Il neige.
La cour se couvre lentement d'un grand manteau blanc qui fera leur bonheur, tout à l'heure, en sortant...
Pour l'instant, ils écoutent en silence les aventures rocambolesques de Garance, petite Sarrasine muette, qui connaît, page après page, le naufrage, les dragonnades, les galères, la guerre, la tendresse, la peur, l'amour, la peinture, le théâtre...
La cour se couvre lentement d'un grand manteau blanc qui fera leur bonheur, tout à l'heure, en sortant...
Pour l'instant, ils écoutent en silence les aventures rocambolesques de Garance, petite Sarrasine muette, qui connaît, page après page, le naufrage, les dragonnades, les galères, la guerre, la tendresse, la peur, l'amour, la peinture, le théâtre...
[...]Outre le passage quotidien des coches, il y avait les jours de grande lessive au printemps, la rentrée des foins dans la chaleur de l’été, le vin nouveau dans les barriques à l’automne, et le bruit matinal de la hache fendant les bûches aux pâles heures de l’hiver. [...]
Pour rendre les pâles heures de l'hiver plus vraies, plus accessibles à mes chères petites têtes, pas forcément blondes, j'éteins brusquement les néons. En un instant, je nous plonge dans la douce lueur hivernale que nous apportent les grandes baies de la classe en cette fin de journée. Notre classe est alors baignée d'une lumière de neige qui enveloppe tous nos objets quotidiens d'un halo bleuté et ouatiné.
Dans un cri du cœur et en chœur, les enfants s'exclament " Oh, oui, maîtresse! C'est une bonne idée !"
Et de me dire que c'est plus agréable et plus doux ainsi, qu'ils se sentent mieux, que c'est plus chaleureux. Ils me demandent de ne pas rallumer les lumières et de terminer la lecture dans cette ambiance sans électricité. En me souriant, certains citent : " C'est mieux d'écouter une histoire dans les pâles heures de l'hiver..."
Et tout en terminant ma lecture, je songeai à ma grand-mère... Elle me narrait souvent combien elle avait apprécié le jour où, sans allumer sa lampe à pétrole, elle avait pu faire ses devoirs juste en tournant pour la première fois un interrupteur...
A chaque génération, ses petits bonheurs...
Et de me dire que c'est plus agréable et plus doux ainsi, qu'ils se sentent mieux, que c'est plus chaleureux. Ils me demandent de ne pas rallumer les lumières et de terminer la lecture dans cette ambiance sans électricité. En me souriant, certains citent : " C'est mieux d'écouter une histoire dans les pâles heures de l'hiver..."
Et tout en terminant ma lecture, je songeai à ma grand-mère... Elle me narrait souvent combien elle avait apprécié le jour où, sans allumer sa lampe à pétrole, elle avait pu faire ses devoirs juste en tournant pour la première fois un interrupteur...
A chaque génération, ses petits bonheurs...
Authentique : des enfants face à un antique poste de T.S.F.
RépondreSupprimer-Oh une télé sans images !!!
Oui, oui, je me souviens: Il y avait chez mes grands-parents un gros poste de radio marron; avec une petite bille vert fluo qui se déplaçait sur une ficelle, me semble-t-il. C'est vrai que c'était aussi gros qu'une télé et qu'on pouvait confondre...
Supprimerc est tres beau a lire,merci du partage !
RépondreSupprimerMerci beaucoup, Audrey... mais on ne peut apprécier mon petit billet que si on a, comme toi, une belle lumière à l'intérieur.
SupprimerBises d'Ep"
De retour Epamine ! Tant mieux...
RépondreSupprimerSuper ce petit cadre plein d'interrupteurs ! Dans ma toute petite jeunesse, j'ai connu ce gros interrupteur blanc que l'on tournait pour faire venir la fée électricité. Nos chers bambins, ados ne se rendent pas compte du bonheur d'être si bien sous les éclairages. Beaucoup se sont usés les yeux sous la lumière de ces petites flammes. Pourtant, je rejoins tes élèves qui savourent un moment de douce clarté grâce à leur maitresse. Bravo et merci pour ce billet.
BIZZZ de DOUCY.
Coucou, Doucy!
SupprimerOui, les vacances sont là et je mets un peu entre parenthèses les exigences professionnelles de ces dernières semaines qui furent très lourdes à gérer dans mon petit bureau de dirlo...
Ah, bon, tu as connu le bouton qui tourne ? M'aurait-on menti sur ton âge? Ah, non, c'est vrai: tu es arrière-grand-mère! ♥♥♥
Grosses bises d'Ep"
Belle histoire toute en clair-obscur.
RépondreSupprimerLa lumière artificielle était un progrès extraordinaire (premier néon au plafond) et voici que d'être capable de s'en passer est devenu un luxe ... comme de voir un ciel étoilé en ville.
Merci!
SupprimerComme d'habitude, tes mots sont les miens...
Toujours un bonheur de te lire!
très beau texte ☺
RépondreSupprimerMerci tout plein Cathy.
SupprimerTu as une bise de mon ♥Roudoudou♥ !
Comme quoi, de l'absence de lumière jaillit la discussion ! :~)
RépondreSupprimerAutrement dit, quand on éteint la lumière, on a des petites ampoules dessinées au-dessus de la tête!
SupprimerBien vu! ;o)
Ma tendre Epamine,
RépondreSupprimerTe lire est chaque fois un bonheur.
Quelle chance ils ont, tes petites têtes, de pouvoir savourer les lueurs de la vie avec toi.
Bisous blancs du Québec.
Merci de passer toujours par mes esperluettes: tes visites me font bien plaisir, tu sais! Je vais aller me promener un peu chez vous tous maintenant que je suis un peu en vacances...
SupprimerIci aussi, dans mon petit coin de Lorraine, c'est tout blanc et c'est beau...
Bises d'Ep"
Maîtresse Epamine, excuse ma faute d'orthographe.
RépondreSupprimerJe recommence. Quelle chance elles ont...
Bisous,
Grim'
Hihihi!
SupprimerMes élèves garçons te diraient que c'est souvent le masculin qui l'emporte ... en grammaire!
Bises
Un texte lumineux !!! Oui, la pénombre donne une ambiance idéale pour entendre les histoires d'autrefois...
RépondreSupprimerGROS BECS Ep'
(Tu es en vacances ou non ?)
Oui, mais avec mes yeux à lunettes, j'ai dû me rapprocher de la fenêtre pour lire la fin du texte... Hihihi!
SupprimerVi, vi, je suis en vacances ! 1ère semaine : gros "dormage", travail pour la période suivante, ménage, rangement, blogui-bloga...
2ème semaine: petit loulou de 3 ans à chouchouter ♥♥♥
Bises d'Ep"