lundi 4 juillet 2011

& Deux sur trois

Quoi de plus naturel que de parler de magasins pendant la période des soldes, n'est-ce-pas?
Mais ne vous y trompez pas: je ne vais pas vous faire l'apologie de ces magasins de vêtements ultra chics donc ultra chers qui ne servent qu'à alimenter le goût du paraître de certains humains. Très peu pour moi, vous vous en doutez...

Mes magasins à moi sont au nombre de trois et sont presque des échoppes, de petites boutiques où l'on a bien du mal à bouger dès que l'on est plus de deux clients... Ils occupent à eux trois de nombreux chapitres de mon enfance...
Petits, lorsque ma sœur, mes cousins et moi étions en vacances chez mes grands-parents, il y avait des sorties incontournables dès que la famille était au complet et que les trois voitures s'alignaient devant la maison. Il y avait, entre autres, la visite d'un château (souvent le même!), aller sur la colline chercher des étoiles, acheter des melons à la foire et se rendre à la "grande" ville pour faire quelques emplettes extraordinaires. 
Le pain, la viande, le poisson, le beurre, les blouses, les bottes, les casquettes... arrivaient à domicile non pas par un service de livraison avec catalogue de commandes à cocher mais grâce aux commerçants ambulants qui passaient régulièrement en klaxonnant au coin des quatre rues du village ou sur la place.
Mais, pour d'autres achats, une balade à la ville était obligatoire et j'avoue que nous attendions tous cette expédition avec une grande joie.

Trois destinations à cette "virée en ville":
- la droguerie ("chez Fondeur") pour Pépère et son jardin ou pour la maison ;


- le marchand de tissus ("chez Midon") pour Mamie et ses innombrables travaux de couture ;


- la librairie-papeterie-jouets ("chez Aubertin") pour nous, les enfants.


Sur ces trois magasins de mon autrefois, deux sont toujours tenus par les mêmes propriétaires et c'est presque avec recueillement que j'entre dans ces hauts-lieux de mon passé. 
Tous mes sens rajeunissent de quarante ans et je perçois les couleurs, les odeurs, les matières, les sons avec les mêmes émotions que lorsque j'avais dix ans. 

Que de choses à dire sur ces lieux mais ce sera pour plus tard...

Aimablement, M. FONDEUR m'a autorisée à le prendre en photo derrière son comptoir; qu'il en soit ici vivement remercié. 

Photos et carte postale Epamin'

18 commentaires:

  1. Ah mais moi je préfère cent fois "aller sur la colline chercher des étoiles" :)

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  2. Je n'aime pas les boutiques et pour les magasins et bien non même pour faire les soldes*
    NON je pense que je préféré rester avec les cigales pourtant!!!!!!!!!!!!!
    Sympa tes photos
    BISE

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  3. Touchant!
    Je dirais que ces magasins avaient une âme....
    Je me rappelle le magasin de M.Turcotte où on allait acheter nos bonbons à un cent....Ce bon monsieur me laissait feuilleter les "Comics" à ma guise sans que je les achète....et que dire de sa soeur dont les lunettes tenaient avec du papier collant....

    Becsbecsbecs!!!!!

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  4. :) Hello, Christophe!
    Tout était génial à cette époque (ça se sent aussi dans tes textes, pas vrai?)
    Je suis bien heureuse de te retrouver ici, toujours fidèle...
    Belle fin de journée!

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  5. :) Merci France pour ta petite visite. Alors, le baby-foot? Trafiqué ou pas?

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  6. :) @ Andiamo
    Plus son père que le monsieur de la photo (si j'en crois mes souvenirs!!!)

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  7. :) Coucou Claire..
    Je suis hilare en imaginant la sœur de ton bon M. Turcotte rafistolant ses lunettes avec le rouleau de Chatterton noir acheté par ma grand-mère (qui elle aussi rafistolait beaucoup beaucoup!) acheté chez mon bon M. Fondeur (père)... Hihihi!
    Bises d'Ep'

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  8. Vu mon âge, je me vois dans les magasins que tu décris. J'ai souvenir d'un certain Mr. Diche dont la camionnette ployait sous le poids des marchandises.Du pain, légumes, lacets en passant par les bonbonnes de Gaz Butane, il pouvait nous contenter en tout. Quels souvenirs ! BIZZZ de DOUCY.

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  9. La guerre des trois n'a pas eu lieu ? ;o)
    Dans le genre "petit commerçant" un peu différent des sympas de tes souvenirs, j'aime bien celui que fréquente Achille talon, M. Vincent Poursan.

