Les fans de l'émission MOTUS (non, non, je n'en suis pas, j'avoue!) savent que les candidats, plusieurs fois durant la partie, doivent plonger leur main dans un bac rempli de boules et qu'ils ne doivent surtout pas tirer la boule noire sous peine de je ne sais plus quoi...
Les fans de l'émission FORT BOYARD (pas trop mon truc, non plus!) savent, eux aussi, que les candidats les moins chanceux ont à plonger leurs mimines dans des pots dans lesquels on trouve tout sauf ce qu'on cherche...
Moi, je suis fan, (plutôt, j'étais fan, quoique...) d'autres explorations...
A cette période de l'année, ma petite sœur et moi retrouvions, avec un indéfectible bonheur, le chemin des vacances dans un petit village lorrain toujours cher à nos coeurs...
Entre la fabrication des gâteaux de bouillasse dans le jardin, la construction périlleuse de nos toiles de tente dans le verger (il nous fallait, à cette époque, beaucoup plus que 3 secondes pour les bâtir, nos toiles de tentes!), les interminables "tours" de vélo jusqu'au croisement, les parties de raquettes devant la maison et le ramassage des mirabelles à flanc de colline, il y avait... les boîtes !
La première était immense : 60 cm x 60 cm et 15 cm de hauteur. Fabriquée par mon grand-père avec des morceaux de vieux formica blanc, elle n'avait pas de couvercle. Elle contenait tout notre imaginaire, tous nos rêves, toutes nos histoires. Accessible dès notre arrivée, nous y retrouvions les couleurs, les formes, les vestiges des dernières vacances et, en un instant, c'était reparti !
Il nous fallait un petit 2, une grande barre de 8, une plaque de 10... Il fallait trouver le morceau transparent, la petite fenêtre qui s'ouvrait, le morceau avec les trous pour y fixer les roues... et nos mains farfouillaient dans les innombrables pièces de LEGO en faisant un bruit à nul autre pareil...
Il nous fallait un petit 2, une grande barre de 8, une plaque de 10... Il fallait trouver le morceau transparent, la petite fenêtre qui s'ouvrait, le morceau avec les trous pour y fixer les roues... et nos mains farfouillaient dans les innombrables pièces de LEGO en faisant un bruit à nul autre pareil...
L'autre boîte, rectangulaire, beaucoup moins grande et munie d'un couvercle peint d'une nature morte aux pivoines vieux rose, était en métal doré. Légèrement cabossée en plusieurs endroits par la vie et par les déménagements, on peinait à l'ouvrir et à la refermer.
Elle était rangée dans un placard fermé par un rideau. On nous la confiait les jours de pluie, pour nous occuper tandis que Mamie cousait ou crochetait et oui, ça nous occupait...
Au bout de la longue table de la cuisine, on renversait délicatement son contenu sur un papier et on admirait, on imaginait, on rangeait, on classait, on triait, on réunissait et on demandait:
"Celui-là, Mamie, il vient d'où déjà?"
"Oh, regarde celui-ci comme il est brillant ! Il doit venir d'une robe de fiançailles ou de mariage !"
" Ouais ! J'ai retrouvé celui que je préfère: il est tout petit, tout rond et tout doux!"
Pleine à ras bord de boutons de toutes formes et de toutes couleurs, en nacre, en porcelaine, en métal, en bois, en fer blanc, en plastique, habillés de velours, de satin, de dentelle, de soie, cette boîte racontait des histoires dont je ne savais rien mais qui me semblaient pourtant familières.
Certains boutons étaient pour nous de véritables joyaux et nous redoutions leur disparition car, couturière de métier, Mamie puisait dans cette boîte pour embellir ses créations. Parfois, au contraire, elle en avait ajoutés dans le plus grand secret et attendait de voir sur nos frimousses le plaisir d'une nouvelle découverte.
Pour découvrir les autres boîtes, revenez plus tard...
