97 euros! Je suis satisfaite de ce montant car je n'ai pas choisi ce métier pour faire partie des nantis (heureusement!) ni pour avoir des vacances (contrairement à ce que pensent moult personnes qui n'avaient qu'à choisir ce job si les vacances leur manquent tant!...).
Instit, je n'ai pas accepté de repasser le concours pour être professeur des écoles (demande-t-on à un artisan-boulanger qui fait du pain depuis 30 ans de repasser son CAP de boulangerie??) : j'ai juste été "intégrée" dans le corps des professeurs des écoles ("être intégrée dans le corps."..quand serai-je désintégrée????) et mon indice s'en trouve minimisé. Voui!
Et quand je serai à la retraite, si cela existe encore quand j'aurai atteint l'âge (à quel âge d'ailleurs pourrai-je prétendre à ma retraite? No se!), j'ignore la somme qui me permettra de vivre et si j'aurai assez de petites pièces jaunes pour offrir une glace à mon petit-fils!
Nous sommes des centaines dans cette situation...Certes, nos salaires sont honorables (quoiqu'un technicien supérieur (ou plutôt un cadre, si j'en crois mon ami Andiamo!) dans la même entreprise depuis 30 ans doit avoir des revenus mensuels bien supérieurs aux miens!) et nous n'avons pas à nous plaindre, ce me semble, face aux salaires de misère de bon nombre de nos concitoyens.
Cependant, j'enrage de savoir qu'on nous met, encore et toujours, au pilori, nous, les fonctionnaires du bas, ceux des petits bureaux, des guichets, des cours de récré, des archives, des fonds de couloirs alors qu'une poignée d'individus, de hauts fonctionnaires, grassement payés pour leurs "activités", cumulent les mandats (donc les indemnités!) et toucheront (ou touchent déjà!) des sommes exorbitantes pour leurS retraiteS.
Diminuons avec justice et équité, ces revenus, pas toujours justifiés, destinés à une minorité de citoyens français (et ce quelque soit leur bord politique!), supprimons les postes de fonctionnaires réellement inutiles à la bonne marche de notre société mais de grâce, préservons les fonctionnaires qui ne volent pas leur salaire et dont l'absence nuirait grandement à l'équilibre des chances et de la France...
Bon sang, où est passée la polis, la vraie!
Dessin de GDID
Comme cette colère est justifiée !
RépondreSupprimerDepuis des lustres il en est ainsi et il faut s'y résigner sans trop s'énerver.
Toutefois il serait grand temps que nos " hauts fonctionnaires ", ceux qui gèrent si mal notre pays, prennent conscience que les "petits" commencent à en avoir assez ! Courage Epamin' et garde ton humour qui nous est si cher.
DOUCY.
Merci pour tes encouragements, Doucy!
RépondreSupprimerPas d'inquiétude à avoir, mon humour m'est aussi indispensable que l'amour de mes proches, aussi, je ne suis pas disposée à le perdre...
Belle journée à toi !
Je partage, votre avis,
RépondreSupprimeret je suis ""admirative",
de la maniere dont il est exprimé...
L'envie de rester confiant,
en ce monde, et en l'avenir, est de moins en moins présente....
Que faire.....
BONNE , Excellente journée, a vous,
amicalement claire
Merci pour votre commentaire chaleureux et compréhensif, Claire!
RépondreSupprimerExprimer sa colère en mots choisis permet de rester humain et respectable...
Hélas, cela se perd aussi et de nombreuses situations s'enveniment par manque de courtoisie ...
Très belle journée à vous aussi et encore merci!
Alors là tu te gourres fillette, fillette. Un technicien supérieur dans le privé qui était O H Q (ouvrier hautement qualifié) est passé technicien d'atelier (ronflant n'est-il pas ?) avec un indice 215, sans augmentation et un salaire... Inférieur à celui que tu mentionnes !
RépondreSupprimerCeci dit, ce sont toujours les ceusses en bas de l'échelle qui dérouillent le plus, les Grecs vont l'apprendre (s'ils ne le savent déjà) à leurs dépens.