    Bien content de retrouver tes billets aux étagères pleines de merveilles !

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  10. Salut Epamin',
    Je reviens de loin( je t'expliquerai ailleurs) et retrouve la fraîcheur d'écriture qui est la tienne. Tu aimes les gens, ça se sent et bon Dieu, ça fait du bien.
    J'ai travaillé dans des magasins du même genre, comme fleuriste avec Marie-Claude, chez nous, en Bretagne. On fermait la boutique le soir, avec des volets de bois, lourds et amovibles fixés aux montants des vitrines par de gros rivets.
    On travaillait de 8heures du matin, à 19 heures, six jours sur sept et le Dimanche matin, de 9heures à 13 heures. Nous avions l'après-midi du Dimanche pour se reposer. C'était en....1966. Oui, c'était le bon temps et il y avait déjà des riches, des bourgeois que l'on voyait partir en vacances. Comment veux-tu qu'après nous ayons eu le temps de penser a faire évoluer nos conditions de travail?
    Mai 68 est arrivé. Nous avons eu une journée de congé par semaine.
    Après il n'y a plus jamais eu de problème dans la société Française. Tout le monde est devenu riche. La preuve, regarde notre beau pays égalitaire. Oui, c'était le bon temps, celui des boutiques mais pas pour les employés.
    Maintenant, il faut aller parler du bon temps actuel aux caissières des supermarchés.Pourquoi donc l'argent sépare ainsi les hommes? Y aurait-il la dessous un secret?
    Il ne serait plus de bon ton de réclamer son dû ?
    Je ne sais pas si tous les marmots de caissières partiront en vacances cet été, autant que les marmots des Directeurs.
    Remarque bien, à quoi sert l'argent lorsque l'on n'est pas éduqué. A rien, dirait mon beau-frère, et il faut bien se garder de le donner aux pauvres, ils ne le rendent jamais.

    On peut parler de tout dans une petite école et l'éducation nous rendrait service à ne pas faire des enfants, des calibrés alignés, des formatés du cerveau, des moutons prêts à se faire tondre par le premier député qui passe.
    Pensons librement et vive l'été.
    Bises à toi, grand-mère lumineuse et à ta descendance.,

    Roger

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  11. *soupir*

    Nostalgie quand tu nous tient ! Mon antre préféré, c'était la libraireie de Monsieur Bourrel, dans la banlieue ouvrière où j'ai poussé. Ma visite hebdomadaire était pour acheter le "Pif et son gadget surprise"... Paix à ses cendres ! Il doit hélas être dans un autre monde depuis longtemps, vu que c'était il y a 40 ans et qu'il était déjà fort âgé...

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  12. Comme toi, Epamin', je goûte le bonheur de pouvoir enfin un peu revenir vers les blogs que j'aime... Tu as toujours de si belles histoires à partager ! Les boutiques sont, je crois, pour les enfants, des endroits un peu magiques avec tant et tant de choses étranges, nouvelles, et ... tentantes ! Pas étonnant qu'on en garde ainsi le souvenir ému, et lorsqu'on a la chance, comme toi, de pouvoir encore y retrouver des visages familiers, quel doux plongeon dans l'enfance !!!
    A bientôt, bonnes vacances à toi, remplies de toutes les douceurs et d'envolées de rires !
    Bises,
    NiNa-Lou

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  13. Hello, Doucy!
    Si tu as connu toi aussi ces magasins d'antan, je suis heureuse de t'avoir rouvert durant l'espace d'un instant les portes de ces lieux remplis de souvenirs.
    Belle soirée et bises d'Ep'

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  14. Bien le bonsoir, ami Yanik!
    Merci pour ton message amusant, poétique et chaleureux.
    Belle fin de dimanche!

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  15. Demat, Roger!

    Merci pour ton long commentaire fort amical comme toujours et qui pourrait presque, cette fois-ci, être publié en éditorial dans la presse nationale ou régionale tant il est d'actualité...
    Belle fin de soirée!
    Bises d'Ep'

    (PS: ascendance et descendance ont illuminé mon début de juillet! Merci!)

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  16. Ah! Tant-Bourrin! Je partage tes soupirs mais je suis si heureuse que mon billet fasse sortir de l'oubli des noms, des visages et des lieux qui ont enchanté nos vies...
    Belle soirée d'été à toi et au reste de ton petit troupeau!

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  17. Coucou, NiNa-Lou!
    Merci pour tes mots emplis d'amitié et de chaleur... Te lire est toujours un réel plaisir!
    Bises d'été d'Ep' (ce ne sont pas les mêmes selon les saisons!!! Hihihi!)

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