mardi 24 août 2010

& Copains comme cochons

Jadis, je trouvais ça  magique!

Plus tard, j'ai tenté de comprendre.

Aujourd'hui, j'admire.

La première fois que je les ai vus ensemble, il y a très longtemps, j'ai vraiment pensé que leur lieu de vie était un espace enchanté tant leur promiscuité me semblait improbable. Ils partageaient le gîte, le couvert, l'ombre, l'eau claire et vaquaient à leurs occupations journalières sans jamais se gêner... 
Et pourtant ! Ils ne parlaient pas le même langage, n'étaient pas de la même race, n'avaient pas les mêmes rites et ne respectaient pas les mêmes lois... Malgré toutes ces différences, ils vivaient ensemble, en bon entente et dans le respect des habitudes de chacun.

Quelques années plus tard, j'ai appris que ce mélange des genres était bénéfique aux uns et aux autres: ce que ne veulent pas manger les uns (et qu'on appelle les "refus") est apprécié par les autres, la répartition des espaces à vivre se fait selon les besoins de chacun, le tempérament placide des uns apaise et modère les fougueux emportements des autres et les êtres sans famille ont, malgré tout, de la compagnie.
En plus, il paraît que c'est bon pour l'environnement...

Aujourd'hui, quand je passe à côté d'une prairie où paissent ensemble bovins et équidés, je souris, j'applaudis... et je m'interroge.
L'homme, qui se dit doué d'intelligence (nous sommes quand même des Homo sapiens, pas vrai?), n'est pas capable de vivre en bonne intelligence avec ses congénères  (vous faut-il des exemples?...) alors que des animaux de familles, de genres, d'espèces et de races différentes cohabitent 24h/24h dans un espace clos, sans s'entretuer.
Ces "gens" là respectent les mères avec leurs petits, ne se bousculent pas pour arriver le premier, boivent ensemble sans s'insulter,  laissent dormir ceux qui dorment, tolèrent les différences, ...

Faut-il donc, pour agir avec sagesse, être bête à manger du foin?

Illustration: Toupies Lanka Kade

15 commentaires:

  1. A manger du foin p't'êt' pas mais à fumer de l'herbe ?

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  2. Nous vivons avec plein de bêtes mélangées et ça ne se passe pas toujours de la manière idyllique que tu décris. À l'intérieur d'un troupeau de même espèce, déjà : une hiérarchie ordinale doit s'installer, et, tant qu'elle n'est pas stable, il y aura embrouille. C'est à dire : tant que chaque individu n'aura pas accepté avec soumission sa place dans le groupe. Les différences avec l'espèce humaine ne me semblent pas si flagrantes que ça d:^)

    J'ai abordé ce sujet dans un de mes billets :

    http://blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2007/08/31/804-les-perdrix-noires

    J'étais en fait assez d'accord avec toi : le mélange d'espèces se passe bien en général, mais c'est entre membres d'une même espèce (ou d'une même classe, dans mon billet) que les guerres peuvent avoir lieu, chez les humains comme chez les bêtes.

    Essaye pour voir, d'introduire un élément étranger dans un troupeau stable. À part le cas où le nouveau venu se soumet d'emblée et accepte le rôle de "dernier du troupeau", il y aura bagarre.

    Rentre un étalon dans une prairie où il y en a déjà un et tu verras si ce sont des bisounours d:)

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  3. C'est vrai ce que tu dis.
    Dimanche j'ai en parfaite cohabitation dans un pré, deux ânes et une belle vache rousse.

    Quand j'ai commencé ton article (malgré l'illustration) je pensais que tu parlais des hommes et je me disais que tu avais de la chance de connaître un groupe, une communauté diversifiée vivant en harmonie.

    Et puis non ! tu parlais des animaux.

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  4. Bien vu ! On a tant à apprendre des animaux ! :)

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  5. Ne devrions nous pas, en poussant un peu ta réflexion sur la sagesse, proposer à certains de nos dirigeants, un stage champêtre, pour qu'ils apprennent la vie en communauté. Peut-être en tireraient ils des leçons de sagesse, en oubliant par exemple, quelques expéditions "charterisées " sous l'œil bienveillant des cameras de TV.

    Bises


    Roger

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  6. Je rejoins Saoul-Fifre, chez les bêtes aussi il y a lutte pour le pouvoir, la nourriture et la possession des femelles. En fait, ce sont des comportements naturels et la civilisation est censée les canaliser à défaut de pouvoir les faire disparaître !

    Triste réalité que la bêtise humaine. Jules Renard disait au sujet de la bêtise humaine : humaine est de trop, il n'y a que l'homme qui soit bête. :)

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  7. bin voilà : d'accord avec eux tous !!!

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  8. L'équidé sait bien que le bovin n'est pas si vache que ça, et le bovin se dit que l'équidé n'est pas le mauvais cheval ! :~)

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  9. Comme d'habitude, ton billet champêtre fait du bien et je te rejoins dans tes réflexions. Chez les animaux, il existe bien sûr des coups de pattes,de têtes et de gueules mais cela ne dure pas. Chez les hommes c'est beaucoup plus rusé car justement l'homme réfléchit. Le monde est ainsi fait et nous ne sommes rien pour le refaire !!!
    Gardons le tel qu'il est et profitons-en. BIZZZ de DOUCY.

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  10. Tout à fait d'accord avec toi chère
    Epamin'.
    Tendresse, et becs chinois pour toi X et petit loulou x.

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  11. Un petit retour dans ma mémoire m'amène à penser comme Saoul-Fifre.
    Je me suis beaucoup occupée de chevaux et je peux t'assurer qu'ils ont chacun leur place. Si par mégarde tu en déplaces un dans la file ou en met un dans un enclos qui n'est pas sien, je peux te garantir une grosse bagarre.
    A vrai dire l'instinct est là et nous, nous restons, que nous le voulions ou non, de drôles de bêtes.
    Amitiés

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  12. La bonne cohabitation dépend bien sûr de la patience de chacun...mais aussi, ne l'oublions pas, de la taille de la "prairie"...il y a des promiscuités, des "entassements" insupportables !
    Et que ce soit dans les HLM ou dans les clapiers, le manque d'espace est souvent une cause d'agressivité !

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  13. A tous, merci pour vos messages!

    A ceux qui, comme moi, sont naïfs, enthousiastes, un peu fleur bleue, avec une âme un tantinet bucolique, merci de partager ma perception vert tendre des relations animales...

    A ceux qui, comme moi (malgré les apparences et le ton de mes esperluettes!), ont pleinement conscience des discordances qui existent dans tous les groupes d'êtres vivants qu'ils aient deux pattes, quatre pattes, aucune patte ou plein de pattes, merci d'avoir rappelé certains faits avérés.

    A tous, merci d'avoir lu mon petit billet et bonne soirée!

    PS: pas trop le temps d'aller vous rendre de petites visites, pardon à vous tous, visiteurs fidèles : dans une semaine, c'est la rentrée!

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  14. Très joli, le monde vu par tes yeux semble un paradis -mais pourtant ils ne couchent pas ensemble!

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Vous êtes désormais un p'tit bout de ma vie...
Merci d'être passé(e) par ici!

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