Mon cher Andiamo, je n'ai pas affirmé, j'ai juste émis une supposition par rapport à quelques infos glanées ici ou là.
RépondreSupprimerComme tu le dis, les ceusses d'en bas dérouillent et je crains que cela ne s'arrange pas!
Belle journée quand même (et merci pour la fillette!)
Ah, Mme est instit ! Je m'en doutais un peu il est vrai. Suis pas dépaysé, j'ai la même à la maison...sourire.
RépondreSupprimerJe crois qu'il ne faut pas nous comparer à la Grèce où, effectivement, il y a une pléthore de fonctionnaires de tous poils recrutés le plus souvent par clientélisme. Le budget de la FP de ce pays est abyssal...Fonctionnaire moi-même je ne me sens pas forcément "d'esprit de corps" avec l'ensemble des salariés du Public. Mais nous manquons probablement d'enseignants, de fonctionnaires de certaines administrations d'Etat, de policiers et de gendarmes pour ne citer qu'eux. Lorsque l'on "cloue au pilori" les fonctionnaires ne vous sentez pas visés: le corps enseignant n'est généralement pas concerné par les propos démagos de certains et au contraire vous (surtout dans le 1er degré) bénéficiez d'un capital de sympathie. La retraite vous la toucherez, n'ayez crainte. Sans trop de dégâts par rapport à d'autres. D'accord avec vous pour dénoncer les salaires de certains hauts fonctionnaires (en département les mieux payés étaient le TPG et le Conservateur des hypothèques (entre 15 et 20 000 € par mois dans un département moyen). Mais avez-vous déjà vu nos syndicats s'en émouvoir ? Comme avez-vous vu nos députés, et pire nos députés européens "de gauche" s'émouvoir du montant de leurs salaires, indemnités et avantages ?
Quant à la réduction du nombre de fonctionnaires n'oublions pas que Dame Europe veille au grain et que celle-ci (cette réduction) fait partie des critères de mise en place d'une politique commune décidée par Bruxelles...Par ceux-là même qui siégeant à Strasbourg s'octroient par mois (derniers chiffres harmonisés):
salaire 6000 + indemnité 4200 + rémunération des collaborateurs ( pour attachés parlementaires mais beaucoup n'en embauchent qu'un et gardent le reste)entre 15 et 20 000 € par mois (vous avez bien lu !) + indemnité journalière pour frais 300 € + gratuité de la plupart des transports etc.
La somme versée par les collectivités elle est très variable et ce qui induit beaucoup d'inégalités.
Merci pour ce long commentaire, Lou, qui corrobore mon petit billet défouloir...
RépondreSupprimerBelle journée...en notre beau pays de France!
Oh, Epamin', combien je te comprends...
RépondreSupprimerPasser un temps fou à préparer le meilleur pour sa classe, donner le meilleur de soi jour après jour avec imagination et conscience professionnelle...dans des conditions souvent difficiles (trop d'élèves, un budget annuel insuffisant, solitude, longues heures de travail, le soir... non reconnues, bien entendu)
Je crois que les enseignants, dans leur immense majorité font un travail remarquable ou du moins essaient de le faire...
Et quelle image leur renvoie-t-on ?
Celle de "fainéants" qui ne pensent qu'aux vacances et qui "grèvent" le budget de l'état parce qu'ils seraient trop nombreux.
Disons-le haut et fort: les enseignants et les travailleurs sociaux ne sont pas trop nombreux...ils sont indispensables...les "coupes sombres" effectuées depuis quelques années dans l'éducation nationale et d'autres secteurs sociaux sont une CATASTROPHE !
Les conséquences de cette politique, malheureusement,ne sont pas visibles à court terme...elles ne le seront que dans quelques années, quand les enfants auront grandi...quand la nouvelle génération arrivera à l'âge adulte.
Là, enfin, on constatera que le plus important pour un pays, ce n'est pas sa productivité mais son éducation...que ce n'est pas sa richesse produite, mais sa richesse humaine...car, c'est la richesse humaine qui est à la source de la richesse matérielle...et non l'inverse.
