Ici ou là, des points lumineux aveuglants apparaissent et zèbrent les ténèbres d'éclairs inquiétants.
L'obscurité grouille sous mes pieds.
Oniriques et presque évanescentes, des entités chuchotantes arrivent, s'approchent, se rejoignent, s'éloignent, se déplacent, se dispersent, s'agglutinent puis enfin, s'immobilisent.
Perdu dans un inaccessible halo de lumière bleutée, un amas de fils, de câbles, de machines, d'instruments...
Tout est attente! Tout est haletante palpitation!
J'ai la chair de poule...
Trois! Trois princesses!
Une dame danoise aux cheveux d'or, deux damoiselles latines aux cheveux de jais.
Telles Euterpe, Melpomène et Terpsichore, les trois muses ont apporté leurs attributs: un grand piano ouvert et rutilant, un violoncelle qui aurait mérité le second rôle dans "Tous les matins du monde", un violon et un alto aux âmes bouleversantes.
Au sol, tels les filets de pêche entremêlés sur les quais de Paimpol avant le départ des pêcheurs d'Islande, serpentent des dizaines de câbles connectés...
Et les gentes dames chantent, jouent, font lentement et savamment pirouetter les notes sur leurs instruments et dans leurs voix. Soudain, les murs vibrent au sens propre comme au sens figuré lorsque, mixant les sons du bout de leurs chaussons, elles transforment trois petites notes de musique en envolée symphonique!
J'ai la chair de poule...
Comme ils sont troublants, ces moments magiques, où, sans pouvoir dire pourquoi, on se sent plus vivant que l'instant d'avant... Comme ils sont exaltants ces moments rares où les émotions s'emparent de notre raison et où tout notre corps frémit pour nous rappeler quelle immense chance on a d'être là, en cette seconde unique.
J'ai eu cette agréable et inexplicable sensation en assistant au concert d'Agnès Obel... De plus, sur les rives de l'Autre Canal*, les accords, les voix, la musicalité avaient parfois la saveur délicieuse d'un mélange de Kate Bush et d'Enya...
J'ai eu la chair de poule...
*L'Autre Canal: salle de spectacle nancéienne
J'ai la chair de poule...
Trois! Trois princesses!
Une dame danoise aux cheveux d'or, deux damoiselles latines aux cheveux de jais.
Telles Euterpe, Melpomène et Terpsichore, les trois muses ont apporté leurs attributs: un grand piano ouvert et rutilant, un violoncelle qui aurait mérité le second rôle dans "Tous les matins du monde", un violon et un alto aux âmes bouleversantes.
Au sol, tels les filets de pêche entremêlés sur les quais de Paimpol avant le départ des pêcheurs d'Islande, serpentent des dizaines de câbles connectés...
Et les gentes dames chantent, jouent, font lentement et savamment pirouetter les notes sur leurs instruments et dans leurs voix. Soudain, les murs vibrent au sens propre comme au sens figuré lorsque, mixant les sons du bout de leurs chaussons, elles transforment trois petites notes de musique en envolée symphonique!
J'ai la chair de poule...
Comme ils sont troublants, ces moments magiques, où, sans pouvoir dire pourquoi, on se sent plus vivant que l'instant d'avant... Comme ils sont exaltants ces moments rares où les émotions s'emparent de notre raison et où tout notre corps frémit pour nous rappeler quelle immense chance on a d'être là, en cette seconde unique.
J'ai eu cette agréable et inexplicable sensation en assistant au concert d'Agnès Obel... De plus, sur les rives de l'Autre Canal*, les accords, les voix, la musicalité avaient parfois la saveur délicieuse d'un mélange de Kate Bush et d'Enya...
J'ai eu la chair de poule...
*L'Autre Canal: salle de spectacle nancéienne
Il est bon de constater que la musique si elle n'adoucit pas les mœurs, met dans un état second notre chère Epamin'. C'est vrai que certains moments, certaines mélodies, nous remuent jusqu'au fond de l'âme. Par les temps que nous vivons actuellement, cela est réconfortant et remet à sa bonne place ,l'effet d'être en vie . Merci et bravo pour ce billet et cette musique qui est très belle.
RépondreSupprimerBIZZZ de DOUCY.
Pas dans un état second mais les pieds nus dans les pâquerettes... ;o)
SupprimerPendant le spectacle, j'ai beaucoup pensé à ma petite sœur car de nombreuses lignes mélodiques ressemblaient à celles de sa chanteuse préférée d'autrefois...
Bises d'Ep'
Émotion partagée.
RépondreSupprimerTant mieux et merci, manouche!
SupprimerPlus encore que la musique, c'est l'élégance de ton texte qui me charme.
RépondreSupprimerLa délicatesse de ton commentaire me rend muette... pour de vrai!
SupprimerJuste un grand merci...
Tu me parles de Kate Bush et je songe :Heureusement, les BUSH se suivent mais ne se ressemblent pas !
RépondreSupprimerMerci de ce partage.
De rien, l'ami! C'était un vrai plaisir!
SupprimerOui, y'a des noms, comme ça, qui sont plus difficile que d'autres à porter. On ne choisit pas sa famille!
IRL, certains voudraient bien avoir un avatar et un pseudo comme sur les réseaux sociaux...
Sourire d'Ep'
"chair de poule" me fait toujours sourire, car en anglais, on dit "goose bumps" (des bosses à l'oie - ce qui convient bient en Iowaaaaaaaaaaa) :-)
RépondreSupprimerMais on reste dans la volaille avec cette vol-iowa! ;o)
SupprimerSourire d'Ep'
Magnifique, Ep, ce voyage musical. J'aime beaucoup Agnès Obel.
RépondreSupprimerJ'aime bien la mise en scène du début avec l'écharpe dans le piano. Et ton texte me parle quand tu évoques tes sensations: tu m'as flanqué la chair de poule.
Bises célestes
Je n'ai pas eu besoin de forcer le trait pour écrire mon billet car ce spectacle m'a vraiment ravie par sa simplicité et la virtuosité des trois artistes. J'ai réellement eu la chair de poule!
SupprimerMerci pour tes compliments et n'oublie pas la petite laine pour les cordes (vocales) de ton piano ou de ta guitare!
Bises d'Ep'
Que c'est bien raconté ! J'ai l'impression que tu nous as emmenés au concert avec toi
RépondreSupprimerC'est ton article qui va me donner la chair de poule .Bravo Ep' et bises bourbonnaises
Nicole
Je suis heureuse que mon billet t'ait permis d'assister au spectacle... C'était un billet collectif! Hihihi!
SupprimerMerci, Nicole,pour ton amicale visite qui me fait plaisir!
Bises d'Ep'
Quelle merveilleuse façon de parler d'une artiste, "on se sent plus vivant que l'instant d'avant" dis-tu et nous on se sent grandi en te lisant.
RépondreSupprimerBise
Wouaouh! Et moi, je me sens rougir en lisant ton commentaire. Merci tout plein!
SupprimerBises d'Ep'
La magie du spectacle ....
RépondreSupprimerEt très sympa la petite couverture dans le piano pour qu'il n'ait pas froid (ce n'est pas un concert de Cold Play) ;o)
Merci pour ce partage.
Définitivement, Yanik, ton à-propos, ta culture et ta finesse d'esprit m'impressionnent que ce soit ici, ailleurs ou partout!
SupprimerMerci pour ta fidélité à mes esperluettes et pour ton goût du partage.
Bises d'Ep'