dimanche 7 juin 2009

& Quelques instants avec Maurice CARÊME

Le premier poème que j'appris lorsque j'étais enfant fut "Le brouillard" de Maurice CARÊME.
On m'a dit que j'étais a-do-ra-ble lorsque je récitais ce poème... Est-ce de là que me vient ma grande admiration pour ce poète belge francophone (1899-1978) et pour ses œuvres poétiques? Mystère et boule de gomme...

En tous cas, chaque lecture ou relecture d'un de ses poèmes me met du baume au cœur, me donne envie de sauter dans les flaques (avec mes bottes orange, cela va de soi!), de siffloter, de regarder le ciel, d'écouter les zoziaux, de manger du nougat, de me faire une tartine beurre-confiture, de marché pieds nus dans l'herbe, de chercher les trèfles à quatre feuilles, de danser avec les coccinelles...


Instituteur de métier, Maurice CARÊME a écrit, avec des mots accessibles à tous les enfants, des poésies très simples exprimant le bonheur de vivre, les beautés du monde et de la nature (essentiellement celles de sa région, le Brabant), les joies de l'enfance mais également quelques sujets plus graves comme la mort, la pauvreté et la séparation.

Lisez d'abord les poèmes de CARÊME avec un cœur pur d'enfant puis relisez-les avec vos émotions d'adulte. Vous découvrirez que ces poèmes ne sont pas si simples ou si "mièvres" ainsi que certains osent le prétendre, mais si l'envie d'une tartine vous prend, laissez-vous aller...

Le brouillard
Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison.

Plus de fleurs au jardin,
Plus d'arbres dans l'allée,
La serre du voisin
Semble s'être envolée.

Et je ne sais vraiment
Où peut s'être posé;
Le moineau que j'entends
Si tristement siffler.

Maurice Carême
Joie de vivre
Une étroite fenêtre ouverte
Sur un jardin aux lignes pures.
Sous l'arceau d'une plante verte,
Une fillette qui adjure
La poupée de rester couverte.

Le jour qui vient de s'éveiller
Ne cesse de s'émerveiller.
Et c'est toute la joie de vivre
Que le vent, de son crayon bleu,
Note sur le livre des cieux.





Liberté
Prenez du soleil
Dans le creux des mains,
Un peu de soleil
Et partez au loin!

Partez dans le vent,
Suivez votre rêve;
Partez à l'instant,
la jeunesse est brève !

Il est des chemins
Inconnus des hommes,
Il est des chemins
Si aériens !

Ne regrettez pas
Ce que vous quittez.
Regardez, là-bas,
L'horizon briller.

Loin, toujours plus loin,
Partez en chantant !
Le monde appartient
A ceux qui n'ont rien.
Verger lorrain, clématite et paysage de Meuse (Photos Epamin')

3 commentaires:

  1. C'est drôle comme on se souvient parfaitement de certains textes: " le brouillard " me revient intégralement en mémoire lorsque la brume lyonnaise s'étend. Je l'aime infiniment.
    Martine

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  2. J'ai du certainement apprendre une poésie de Maurice Carême. Mais aucune des trois que tu proposes ici ne fait écho dans ma tête.

    Je vais oser de te dire que cela me barbait d'apprendre des poésies.
    Et toujours aujourd'hui je préfère une jolie prose à une jolie poésie.

    Et malgré tout, j'aime lire les haïkus et les jours fastes (il y en a très peu) je vais même jusqu'à tenter d'en composer un. Il ne faut pas chercher à comprendre

    Mais j'apprécie les textes sensibles que tu as mis ici.

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  3. Merci Annick.
    Moi aussi, j'aime lire et composer des haïkus.

    RépondreSupprimer

Vous êtes désormais un p'tit bout de ma vie...
Merci d'être passé(e) par ici!

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