Oui, on finira par s'apercevoir de l'erreur qui consiste à entamer de plus en plus le nombre de ceux qui essaient, vaille que vaille, de transmettre et d'aider...
Mais peut-être sera-t-il trop tard...
Alors, c'est maintenant qu'il faut le dire...maintenant qu'il faut protester...
Tu vois, je suis comme toi: en colère !
Mais il y a des colères justes: de celles qui ne laissent pas la résignation s'installer...
Me voici à la pause café. Trop d'élèves. Oui et non. Gamin j'ai connu des classes de 45 élèves. Avec familles pauvres, enfants plus ou moins délaissés, moyens très réduits. Et pourtant ! L'envie d'apprendre, de grandir, de découvrir était là. Comment aujourd'hui motiver des enfants quand à la radio et à la télé on nous présente les jours de rentrée comme des évènements négatifs et les jours de repos forcé (intempéries, grèves, vacances inopinées etc.) comme un évènement chanceux ? On n'en finirait pas d'écrire des pages sur l'EN. Mais méfions-nous des idées toutes faites, ne laissons pas à la seule école les soin de tout gérer (je parle de la personnalité, l'éducation, le civisme etc.) et arrêtons aussi de victimiser des parents et des enfants qui ne se voient que dans la perspective d'être des assistés permanents...Je faisais mes devoirs sur un bout de la table de la cuisine, sans mes parents pour m'aider, avec pour tous jeux mes doigts et des crayons, sans Razed, sans travailleurs sociaux. Ceci dit nous manquons aujourd'hui effectivement de personnel d'écoute, d'encadrement , d'alerte et d'action. Autres temps, autres moeurs.
RépondreSupprimer@ La Licorne
RépondreSupprimerMerci de partager ma colère et mon incompréhension et merci pour ce long commentaire éclairé et chaleureux...
@ Lou Ravi
RépondreSupprimerJe ne véhicule aucune idée toute faite, Lou: j'énonce simplement un fait qui est mon quotidien.
Mon billet était uniquement destiné à exprimer ma colère sur la mauvaise répartition de l'argent de l'Etat et non pas sur le rôle de l'Education Nationale.
Raconter l'Education Nationale, c'est se lancer dans l'écriture d'une nouvelle Encyclopaedia Universalis...
Saine colère ! Nos indigents dirigeants ont depuis longtemps compris qu'il faut diviser pour mieux régner... :~/
RépondreSupprimerc'est "amusant" ...
RépondreSupprimerj'aborde, aujourd'hui,
le même thème ...
de façon détournée ...
en deux mots ...
-O)
Pétard! Voilà Epamin' qui saute au plafond. Comment ne pas comprendre ton coup de gueule! Je ne suis ni fonctionnaire, ni même salarié, mais au fil des années j'ai vu des centaines d'écoles, des instits, des profs, des enfants… Je me suis même brièvement et très vaguement frotté à votre boulot, pour des ateliers d'écriture, juste en passant… Alors, j'approuve tout ce que tu dis ici, et tirant mon chapeau, je salue bien bas tous les enseignants.
RépondreSupprimerComment ce métier qui était la fierté de la Nation est-il devenu la cible d'accusations aussi injustes que déstabilisantes ? Quel est l'intérêt de ceux qui les lancent à un public d'envieux, d'ignorants et de jaloux ?
RépondreSupprimerVive les insurgés !
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Quand va-ton proposer à tous les "ouvre-porte" et "ferme porte" costumés de nos palais nationaux une mutation dans les commissariats, écoles,hopitaux et autres lieux qui manquent de fonctionnaires réellement utiles ?
Bon d'accord, je ne connais pas la pénibilité du métier de chambellan .....
Chère Epamin:
RépondreSupprimerJ'ai été , dans ma première vie , institutrice en maternelle , avec 44 inscrits !!et double section..
au fil du temps , j'ai refait des remplacements , et renoncé ensuite , pour animer des ateliers artistiques en péri-scolaire et C.A.T.E de l'époque ( musique , arts plastiques et même "atelier gourmand"!), Musicienne intervenante aujourd'hui , j'ai donc continué à côtoyer et travailler en partenariat avec les enseignants . J'aime mon travail , mais il est devenu épuisant ,avec la dégradation des comportements individuels et collectifs des enfants.
