Dans une rue montante, sinueuse, encombrée,
Écrasée de soleil en ce mois de juillet,
Un enfant, âgé de huit ans
Marchait solitaire sur le trottoir brûlant.
Dans sa poche tintaient ses petites économies
Qu'il vérifiait de sa menotte jolie,
Mais son visage grave et concentré
Retenait l'attention des passants qu'il croisait
Et qui faisaient un grand cas de son sort.
Le jeune enfant s'arrêta à l'ombre d'un store
Puis glissa tout de bon ses deux mains dans ses poches.
Il se plaça face à la porte toute proche
Et entra soudain dans la petite boutique.
Femmes, hommes, seniors, dans un effet comique,
Les uns après les autres sortaient, joyeux, blasés,
Et rejoignaient bien vite leur véhicule surchauffé.
Puis ce fut à son tour
Et je regardais sans détour...
De l'enfant, on ne voyait plus rien que ses jambes-allumettes
Car tout le haut du corps était une plante verte!
Dans un énorme pot magnifique et pesant,
Avait pris racine un grand arum élégant
Et le petit homme, songeant au sourire de sa mère,
Embrassait la terre cuite et souffrait mille misères.
Parfois, les enfants ont les yeux plus gros que le ventre
Mais je sais qu'ils ont aussi le coeur plus gros que leurs bras...
Dans sa poche tintaient ses petites économies
Qu'il vérifiait de sa menotte jolie,
Mais son visage grave et concentré
Retenait l'attention des passants qu'il croisait
Et qui faisaient un grand cas de son sort.
Le jeune enfant s'arrêta à l'ombre d'un store
Puis glissa tout de bon ses deux mains dans ses poches.
Il se plaça face à la porte toute proche
Et entra soudain dans la petite boutique.
Femmes, hommes, seniors, dans un effet comique,
Les uns après les autres sortaient, joyeux, blasés,
Et rejoignaient bien vite leur véhicule surchauffé.
Puis ce fut à son tour
Et je regardais sans détour...
De l'enfant, on ne voyait plus rien que ses jambes-allumettes
Car tout le haut du corps était une plante verte!
Dans un énorme pot magnifique et pesant,
Avait pris racine un grand arum élégant
Et le petit homme, songeant au sourire de sa mère,
Embrassait la terre cuite et souffrait mille misères.
Parfois, les enfants ont les yeux plus gros que le ventre
Mais je sais qu'ils ont aussi le coeur plus gros que leurs bras...
Photo Epamin' : Poterie artisanale en Crête
Bonsoir Ep'. Que ce texte est joli !
RépondreSupprimerOn croirait voir ce petit bout d'homme, la mine réjouie,le plaisir au cœur en pensant à sa Maman.Cela fait du bien car le bonheur simple existe encore!!!.
Bon dimanche et merci pour ce jolie billet.
BIZZZ de DOUCY.
"Le cœur plus gros que leurs bras" : quelle belle image !... C'est du vécu ? :~)
RépondreSupprimerQuelle belle et chaleureuse histoire en te lisant je voyait les images défiler devant mes yeux, je voyais ce petit garçon au coeur plus gros que ses bras comme tu dis si joliment.
RépondreSupprimerUn beau texte à déguster en ce dimanche, avec mon café matinal...
RépondreSupprimerÇa réchauffe le coeur!
Bonne semaine!
Ah mais c'est beau !
RépondreSupprimerFeras-tu larmoyer un vieux Blogbo ?
Très belle histoire qui nous en dit long sur la générosité de coeur d'un enfant et ce en toute innocence!!!
RépondreSupprimerMerci de ce joli partage!!!
Bisous pour nous c'est sous la neige!!!
Domi.
C'est bizarre, un arum pour sa maman ... ça change des roses blanches mais ça m'interpelle.
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est bien raconté et l'on est avec toi à attendre la sortie du gamin.
Et sait-on ce que le pot devint .....? ;o)
Merci!
RépondreSupprimerMais comme le dit le renard du Petit Prince, on ne voit bien qu'avec le cœur, et quand on y arrive, tout est pus joli!
Bises d'Ep'
¤ Tant-Bourrin
Oui, c'est du vécu! J'ai juste imaginé l'entrée du petit lutin dans le magasin mais j'ai croisé son chemin lorsqu'il marchait sur le trottoir, sous le soleil... Un moment inoubliable mais je n'ai pas vu son visage...
¤ Mingingi
Raconter cette "rencontre" m'a procuré un immense plaisir alors je suis heureuse si tu as ressenti les mêmes émotions que moi!
Bises d'Ep'
¤ Claire Fo
C'est vrai qu'une petite tartine de bonheur avec le café du matin, ça fait du bien...
Bonne journée à toi
¤ Andiamo
Yes!!! Je savais qu’un jour, j'y arriverais!... :)
¤ Dimdamdom
Merci à toi! C'est aussi sous la neige que je t'adresse mes amicales pensées.
¤ Yanik
Si les enfants gouvernaient, les pots de vin se transformeraient sans doute en pots de fleurs (pas vrai Tistou?)
Belle journée à toi!