Ah les vacances chez Mamie !!! Un goût de reviens-y :-)
RépondreSupprimerCes boîtes décorées en fer ou en carton rigide, j'en ai gardé quelques-unes en souvenir pour y mettre bobines, boutons ou pièces de monnaie anciennes.
GROS BECS
Maintenant, la mamie, c'est moi!... Je souhaite de tout mon cœur que mon petit-fils garde autant de bons souvenirs des moments passés chez sa mamie et son papy que ceux que j'ai depuis toujours en mémoire...
SupprimerBises d'Ep'
Tu as réveillé en moi des souvenirs d'enfance : j'aimais farfouiller dans la boîte à boutons de ma mère ☺☺
RépondreSupprimerPour certains, l'enfance c'était plutôt la guerre des boutons, pour d'autres, c'était la boîte à boutons...
SupprimerBises d'Ep'
La boîte grince un peu, le couvercle se soulève et c'est ton enfance qui te saute au visage... Quelle belle évocation merci !
RépondreSupprimerComme je suis heureuse d'avoir ravivé, le temps d'ouvrir une boîte familière, tes doux souvenirs d'enfance, Andiamo, vraiment!
SupprimerBises d'Ep'
Belles vacances que celles vécues en Lorraine, Epamine !
RépondreSupprimerOn s'y croirait et je retombe en enfance car moi aussi je farfouillais dans des boîtes sauf que les miennes contenaient des fils merveilleux et des aiguilles à chas dorés. Ma grand-mère était brodeuse et de ses doigts pourtant déformés, sortaient des chefs-d’œuvre
Merci Epamine de nous ramener aux douces heures de la vie
Profite bien de tes vacances sans oublier d'ouvrir dans quelques jours...... une petite boîte.
BIZZZ de DOUCY.
Eh, oui, dans cinq jours, je devrai modifier mon profil afin d'actualiser mon nombre de bougies...
RépondreSupprimerPourtant, pendant les 4 heures de danses endiablées et en tous genres que j'ai eu l'immense plaisir de vivre hier soir avec ma petite sœur, j'ai vraiment eu l'impression que le nombre de bougies devait être revu à la baisse...
Grosses bises d'Ep'
Aaah les boîtes ! Malles au trésor qui ravissent l'imagination !
RépondreSupprimerMoins poétiques que tes belles boîtes, il me revient en mémoire l'incontournable boîte de Pilchards aux couleurs (et au goût) de pique-nique sur la côte. Et pour pas faire sale, comme tant d'autres qui laissaient tout traîner, mon père enfouissait la boîte vide au fond d'un joli trou creusé dans le sable. Avis aux archéologues des siècles à venir ....
Je ne connaissais pas du tout les boîtes de Pilchards. Grâce à toi, voilà un manque comblé.
SupprimerArchéologues du futur, les pauvres (et pas seulement à cause des Pilchards!)
Epamine,
RépondreSupprimerquelle belle esperluette!!! Tu as ravivé les souvenirs enfouis d'une fillette de 10 ans. En visite chez une tante, sans enfant, couturière avertie, le matin quand elle dormait encore, avec ma cousine qui habitait à coté, je nous revoies dans la chambre de couture. J'ai connu mes premiers frissons dans ses boîtes remplies de boutons et de rubans multicolores.
Est-ce que ma passion pour les boîtes vient de tante Bernadette ?
Je n'en sais rien mais, toi et moi avons un autre point en commun. Après les enfants, Roudoudou, les illustrations, il y a les boîtes qui s'ajoutent à notre liste.
Merci pour cet instant magique, ce plaisir oublié.
Mille becs chinois pour toi et ton petit loulou.
Grim'
Je suppose que, comme moi, tu entends encore au plus profond de toi, le bruit des boutons dans la boîte et que tu reconnaîtrais l'odeur si tu la sentais aujourd'hui... pas vrai ?
RépondreSupprimerBises d'Ep'