Être enseignant dans le primaire, ce n'est pas la planque ( ahhhh! le fantasme des vacances!), j'admire tous mes amis(es)qui affrontent chaque jours des classes très difficiles , agitées, que moi, je ne rencontre qu'une fois par quinzaine.
Grâce à la musique ,on peut établir un mode de communication privilégié , mais qui ne peut rien dans certains contextes trop dégradés . Je ne suis pas musicothérapeute , mais mon boulot y ressemble souvent comme deux gouttes d'eau : alors je me demande comment font certains instits' que je connais bien pour ne pas péter les plombs..
Alors , chapeau à eux tous pour garder la flamme , l'amour de l'humain en devenir, le sens de l'humour . Ma gratitude pour leur regard toujours plein du bonheur de leur métier , j'aime , dans certains endroits arriver le matin , encore glauque du mauvais temps , de la route ,et me réchauffer aux sourires , au café toujours prêt pour vous accueillir , et quand la horde arrive pour le moment chorale , la magie soudain d'une impro à 3 voix sur la pluie ...
les moments de grâce partagée ,
alors oui, on a encore envie de continuer , tous ensemble , avec nos petits bouts de choses qui font avancer le monde ..
qu'ils n'essayent pas de finir de dégouter ceux qui y croient encore , MERDE!!!!!!
L'Encyclopédie, oui, il la faudrait bien...Le problème est de conserver des missions, un rôle, une ambition à un corps de métier qui se retrouve ravalé à un simple prestataire de service. Il y a 30 ans seulement l'agression d'un prof aurait soulevé le pays entier. Aujourd'hui on envoie des "cellules psychologiques". Pourquoi se mobiliser alors pour défendre une profession, méritante et estimée mais qui paraît aujourd'hui banalisée, résignée et quelque part inaudible faute d'avoir trop crié à tort et à travers (ce n'est pas mon jugement mais le ressenti que j'ai en écoutant autour de moi) ? Bravo à celles et ceux qui continuent à se battre et maintenir une certaine idée de leur métier au service de l'Ecole, comme vous le faites probablement.
RépondreSupprimerAh bien ça c'est la meilleure, non seulement tout ce que vous dénoncez est vrai, mais en plus il faudrait se taire ? Et puis quoi encore ! Heureusement qu'il existe des personnes comme vous qui disent tout haut ce que beaucoup ne pensent même pas, trop préoccupées de jouer les bénis oui oui pour ne pas affronter les problèmes évidents de la réalité, les réelles disproportions entre les différentes classes sociales, toujours ce même problème de mauvaise répartition de l'argent, le tout couronné par une logique aussi implacable que si 1 + 1 faisaient 3 et une mauvaise foi !
RépondreSupprimerSi tout le monde pouvait ne serait-ce que lever le tabou du salaire en disant combien il gagne, on serait tous étonnés je pense, tant il y a de préjugés dans la petite tête des français, et cela éviterait à pas mal de critiquer sans savoir, pour peut-être finir par réagir, l'ouvrir, mais dans l'esprit cette fois d'une vraie solidarité, car nous sommes beaucoup logés à la même enseigne de ce fonctionnement débile et incohérent, mais...pas pour tout le monde !
Si vous avez encore d'autres revendications de ce genre à dénoncer, vous pourrez toujours compter sur moi pour dire le reste avec vous dans le même sens !
Même "petits", ne jamais baisser les bras devant ceux qui nous prennent pour des imbéciles !
Tu as raison de dire la colère. Je vois tout à fait ce dont tu parles. Ton métier, pour le faire encore avec joie, c'est une vocation qu'il faut avoir, et tu as.
RépondreSupprimerBravo de dire ton salaire, j'en fais de même sans complexe souvent, ayant aussi bossé avec des anglo-saxons qui sont moins coincés que nous la dessus ( ils annoncent les sommes, et ils négocient sans en avoir honte).
