Oui, c'est bien une pauv' vieille carte postale sépia du début du XXème siècle.
Oui, elle ressemble à toutes celles que l'on peut voir, manipuler et acheter dans les brocantes, les vide-greniers ou chez les antiquaires.
Oui, elle ressemble à toutes celles que l'on peut voir, manipuler et acheter dans les brocantes, les vide-greniers ou chez les antiquaires.
Mais si je vous la raconte, elle prendra des couleurs et sera différente de toutes les autres.
Cette rue est pour moi un lieu magique, un lieu de vacances et de liberté.
Cet espace est empli de souvenirs, de visages connus et aimés, de vies accomplies, de rires d'enfants, de bouses de vaches et de crottin de cheval, de brins de paille et d'odeur de foin.
Regardez, là, sous la bordure du toit, cet alignement de pots à moineaux, nichoirs en terre cuite qui servaient autrefois à attirer les moineaux et les étourneaux, afin d'améliorer les repas en période de famine. Et les arbres fruitiers en espaliers qui courent sur les façades ensoleillées, vous les voyez et vous entendez le vrombissement des guêpes gourmandes ?
Sur l'usoir, autrement dit la partie entre la maison et la rue, on entrepose quelques outils, son tas de bois et son tas de fumier (plus qu'il est gros, plus qu'on a un gros troupeau, plus qu'on est riche!!!).
N'entendez-vous pas le timbre d'une vieille bicyclette, le son des crécelles lors du passage des bruants, le klaxon du boulanger, le bruit des bidons de lait chargés, tôt le matin, par le laitier sur son camion, la cloche du ferrailleur...
Cette rue est pour moi un lieu magique, un lieu de vacances et de liberté.
Cet espace est empli de souvenirs, de visages connus et aimés, de vies accomplies, de rires d'enfants, de bouses de vaches et de crottin de cheval, de brins de paille et d'odeur de foin.
Regardez, là, sous la bordure du toit, cet alignement de pots à moineaux, nichoirs en terre cuite qui servaient autrefois à attirer les moineaux et les étourneaux, afin d'améliorer les repas en période de famine. Et les arbres fruitiers en espaliers qui courent sur les façades ensoleillées, vous les voyez et vous entendez le vrombissement des guêpes gourmandes ?
Sur l'usoir, autrement dit la partie entre la maison et la rue, on entrepose quelques outils, son tas de bois et son tas de fumier (plus qu'il est gros, plus qu'on a un gros troupeau, plus qu'on est riche!!!).
N'entendez-vous pas le timbre d'une vieille bicyclette, le son des crécelles lors du passage des bruants, le klaxon du boulanger, le bruit des bidons de lait chargés, tôt le matin, par le laitier sur son camion, la cloche du ferrailleur...
Admirez au loin, la Colline de Barrès et imaginez le troupeau de moutons du Bernard, la grosse Mignonne tirant la houe, la Marcelle traversant la place pour aller sonner midi ou l'angelus et Lulue partant vers les vignes pour chercher ses vaches; si vous êtes patients, vous verrez peut- être le nouveau tracteur de Monsieur le Maire, un cortège de mariage et mon premier amoureux,...
Je n'ai connu aucune des personnes posant sur cette photo ancienne, (je suis bientôt quinquagénaire, certes, mais pas centenaire!), mais j'ai eu l'honneur et le bonheur de croiser bien d'autres hommes et femmes, dans cette rue de petit village lorrain.
Simples, courageux, honnêtes (j'ai vu de ces poignées de mains sincères qui avaient valeur de contrat signé!), solidaires dans les jours sombres, les mains et les visages marqués par le travail, fiers de leurs petits troupeaux et de leurs vergers plantés de mirabelliers, ces gens de la terre m'ont enseigné certaines valeurs de vie.
Je suis leur exemple, et comme eux, je prends le temps d'admirer un lever de soleil et de regarder la forme des nuages.
Vieille carte postale d'un village lorrain (Epamin')
Simples, courageux, honnêtes (j'ai vu de ces poignées de mains sincères qui avaient valeur de contrat signé!), solidaires dans les jours sombres, les mains et les visages marqués par le travail, fiers de leurs petits troupeaux et de leurs vergers plantés de mirabelliers, ces gens de la terre m'ont enseigné certaines valeurs de vie.
Je suis leur exemple, et comme eux, je prends le temps d'admirer un lever de soleil et de regarder la forme des nuages.
Vieille carte postale d'un village lorrain (Epamin')
Moi quand je vois ce genre de photo, ça me donne une irrésistible envie de manger de la quiche et de la brioche, et de boire du panaché sorti d'une glacière en polystyrène...
RépondreSupprimerEtrange, mais pas tant que ça en fait. Je crois que quelque soit notre âge, les photo d'antan nous rappellent nos propres images, rangées soigneusement dans les cartons à chaussures de nos têtes...
Si tes cartons à chaussures sont trop volumineux, tu peux essayer les portfolios!
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