Le Smic est à 1000 euros et dans les secteurs socio-éducatifs-animation, que je fréquente en ce moment, 1500 net est une aubaine...
Bon mais...tant à dire...Et les commentaires au dessus ont dit l'important.
Instit vous êtes en première ligne de la société et avec un boulot épuisant.
Margotte est dans le même cas que toi, juste un peu moins payée car tu dois avoir une meilleure note qu'elle d:) Je trouve que son salaire est très correct. Mérité car parents et enfants sont de moins en moins respectueux et de plus en plus exigeants, mais un peu surévalué en notre période de chômage galopant : la médaille de la sécurité de l'emploi devrait avoir un revers. Ce n'est que mon humble avis, concrêtisable dans une société solidaire uniquement. La tendance actuelle (éternelle ?) est plutôt de laisser les gros accumuler les avantages et de ne rien faire pour les nouveaux pauvres dont la liste s'allonge.
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec toi pour la différenciation entre fonctionnaires indispensables, dont le métier est dur, "les fonctionnaires du bas, ceux des petits bureaux, des guichets, des cours de récré, des archives, des fonds de couloirs..." et ceux "de luxe", dont on pourrait se passer. Le nombre des conseillers en communication a augmenté vertigineusement dans la vie politique et syndicale. Le moindre petit chef a le sien et, comme pour les spots publicitaires, "c'est nous qui payent" ! Là oui, il y a des économies à faire.
Sinon les enseignants et les fonctionnaires sont stigmatisés, surtout car ils votent "mal" d:^)
Pas lu les commentaires.
RépondreSupprimerIl y a une chose qui m'alarme toujours pour ma part, c'est le montant des revenus que se votent les élus pour nous représenter tandis qu'ils n'admettent qu'à peine que nous recevions un salaire !
:-))
Dans tous les métiers, dans tous les types d'organisation, on trouve des individus brillants, passionnés par leur métier, des individus médiocres mais consciencieux, des individus incompétents et indignes d'exercer ! L'administration a été confrontée très rapidement au principe de Peter qui veut que chaque individu atteigne un jour son niveau d'incompétence. L'idée d'attribuer un salaire de plus en plus élevé à une personne du fait de son ancienneté a également provoqué des catastrophes. Mais la catastrophe était déjà dans l'idée de salaire et dans l'idée de profit.
RépondreSupprimerNotre monde, d'une complexité inégalée, est en train d'étouffer. L'absurdité est absolument partout : absurdité du consumérisme, absurdité du principe de précaution, absurdité de la gestion de l'agriculture, absurdité de l'exploitation des ressources de la planète, absurdité de l'accroissement de la population mondiale, absurdité de la démocratie, du droit,de l'économie et de la finance.
Quelle réforme peut vraiment changer quelque chose en bien sans effets négatifs sur autre chose ?
Chaque petit groupe de pression va tenter désespérément de grignoter un petit avantage dérisoire et provisoire, et on va continuer ainsi jusqu'à ce que notre monde incohérent s'écroule, dans l'indifférence glacée des espaces infinis qui nous entourent.
L'homme a toujours vécu dans un monde où le merveilleux et l'horrible étaient intimement liés, il continuera donc à le faire en usant et abusant de ses facultés d'adaptation. Toi l'instit' qui as la chance de pouvoir semer une petite graine d'intelligence profonde dans toutes les petites têtes qui passent dans ta classe, tu es plus utile à la civilisation que tous les philosophes, tous les scientifiques, tous les politiques.
Tu peux tellement sur les esprits que ton métier a été progressivement déprécié, dévalorisé, méprisé, ridiculisé. Tu as de jeunes collègues qui sont là faute d'avoir pu faire autre chose, et parmi eux, il ne faut pas se voiler la face, il en est qui ne maîtrisent même pas leur propre langue : cette situation dramatique a déjà été rencontrée en Finlande et ce pays (tout petit par la population) a magnifiquement réagi en réalisant un gigantesque plan de sauvetage de l'éducation nationale sur 25 ans.
Peut-on faire la même chose à l'échelle de la France, de l'Europe ? J'en doute !
Mon voeu le plus cher en ce qui te concerne, c'est que tu puisses, durant les quelques années de travail qui te séparent de la retraite, convaincre tous tes élèves qu'en eux il y a une petite étincelle magique qui doit leur permettre de réfléchir par eux-mêmes, de ne rien accepter qui ne passe par le filtre de leur réflexion. C'est toi qui peux leur dire qu'ils ont leur destin entre leurs mains, qu'il n'y a pas de mauvais outil, seulement de mauvais ouvriers, que tous les métiers peuvent devenir merveilleux ! Que l'Avenir c'est eux et qu'ils feront certainement des miracles s'ils ne se font pas attraper par les monstres qui les guettent, jusque dans leurs maisons!
CHERE EPAMIN toujours aussi alerte aussi bonne
RépondreSupprimerj'ai avlé ton message, tes inquiétudes et ta colère aussi
je suis sûre qu'après avoir sorti tout cela, tu as tourné la page
je sais que tu es instit de choix et de passion pour le métier, le reste n'est que littérature encore moins problème d'argent
je sais que tu fais passer les enfants avant tout alors rien que pour ça je t'admire fort ma tendre amie
je t'embrasse
http://feeclochette.chez.com/Bryant/epaminondas.html
RépondreSupprimerCe conte a bercé mon enfance... ! Tu dois connaître ?!
@ Tant-Bourrin
RépondreSupprimerUne bouffée de saine colère, c'est aussi bon pour la santé qu'une bouffée d'air frais, pas vrai?
D'autant plus que sur un blog, la colère est silencieuse...
Dommage quand même que ceux contre lesquels elle est dirigée ne mettent jamais les pieds ici!
@ Mr. M
RépondreSupprimerElève-toi ,
Elève-toi!
@ Le coucou
RépondreSupprimerVi, l'Epamin', y'a des fois, eh ben, elle en a ras le bol qu'on dise du mal de son métier...
Comme avant, je n'avais pas de blog, ce n'était pas facile de dire tout ça...
Alors là, je me lâche et je vais peut-être me construire un "nid" de coucou! hihihi!
@ Yanik
RépondreSupprimerJe connaissais l'ouvre-boîte(s)(les deux écritures sont admises!) et le ferme-ta-boîte, mais les ceusses que tu cites, je ne connaissais pas hihihi!)...
Ah!Ton souhait est bien doux à lire mais qui pourrait l'exaucer?
@ Croukougnouche...
RépondreSupprimerAh! Ces moments de grâce avec un groupe d'enfants où l'air, les regards, le lieu, la lumière, les sourires,... sont uniques et créent à tout jamais un souvenir exclusif pour chacun des membres du groupe...
Frisson garanti!
@ Lou ravi
RépondreSupprimerQuand je serai bien vieille,
le soir à la chandelle...
quand je corrigerai mes piles de cahiers,
encore et toujours,je défendrai la noblesse de mon métier
même en me cramponnant à un déambulateur...
@ Mathilde
RépondreSupprimerUn grand merci pour ce soutien inconditionnel aux "petits" ...
@ Toutamohamotu
RépondreSupprimerC'est ça, en première ligne et sur des dizaines de fronts en même temps...
@ Saoulfifre
RépondreSupprimerMargotte est sans doute plus jeune que moi...
Comme tu le dis, mon salaire me convient tout à fait mais je déplore vraiment qu'on veuille nous faire rejoindre les classes socio-professionnelles moins payées au lieu de répartir plus justement les gros revenus...
Moi aussi, j'ai une conseillère en communication : c'est moi! hihihi!
@ Monsieur Poireau
RépondreSupprimerJe cosigne ton propos.... et merci pour la 'tite visite. Reviens quand tu veux!
@ Olivier de vaux
RépondreSupprimerPuis-je citer un grand penseur humaniste du XXIème siècle qui écrit merveilleusement bien l'idée que je me fais de mon métier ?
"Mon voeu le plus cher en ce qui te concerne, c'est que tu puisses, durant les quelques années de travail qui te séparent de la retraite, convaincre tous tes élèves qu'en eux il y a une petite étincelle magique qui doit leur permettre de réfléchir par eux-mêmes, de ne rien accepter qui ne passe par le filtre de leur réflexion. C'est toi qui peux leur dire qu'ils ont leur destin entre leurs mains, qu'il n'y a pas de mauvais outil, seulement de mauvais ouvriers, que tous les métiers peuvent devenir merveilleux ! Que l'Avenir c'est eux et qu'ils feront certainement des miracles s'ils ne se font pas attraper par les monstres qui les guettent, jusque dans leurs maisons!" O.de V.
@ Lilia
RépondreSupprimerJe suis bien contente que tu sois passée.
Tu n'as pas grand chose à m'envier en matière de choix, de but dans la vie et d'amour de son métier, pas vrai?
Merci pour ton commentaire chaleureux et tes bises.
Pensées d'Ep'
@ Alesia
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette histoire... Un grand merci!
Je m'immisce à pas de loup dans ce débat aussi passionné que passionnant.
RépondreSupprimerL'intégration, je connais ! J'en suis ressortie désintégrée.
Je n'ajouterai rien. En attendant trinquons. Nous n'en sommes qu'à l'apéro.
Si encore on pouvait se serrer les coudes mais là n'est qu'utopie. Je le sais, je le vis.
Amitiés Epamin'
Fanzesca,
RépondreSupprimerBien heureuse que tu te sois immiscée...
Trinquons à nos santés et à celle de notre France mais la suite du repas risque d'être difficile à digérer si nous ne trouvons pas très vite un Vatel!
Et bien, veux-tu que je te dise, le coup de gueule te va bien ! :)
RépondreSupprimerQue voilà un joli compliment !
RépondreSupprimerJe te remercie pour cet aimable constat qui me touche !
Ouvre porte et ouvre boîte, le lien est venu spontanément : c'est assez joli mais ça ne sert qu'à une chose et pas longtemps ....
RépondreSupprimerVoeu à exaucer ? N'attendons pas qu'un génie de la politique sorte de la lanterne. En général, ils y finissent.
Au fait, n'y aurait-il pas des bruits de plan de rigueur ? Va falloir économiser les craies et les porte-plumes ....
Comment ne pourrais-je être de ton côté, en cette colère affichée. Certains ont cru au miracle aux dernières élections présidentielles. Il ne reste que la réalité. Une casse humaine sans précédent et des pans entiers de la société, sacrifiés.Pour avoir plusieurs enseignants dans ma famille je connais la réalité de ce qui est décrit dans ton billet. Il est pourtant nécessaire de le faire connaître encore plus, même si, en ce lieu de calme habituel, je veux parler de ton blog, cela devait en surprendre quelques uns.
RépondreSupprimerJe salue ton courage et te remercie pour cette belle prise de position.
Amitiés.
Roger
Hello Epamin, tu vois, je viens jusqu'à toi pour te remercier de m'avoir fait connaître André Pochon, j'ai tout écouté sur France Culture, un très très chouette bonhomme. Je suis aussi aller écouter en direct Pierre Rabhi et je me dis que tant qu'il y aura des personnes comme ça, il y a de l'espoir...
RépondreSupprimerBonne journée à toi et bon courage...
@ Yanik
RépondreSupprimerHélas, c'est pire que des bruits de plan de rigueur...Il y a même un écho...
@ Roger
RépondreSupprimerC'est moi qui te remercie de ta fidélité et de ce partage d'émotions.
A tout bientôt!
@ Ctoumoi
RépondreSupprimerGrand merci d'avoir fait un détour par ici.
Pas mal, hein, ce grand homme du terroir!
A bientôt!
100% d'accord avec toi !... Et pour avoir travaillé un petit moment au sein d'un ministère, je sais de quoi tu parles ! Quand on pense que le mot "politique" vient de cette fameuse "polis"... le sens en a été bien détourné depuis l'antiquité !...
RépondreSupprimerBelle fin de soirée à toi, et à très bientôt...
NiNa-Lou